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Les femmes ont généralement tendance à se lever et à se coucher plus tôt que les hommes et des chercheurs américains et français pensent en avoir trouvé la raison.

La Pre Jeanne Duffy et ses collègues des universités Harvard et de Lyon montrent du doigt l'horloge biologique des femmes, qui serait plus rapide que celles des hommes.

L'horloge circadienne permet de rester synchronisé avec la journée de 24 heures définie par l'alternance du jour et de la nuit.

Plusieurs fonctions biologiques sont, directement ou indirectement, contrôlées par ce système, notamment :
le cycle veille-sommeil;
les systèmes cardiovasculaire, digestif et immunitaire et les sécrétions hormonales;
les fonctions cognitives.

Toutes les espèces animales ne sont pas assujetties au même cycle. Par exemple, chez l'humain, le cerveau règle le cycle entre 23 h 30 et 24 h 30. Ainsi, quotidiennement, le cycle lumière-obscurité corrige, selon les individus, l'avance ou le retard par rapport à la durée du jour.

Une horloge sexuée

Les chercheurs ont mesuré la longueur du cycle de l'horloge circadienne de 52 femmes et 105 hommes, âgés de 18 à 74 ans.

Ces participants ont été observés sur une période de 2 à 6 semaines pour déterminer la vitesse du cycle de leur horloge circadienne.

Les résultats montrent que la durée du cycle circadien est, en moyenne, plus courte de 6 minutes chez la femme.

En outre, les probabilités d'avoir un rythme circadien de moins de 24 heures sont 2,5 fois plus élevées chez la femme.
Ce résultat pourrait expliquer pourquoi les femmes se réveillent en moyenne plus tôt.

- Claude Gronfier, Université de Lyon
Cette désynchronisation entre l'heure biologique et l'heure réelle du coucher expliquerait aussi, selon les chercheurs, pourquoi l'insomnie touche plus de femmes que d'hommes.

Le détail de cette étude est publié dans les Proceeding of the National Academy of Sciences (PNAS)