Les pays qui vaccinent le plus les nouveau-nés connaissent aussi la mortalité infantile la plus élevée.

L'étude

Une étude publiée le 4 mai dans la revue Human and Experimental Toxicology est de nature à relancer le débat sur le nombre de doses de vaccins administrés aux nourrissons. Elle suggère que les pays avec les taux de mortalité infantile les plus élevés ont tendance à donner plus de doses de vaccins aux enfants en bas âge. Les États-Unis, par exemple, en exigent pas moins de 26 - un record mondial - alors que l'on compte dans ce pays plus de 6 décès (6,22) pour 1000 naissances. En revanche, en Suède et au Japon, on n'administre que 12 vaccins, et ces pays comptent moins de trois décès pour 1000 (2,75 et 2,79 respectivement). La France recommande 19 doses et enregistre 3,33 décès pour 1000.

Les résultats

Les auteurs de l'étude, Neil Z. Miller et le Dr Gary Goldman, deux Américains, ont procédé à une revue de la littérature afin de déterminer le calendrier de vaccination et le nombre de doses de vaccins aux Etats-Unis et dans les 33 pays qui enregistrent un meilleur taux de mortalité infantile qu'aux USA. Les 34 nations ont ensuite été organisées en paires constituées du nombre total de doses de vaccins spécifiés pour leurs enfants et leur taux de mortalité infantile respectif. Un diagramme de dispersion des paires de données montre une corrélation positive : le taux de mortalité infantile et les doses de vaccin ont tendance à croître de concert. Lorsque les pays sont rassemblés en 5 groupes selon des fourchettes de doses administrées aux enfants en bas-âge (12 - 14, 15 - 17, 18 - 20, 21 - 23, 24 - 26 doses), une association similaire apparaît avec la mortalité moyenne.

L'interprétation

Les pays qui connaissent des taux de mortalité infantile élevés ont tendance à vacciner plus. Il ne faut pas écarter le fait que dans ce cas, la politique vaccinale s'explique par le fait que ces pays sont touchés par des maladies endémiques, et que la malnutrition fait grimper les chiffres de mortalité. Mais dans les pays développés, comment expliquer cette association ? Les auteurs de l'étude avancent l'hypothèse que des décès de nourrissons pourraient être liés à une survaccination. Ils notent en particulier que certains bébés semblent plus susceptibles de mourir de mort subite après avoir été vaccinés. Par exemple, dans une étude, deux tiers des bébés décédés de mort subite avaient reçu le vaccin DTPolio (administré après l'âge de deux mois). Parmi eux, 6.5% sont décédés dans les 12 heures qui ont suivi la vaccination, 13% dans les 24 heures, 26% dans les 3 jours et 37%, 61%, et 70% une, deux et trois semaines plus tard respectivement. Cette étude conclut que le « vaccin pourrait être une cause majeure ignorée du syndrome de mort subite du nourrisson et que les risques de la vaccination pourraient être supérieurs aux bénéfices. » Il ne s'agit que d'une hypothèse, car cette étude comporte des limites.

Références Miller N. Infant mortality rates regressed against number of vaccine doses routinely given: Is there a biochemical or synergistic toxicity ? Hum Exp Toxicol May 4, 2011 0960327111407644. Torch WC. Diphtheria-pertussis-tetanus (DPT) immunization: a potential cause of the sudden infant death syndrome (SIDS). American Academy of Neurology, 34th Annual Meeting, Apr 25-May 1, 1982. Neurology 32(4): pt. 2.