La police norvégienne a annoncé vendredi la fin de son enquête sur la mystérieuse disparition d'Arjen Kamphuis, collaborateur néerlandais de WikiLeaks porté manquant depuis un an en Norvège, concluant à la thèse d'un accident de kayak.
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© (L)AFP/Norwegian Police (R) Twitter
L'expert en cybersécurité, alors âgé de 47 ans, n'a pas été revu depuis qu'il a quitté son hôtel de Bodø ( nord de la Norvège ) le 20 août, un fait qui a suscité une multitude de théories conspirationnistes en raison de ses liens avec WikiLeaks.

Les réseaux sociaux y ont vu la main de la CIA, de la Russie ou encore une disparition délibérée d'un expert en dissimulation pour réaliser un projet secret au profit de Julian Assange, le fondateur australien de WikiLeaks.

Célèbre pour avoir publié des documents embarrassants pour la diplomatie et l'armée américaines, l'organisation a elle-même qualifié cette disparition d'"étrange" et présenté le Néerlandais comme un associé de Julian Assange, aujourd'hui incarcéré en Grande-Bretagneet sous le coup d'une demande d'extradition vers les Etats-Unis où il est accusé d'espionnage.

"La police a conclu que M. Kamphuis a très probablement été victime d'un accident dans la soirée du 20 août 2018 pendant qu'il faisait du kayak sur le fjord Skjerstad (...) et qu'il a ensuite été perdu en mer", ont annoncé les enquêteurs dans un communiqué vendredi.

"Son corps n'a toujours pas été retrouvé", ont-ils ajouté.

Le mystère était d'autant plus épais que le téléphone d'Arjen Kamphuis avait activé des antennes relais le 30 août, soit dix jours après sa disparition, près de Stavanger (sud-ouest), à un millier de kilomètres de Bodø à vol d'oiseau.

La police a expliqué que c'était le fait de deux chauffeurs routiers d'Europe de l'Est qui avaient retrouvé le téléphone, l'ordinateur portable et d'autres effets d'Arjen Kamphuis, alors qu'ils pêchaient à l'endroit où son kayak a également été retrouvé.

Ils avaient emporté ces objets avec eux, ce qui explique que le téléphone ait borné lors de leur passage à Stavanger.

"La police n'a aucune raison de penser que les chauffeurs routiers aient été impliqués dans la disparition de M. Kamphuis d'une quelconque autre manière", a-t-elle précisé.