Dans ces 174 pays ou territoires, les pertes Covid auront été tout simplement infinitésimales si l'on veut bien considérer que 75 % de ces décès auraient pu, ou dû, être attribués à un autre facteur de comorbidité, dont l'âge et les pathologies cardio-vasculaires.
En 2020, 1 % des habitants de la planète aura été testé positif à la Covid-19 mais seulement 0,25 pour mille habitants en sera décédé (1 décès sur 4 000 habitants). Rien à voir avec les grandes épidémies des siècles passés... d'autant que ces décès ont majoritairement concerné des personnes âgées, voire très âgées, ayant une très faible espérance de vie.
On ne le répétera jamais assez, cette pandémie aura été plus médiatique et politique que meurtrière. La meute médiatique mondiale aura été conduite par les médias occidentaux, tout simplement parce que l'Occident, mal préparé à ce genre « d'incident de parcours », aura subi l'essentiel des pertes et que le rapport à la mort n'y est pas le même que sur le reste de la planète. La vie d'un « occidental » n'a pas de prix...
En Occident, on s'imagine peut être trop, et certainement à tort, que l'on va pouvoir prolonger la vie éternellement à force d'injection ou d'ingestion de produits « médico-dopants ». On s'acharne à vouloir prolonger, à tout prix, la vie de personnes très âgées, atteintes de multiples pathologies, toutes potentiellement mortelles. Ces personnes âgées ont déjà très largement dépassé l'espérance de vie moyenne de leur pays. En Occident, on « consomme » sans modération des médicaments pour un oui ou pour un non, et très souvent par confort. On se vaccine à qui mieux mieux au point que certaines personnes âgées quitteront notre planète avec plus de 60 injections vaccinales au compteur (le vaccin contre la grippe est annuel...). Est ce bien raisonnable ?
L' « homo occidentalus » est très majoritairement « égocentrique ». Il ne voit pas toujours l'intérêt de s'occuper des malnutris, dont plus de 8 millions décèdent chaque année sur la planète, alors qu'il aurait les moyens de le faire. Il préfère investir dans la recherche et la consommation de produits pharmaceutiques dans le but de sauver ou prolonger « sa propre vie », ou dans les armements destinés à soumettre ceux qui n'adhèrent pas à « ses valeurs », proclamées « universelles », ou ceux qui refusent de servir « ses intérêts ».
L'homo occidentalus, qui manque d'humilité, se prend trop souvent pour Dieu, capable de gouverner et de maîtriser toute chose. Cette épidémie de Covid-19 aura eu l'immense mérite de remettre cet homo occidentalus à sa juste place... celle d'un simple mortel. Mais cette épidémie aura constitué un véritable tsunami pour les grandes économies occidentales dont certaines gouvernances ont très clairement failli. Elle aura bouleversée les normes sociales et sociétales considérées comme acquises depuis très longtemps dans l'imagination populaire. Ses conséquences seront probablement plus durables que ne l'imaginent et le proclament les politiciens de l'Ouest, bardés de certitudes, qui comptent beaucoup sur un hypothétique grand « Reset » pour se « refaire une santé ».
Certains pays seront « déclassés » de manière irréversible. Les reconstructions ou refondations seront longues, à n'en pas douter, dans les pays les plus affectés (UE de l'Ouest et USA), et surtout dans les pays pour lesquels une trop large part des populations privilégie désormais le loisir au travail. Le monde « non-occidental » en tirera probablement profit pour bousculer les hiérarchies économiques et géopolitiques établies.
Mais quid de cette épidémie en France ?
L'examen du tableau ci-après permet à chacun de re-situer les effets de la pandémie dans le contexte de la mortalité française des quatre dernières années. S'il y aura bien une surmortalité relevée en 2020, celle ci ne semble pas dramatique, d'autant que les périodes de surmortalité sont généralement suivies de périodes de sous mortalité. Ceux qui sont décédés en 2020 ne seront plus en situation de pouvoir décéder à nouveau en 2021 ou 2022.
