Deux entreprises mosellanes, Solutic57 et Procedo, proposent des caméras thermiques corporelles capables de détecter instantanément la fièvre chez des personnes potentiellement malades du Covid-19 en mesurant leur température. Le point sur le fonctionnement de ce dispositif.
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© France Télévisions
Le gouvernement prévoit un déconfinement partiel et progressif des Français le 11 mai 2020. A l'approche de cette date, beaucoup de questions se posent sur la gestion de ce déconfinement, notamment sur la possibilité d'éviter une deuxième vague de contaminations au Covid-19. Face à ces incertitudes, Solutic57 et Procedo, deux entreprises implantées à Metz (Moselle), proposent une solution : détecter la fièvre chez de potentiels malades au nouveau coronavirus à l'aide des caméras thermiques corporelles.

Celles-ci permettent une prise de température à distance comprise "entre 1,5 et 5 mètres pour des résultats précis à +/- 0,5°C pour un contrôle en toute sécurité". Comment fonctionne ce dispositif ? Stocke-t-il les données prélevées ?

Prise de température instantanée
"Les caméras prennent la température des personnes sur le front à une distance comprise entre 1,5 et 5 mètres", explique Clément Vuibert, directeur commercial de Procedo. "La température est prise en moins d'une seconde et s'affiche immédiatement sur l'écran de la caméra avec une précision de 0,5 °C, largement suffisant pour détecter une fièvre au-dessus de 38 °C", ajoute-t-il.
Facile à installer

Ces caméras thermiques ne sont pas difficiles à installer selon les patrons des deux entreprises.

Environ 10 minutes.
"C'est un dispositif très simple à mettre en place, juste des réglages à affiner en fonction de l'installation et des règles de pose à respecter", explique Jonathan Peron, gérant de Solutic57 qui souligne toutefois que la caméra doit être installée dans un lieu où "la température reste assez stable pour pouvoir se calibrer et pouvoir donner des mesures précises".
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© France TélévisionsLa caméra thermique assure la distance entre l’opérateur et les personnes testées, évitant tout contact physique.
Pas de stockage des données

Les données prélevées par les caméras thermiques proposées par les deux sociétés mosellanes ne sont pas enregistrées. Les deux patrons sont clairs là-dessus: aucune collecte des données. "Il n'y a ni enregistrement de l'image ni enregistrement de la température", affirme Clément Vuibert. "D'abord", avance-t-il, "c'est interdit par le Règlement général sur la protection des données (RGPD) et la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL), ensuite, on utilise les informations en temps réel. On n'a absolument aucun intérêt de les stocker".


Commentaire : Pas de commentaire.


"On ne stocke pas les données, on n'a pas ce droit. On les traite directement."
- Jonathan Peron, gérant du groupe Solutic57
Un élément supplémentaire pour contrôler le virus

Depuis deux semaines, le Centre hospitalier de Lunéville utilise ce type de caméra afin de mesurer la température des patients qui se présentent dans ses locaux.

Pour Jean-Frédérique Pierre, médecin urgentiste à l'hôpital de Lunéville, ces caméras thermographiques sont "un élément supplémentaire dans la chaîne de contrôle" de transmission du Covid-19. "C'est un élément supplémentaire en plus du masque, des gants, du lavage des mains et de la distanciation sociale", affirme le médecin. "On contrôle la température des gens plus facilement et sans aucun risque avec cette caméra", souligne-t-il.


Commentaire : De plus en plus l'Intelligence artificielle prend le dessus sur tout spécialement dans le milieu de la santé. Qu'on se le tienne pour dit car il n'y a pas de retour en arrière.


Avoir une température supérieure à la normale ne veut pas forcément dire que la personne est atteinte du Covid-19. Toutefois, si un patient présente une température élevée lors du contrôle, le médecin qui doit l'accueillir sera informé pour qu'il puisse prendre les mesures nécessaires afin d'éviter tout risque de contamination.
"Tout patient qui a de la fièvre n'est pas forcément porteur du nouveau coronavirus", fait remarquer Dr Pierre. "Mais c'est un élément révélateur pour dire au médecin qui va l'accueillir qu'il est potentiellement porteur du virus et qu'il doit, en conséquence, prendre les mesures sanitaires nécessaires", ajoute le médecin urgentiste.
Les deux sociétés mosellanes ont déjà installé, depuis le début du mois d'avril, ce dispositif dans plusieurs entreprises en France, voire à l'étranger. C'est le cas du groupe Procedo qui a installé des caméras thermiques dans une entreprise au Luxembourg.