« On lance un cri d'alarme : là, ils sont en train de nous achever ! »
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© Olivier Orsini FTVDes dizaines de restaurateurs de Nice réunis ce jeudi matin ont décidé de s'opposer à la fermeture de leurs établissements
Plusieurs dizaines de restaurateurs de Nice se sont réunis ce jeudi matin pour exprimer leur opposition radicale à la décision de fermeture des leurs établissements dès 22 heures à partir de lundi, annoncée la veille par le ministre de la santé Olivier Véran pour limiter la propagation du coronavirus.

« Nous appelons à la désobéissante totale. On ne fermera pas à 22 heures ! » a lancé Fred Ghintran, patron de plusieurs établissements à Nice et vice-président de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie des Alpes-Maritimes, entouré de nombreux gérants de restaurants, grossistes et des représentants du syndicat des hôteliers, tous vent debout.

« Nous respectons les consignes fixées par l'Etat : port du masque pour se déplacer, gel hydroalcoolique, espacement entre les tables. Aujourd'hui on craint de subir dans quinze jours le même sort que nos collègues de Marseille (où les bars et restaurants doivent baisser le rideau pour deux semaines à partir de samedi, N.D.L.R.). Tous les professionnels sont en danger de mettre la clé sous la porte ».

Christian Estrosi propose une alternative

Une délégation a été reçue en début de matinée par le maire de Nice. Christian Estrosi a indiqué avoir proposé au préfet des Alpes-Maritimes « la mise en place d'un protocole sanitaire renforcé (basé sur la prise de température à l'entrée, la mise en place de mesures de distanciation sociale, le port du masque et le respect strict des gestes barrières) pour se substituer à l'obligation de fermeture avant 22 heures.

En attendant, les restaurateurs menacent de « faire plus de bruit » s'ils ne sont pas entendus. « On peut descendre à 2.000, 3.000, 10.000 dans la rue pour se faire entendre ». Certains, comme l'un des plus importants grossistes des Alpes-Maritimes envisagent de mettre sous séquestre les sommes dues à l'Etat.