Pour relativiser l'importance des deux épisodes épidémiques 2020 en France, il faut se souvenir qu'au mois de Janvier 2017, pic épidémique de la grippe saisonnière de cette année là, le nombre de décès en France, toutes causes confondues, a été, selon l'INSEE, de 66 990. Ce nombre de décès était supérieur à celui d'avril 2020, pic épidémique de la crise Covid-19 : 66 956 décès. Nos médias et nos hommes politiques n'en avaient pas fait tout un fromage, nos structures hospitalières avaient tenu, et la France n'avait pas eu recours au confinement général du pays, solution moyenâgeuse, pour limiter la contagion et la létalité d'un virus grippal 2017 particulièrement meurtrier.
Pour remettre la mortalité mensuelle française en perspective, il faut rappeler que celle-ci a varié, entre 2017 et 2020, entre un plus bas estival de 43 400 et un plus haut hivernal à 66 990, relevés en juillet et janvier 2017. Aucun des mois de l'année 2020 n'est sorti de ces limites, jusqu'à présent et le mois de décembre ne fera pas exception. À l'échelle de l'histoire, cette épidémie sera donc un non-événement « démographique », mais restera comme un bouleversement majeur de notre économie, de notre société et sans doute des grands équilibres géo-économique et géopolitique mondiaux.
1 - La stratégie du confinement généralisé sauve-t-elle vraiment des vies et combien ?
Toutes les projections apocalyptiques faites par les « scientifiques » (?) — ceux qui tiennent le haut du pavé et qui sont à l'origine des mesures de confinement général prises par certains gouvernements — se sont avérées fausses, et pas qu'un peu. Ceux ci prévoyaient, pour la Suède, 96 000 décès pour la fin avril, elle en aura compté douze fois moins sur l'année entière, sans jamais avoir confiné.
Évoquons aussi le cas du Brésil, dont le Président Bolsonaro, très critiqué par les politiques et les médias français parce qu'il disait que le confinement était une solution de pays riche et qu'il n'en voulait pas pour son pays. En fin d'année 2020, le Brésil, grand pays latin comme la France, l'Espagne et l'Italie affichera un taux de mortalité bien inférieur à ceux de ces trois pays, champions du monde du confinement.
À chacun de se demander si les intégristes du confinement n'ont pas appliqué, en définitive, un remède pire que le mal... pour un résultat manifestement peu probant partout où cette solution aura été appliquée sans nuance.
Quid du bras de fer entre Gilead et ses obligés d'une part et l'IHU de Marseille d'autre part ?
Quatre nouvelles pièces à conviction très intéressantes méritent d'être consultées par les internautes.
- La revue mainstream allemande Der Spiegel, l'une des plus suivies du pays, admet que le faible taux de mortalité allemand s'explique par la liberté laissée aux médecins de ville de prescrire le traitement qui leur paraissait le plus adapté à l'état de leurs patients. Les médecins de ville allemands ont donc, dans la discrétion, massivement prescrit l'hydroxychloroquine : 1,8 millions de doses de chloroquine sur la période février et mars auraient été consommées, selon Der Spiegel qu'on peut difficilement accuser de complotisme. Le résultat est éloquent. Le taux de mortalité Covid par million d'habitants en Allemagne est de quatre fois inférieur à celui constaté en France. Les autorités sanitaires et la gouvernance française, dont une trop large part est corrompue par Big Pharma, ont donc interdit la prescription d'un médicament qui aurait pu diviser par quatre le nombre des décès. C'est la seule gouvernance au monde à l'avoir fait en s'appuyant sur une étude frauduleuse publiée puis rétractée par The Lancet. Sur les 60 000 décès attribués au Covid, en France, jusqu'à 45 000 vies auraient donc pu être sauvées, si l'on avait imité l'Allemagne.
- Dans la vidéo ci-après, le point de vue exposé et surtout très argumenté par Laurent Mucchielli, directeur de recherche au CNRS mérite aussi d'être pris en considération. Le constat et les conclusions sont limpides et difficilement contestables.
- Le professeur Philippe Brouqui nous explique « La très vilaine histoire du Remdesivir ». Il ne faut pas oublier que c'est bien pour promouvoir ce nouveau médicament que la chloroquine a été aussi vigoureusement combattue par les obligés de Gilead.
- Enfin, le point de situation hebdomadaire de notre Panoramix national qui a su limiter l'hécatombe dans son agglomération gauloise et qui résiste, encore et toujours, aux assauts de ses détracteurs subventionnés par Big Pharma.
Le point sur la situation au samedi 19 décembre 2020 0h00 GMT
Depuis le début de l'épidémie :
- 218 pays ou territoires ont été affectés par le virus, pour 76 millions de cas déclarés (+ 4,55 millions en une semaine) ;
- 1,68 million décès (+79 721 en une semaine) et 53,242 millions guérisons (+ 3,6 millions en une semaine) ;
- 21,052 millions de cas « actifs » (+ 857 000 en une semaine), dont 106 922 en état critique (+ 304 en une semaine).
À l'échelle de la planète, la pandémie plafonne désormais à une moyenne de 11 400 décès/jour. Ce rebond est important mais n'a pas été brutal. L'aspect saisonnier de cette maladie virale semble vouloir s'inscrire dans la durée, comme il l'est pour la grippe. 79 721 décès « avec » le Covid en 1 semaine, c'est 2 800 de plus que la semaine dernière.
Ce rebond affecte principalement les USA et l'Europe, plus particulièrement l'Europe de l'Ouest, où les populations âgées et fragiles abondent et sont, chaque année, les premières victimes des rigueurs hivernales. Les cas critiques (106 922) sont stables. Avec près de 4,55 millions de nouveaux cas déclarés cette semaine, le rythme de contamination est stable lui aussi.
L'épidémie reste largement à la portée des États qui disposent d'un appareil de santé quantitativement et qualitativement de bon niveau et dont les gouvernances ne paniquent pas.
La circulation du virus poursuit sa hausse en Europe mais celui ci se révèle beaucoup moins létal qu'en avril dernier : (plus de 1,48 millions de nouveaux cas en une semaine), plus de 12 millions de patients en cours de traitement (si l'on tient compte des pays qui ne les déclarent plus : UK, Espagne, Suède et Pays Bas) ; 26 477 cas critiques (- 1 000 en 1 semaine) pour 34 734 décès en une semaine (nombre stable par rapport au bilan de la semaine précédente).
L'épidémie s'est stabilisée en Asie de l'Ouest (Inde, Bangladesh, Pakistan, Arabie Saoudite, Irak, Iran). Elle marque le pas en Afrique (Afrique du Sud, Égypte). Au rythme actuel d'évolution de l'épidémie les caps des 80 millions de cas et des 1,8 million de décès devraient être franchis le 31 décembre 2020, ce qui représentera, à très peu près, 2,9 % des décès de l'année 2020 sur la planète.
L'évolution des pertes déclarées des semaines écoulées se résume en un tableau. À sa lecture, on réalise à quel point la mortalité reste très faible et recule en Océanie et en Asie de l'Est, reste faible et se stabilise en Afrique, en Asie de l'Ouest et en Amérique latine, et plafonne à un niveau plus élevé en Europe et aux États-Unis. Les nouveaux épicentres de l'épidémie ont indiscutablement re-basculé vers l'Europe (plus particulièrement vers l'UE de l'Ouest) et vers les USA. Si la situation semble désormais s'améliorer en Europe, elle se détériore toujours sévèrement aux USA.
Au cours de la semaine écoulée, les USA ont déclaré 4 fois plus de décès que l'Italie et 3 fois plus que le Brésil. Les épicentres de l'épidémie sont désormais l'Europe de l'Ouest et l'Amérique septentrionale. Sur les 79 721 décès de la semaine écoulée, 34 734 sont européens, 18 749 sont US ou Canadiens, 13 449 sont latino-américains, et 10 131 sont asiatiques.
Bilan actuel du nombre de cas et de décès par grande région du monde
Les bilans les plus lourds de la journée d'hier ont été ceux des USA, de l'Allemagne, du Brésil et du Mexique. Ces quatre pays ont déclaré hier, à eux seuls 48,5 % des nouveaux cas, 41,6 % des nouveaux décès et 42,3 % des cas critiques de la planète.
L'Océanie, l'Afrique et l'Asie enregistrent des taux de mortalité encore très faibles et une part des pertes mondiales de 22,5 % alors qu'elles regroupent 77 % de la population. L'Europe et le continent américain (Nord et Sud) enregistrent 77,5 % des pertes pour moins de 23 % de la population mondiale. Les parts de l'Europe et de l'Amérique Septentrionale vont désormais augmenter, celle de l'Afrique, de l'Amérique latine, et de l'Asie (de l'Ouest) vont donc se réduire.
Pour relativiser encore et toujours les bilans humains de cette pandémie 2020, il convient de rappeler qu'il y a déjà eu, depuis le début de l'année 2020, en onze mois et trois semaines, 135 millions de naissances, 41,2 millions d'avortements et 56,9 millions de décès dans le monde dont :
- 16,7 millions de décès liés aux pathologies cardio-vasculaires ;
- 10,4 millions de décès liés à la malnutrition ;
- 8 millions de décès liés au cancer ;
- 4,85 millions de décès liés au tabagisme ;
- 3,8 millions de maladies respiratoires non transmissibles (MNT) ;
- 2,42 millions de décès liés à l'alcool ;
- 1,8 million de décès du diabète ;
- 1,68 million décès « avec » le Covid-19 ;
- 1,6 million de décès de la tuberculose ;
- 1,31 million de décès d'accident de la circulation ;
- 1,05 million de suicides.
On pourrait y rajouter les décès liés à d'autres maladies infectieuses (hors Covid) qui se comptent par millions et les décès liés directement et indirectement aux ingérences militaires ou aux sanctions économiques de pays occidentaux dans les zones du Proche et Moyen-Orient ou en Amérique Latine.
Toujours pour relativiser, voici la comparaison avec les autres grandes épidémies mondiale du siècle dernier :
Enfin, la France enregistre, en moyenne d'octobre et novembre, 12 200 décès par semaine, toutes causes confondues. La semaine dernière, 2 662 personnes, la plupart très âgées, sont décédées « avec » le Covid-19 ce qui représente, à peu près, 21,8 % des décès de la semaine.
S'agissant des décès Covid, il convient de rappeler que les nombres déclarés sont très incertains... Les exemples du Royaume Uni qui soustrait 5 303 décès à son total le 12 août ou de l'Espagne qui a fait de même en juin dernier, de la Colombie, de la Bolivie, de l'Argentine et du Mexique qui rajoutent quelques milliers de décès à leur bilan depuis début septembre, sont là pour le prouver. Certains pays en développement n'ont pas les moyens de collecter des informations fiables. D'autres sous estiment le nombre de décès en oubliant, par exemple, volontairement ou non, de comptabiliser les décès à domicile, d'autres surestiment fortement ce nombre en attribuant au seul Covid, les décès de très nombreux patients souffrant de multiples pathologies (dont « le grand âge »). Plusieurs de ces pathologies, autres que le Covid ont souvent été la cause première du décès.
Situation par continent, sous continent, et pays les plus affectés
1 — L'Amérique latine
Avec près de 481 702 décès déclarées, l'Amérique latine n'est plus la partie du monde la plus affectée par l'épidémie pour le nombre total de décès. Elle est désormais devancée par l'Europe. Elle est aujourd'hui la deuxième pour le taux de mortalité par million d'habitants derrière les USA.
En Amérique latine, les pertes humaines se concentrent dans onze états qui déclarent près de 98 % des décès « latinos » et plus de 2 400 décès chacun. Les autres pays des Caraïbes et d'Amérique du Sud restent encore relativement épargnés par l'épidémie.
La situation du Brésil se détériore à nouveau. Le nombre des décès quotidiens reste derrière celui des USA et proche de 800.
Au Mexique, le nombre de décès de la semaine passée a été de 4 161. Il est stable.
2 — L'Asie
L'Asie de l'Est et du Sud-Est (Chine, Japon, Vietnam, les deux Corées, Taïwan, Philippines, Indonésie, Laos, Cambodge, Malaisie, Birmanie...) est très peu touchée par la pandémie. La Chine continue de bien se porter. Avec moins de 100 nouveaux cas déclarés en une semaine, 304 patients encore sous traitement dont 8 cas sérieux, aucun nouveau décès déclaré depuis avril, elle a quasiment éradiqué l'épidémie sur son sol. Depuis le début de l'épidémie, l'Indonésie, pays le plus touché d'Asie de l'Est enregistre un taux de mortalité dérisoire de 71 décès par million d'habitants. Taïwan, pays le moins touché et qui n'a jamais confiné, déclare un taux de mortalité de 0,3 par million d'habitants (7 décès du Covid pour 24 millions d'habitants). Le Japon, quant à lui, déclare 2 783 décès pour 126 millions d'habitants soit 22 décès/million d' habitants.
C'est donc l'Asie de l'Ouest (Inde, Iran et pays voisins du Moyen-Orient) qui enregistre l'essentiel des pertes en Asie. À noter que l'Iran est toujours un pays sous sanctions économiques « maximales » de la part des USA (au profit d'Israël) et enregistre le 2e taux de mortalité le plus élevé d'Asie, derrière l'Arménie qui a cumulé la guerre et le Covid, à 631 décès/million d'habitants. Ce taux reste toutefois très inférieur aux taux des continents américains et de l'Europe de l'Ouest.
3 — L'Amérique septentrionale
Les USA déclarent encore 35 % des nouveaux cas de Covid de la planète. Ils ont aussi déclaré 19,1 % de la totalité des pertes de l'épidémie (Chine 0,28 %).
Le nombre des décès hebdomadaires s'inscrit en hausse de 4 % par rapport à la semaine précédente à 17 996. Le nombre de patients en cours de traitement excède les 7,18 millions et continue d'augmenter (+690 000 en 1 semaine). Celui des cas critiques à 28 107 augmente lui aussi. L'épidémie semble donc repartir aux USA qui resteront à la première place mondiale pour le nombre des décès. Celui-ci devrait dépasser les 325 000 décès en fin d'année 2020, soit plus de 70 fois les pertes déclarées par la Chine...
Au Canada, l'épidémie a repris de la vigueur avec 753 décès pour toute la semaine écoulée. Son taux de mortalité depuis le début de l'épidémie reste deux fois et demi moindre que celui des USA. Le nombre de cas critiques déclarés est de 676. Il est en hausse, mais ces nombres restent très faibles.
4 — L'Afrique
La mortalité liée au Covid y a été dérisoire. À l'exception de l'Afrique du Sud, la chloroquine y a été massivement employée pour traiter les patients. C'est d'ailleurs l'Afrique du Sud qui a payé le prix le plus fort avec 36,3 % des cas et 41,6 % des décès du continent.
Avec l'Égypte, le Maroc, la Tunisie, l'Algérie, l'Éthiopie et le Kenya, seuls autres pays d'Afrique à dépasser les 1 410 décès déclarés, elle regroupe plus de 83 % des décès africains déclarés.
5 — L'Europe
Une détérioration forte, mais plus progressive qu'en avril, de la situation épidémique peut y être constatée. 24 626 des 34 288 décès européens déclarés cette semaine le sont dans une poignée de pays avec, dans l'ordre : l'Italie 4 507, l'Allemagne 4 112, la Russie 3 869, le Royaume Uni 3 035, la France 2 662, la Pologne 2 597, l'Ukraine 1 501, l'Espagne 1 302, La Roumanie 1 041. Pour les 39 autres pays ou territoires européens, la hausse du nombre des décès est beaucoup moins sensible. Ces nombres restent plus faibles que ceux du pic épidémique d'avril dernier pour une majorité de pays.
La situation du Royaume Uni est stable. Le nombre des cas critiques stagne à 1 340 (mais plus de deux fois inférieur à celui de la France). Le niveau des pertes hebdomadaires est stable à 3 035 décès déclarés en une semaine, ce qui reste faible par rapport au pic épidémique d'avril. Le bilan total des pertes est, désormais le deuxième plus élevé d'Europe derrière l'Italie. Il a passé les 66 500 mais devrait dépasser les 70 000 décès en fin d'année (quinze fois le bilan de la Chine).
La situation de l'Italie s'améliore : baisse des cas critiques à 2865 (- 400 en une semaine). Le nombre des nouveaux cas hebdomadaire (+ 100 000 en 1 semaine) est important mais inférieur à celui de la semaine dernière ; celui des patients sous traitement diminue fortement (- 55 000 en une semaine). Le nombre des décès reste encore le plus important d'Europe à plus de 4 500 en une semaine .
La situation de la France s'améliore doucement. Son nombre de patients sous traitement a placé la France en deuxième position mondiale derrière les USA pour cet indicateur avec près de 2,2 millions de cas actifs. Mais les deux indicateurs les plus pertinents sont le nombre de cas critiques qui est en légère baisse (- 76 en une semaine) et le nombre de décès hebdomadaire qui est lui aussi en légère baisse (- 200 par rapport à la semaine dernière).
Pour le nombre des décès, la France a passé hier le cap des 60 500 décès. Elle pourrait franchir celui des 65 000 avant le 1er janvier 2021.
L'analyse des deux courbes qui suivent montre que nous avions très peu de cas et beaucoup de décès en première semaine d'avril (pic épidémique) et que nous avons maintenant huit fois plus de cas et deux fois moins de décès... Il y a donc bien une deuxième vague de « cas » beaucoup plus haute que la première (parce que nous testons enfin beaucoup). Mais la deuxième « vague » de décès est plus progressive, moins haute et a déjà bien amorcé sa décrue.
La courbe ci-dessous montre les décès quotidiens (en barre grise) et la moyenne quotidienne sur 7 jours (en orange) depuis le 1er jour de l'épidémie. On peut distinguer l'ampleur d'un rebond plus progressif qu'en avril.
Le taux de mortalité Covid est, à ce jour, de 923 décès par million d'habitants (hors décès à domicile), pour une moyenne mondiale de 215,5. Pour le nombre des décès, la France reste à la troisième place européenne (sur 48 pays ou territoires) derrière le Royaume Uni et l'Italie.
S'agissant de la « létalité » Covid (nombre de décès/nombre de cas confirmés), la France affiche un taux de 2,47 %, grâce aux campagnes massives de tests qui dépistent de nombreux porteurs sains. (Pour mémoire la létalité Covid européenne est de 2,31 % et la létalité Covid mondiale est de 2,21 %) .
Pour tous les hôpitaux publics de Marseille (IHU et HP-HM) sur 20 173 cas confirmés et traités depuis le début de l'épidémie, la létalité est de 461 décès soit 2,29 %, tous traitements confondus (données du 1er décembre).
À l'IHU de Marseille, sur les 8 818 patients traités à l'hydroxychloroquine en début de maladie, 46 sont décédés (létalité de 0,52 %).
46 % des français ont été testés, pour la majorité d'entre eux depuis le premier déconfinement. Les Allemands ont testé 38,1 % de leur population, les Italiens 41,2 %, les Portugais 50,1 %, les Russes 58,2 %, les États-uniens 69,3 %, les Danois 157 % (certains ont donc déjà été testés deux fois) en appliquant les tests dès le début d'épidémie. Grâce à l'effort bien tardif consenti depuis 3 mois, la France est désormais à la trente-deuxième place mondiale pour le nombre de tests par million d'habitants.
La France est désormais, de très loin, le pays d'Europe qui déclare le plus de cas actif (plus de 2,2 millions). Ce nombre est toujours en augmentation (+ 82 000 en une semaine). Pour cet indicateur, la France reste deuxième au monde derrière les USA et devant l'Italie. Elle a largement dépassé la Russie qui ne compte plus que 512 000 cas actifs). Mais les cas sont bénins dans leur grande majorité et ne nécessitent pas tous une hospitalisation.
La France est encore à la traîne en matière de guérisons déclarées (7,5 % des cas confirmés). C'est à croire qu'elle ne déclare pas les guérisons des cas bénins qui se soignent à domicile, et donc, qu'elle n'en fait pas le suivi... Elle fait moins bien que la Russie qui en a guéri 79,9 %, que le Maroc qui en a guéri 90,4 %, que le Sénégal qui en a guéri 93,7 % (à noter que ces trois pays ont utilisé, avec plus de cinquante autres pays, des protocoles de traitement inspirés de celui de l'IHU de Marseille). Le taux mondial de guérison des cas confirmés est aujourd'hui de 70,1 %, alors même qu'une majorité de pays sont entrés bien après la France dans l'épidémie. Le taux de guérison africain est de 84,2 %, le taux asiatique est de 91 %, le taux de guérison de l'Amérique septentrionale est de 58,8 % Le taux européen n'est que de 47,5 % : il devrait être bien meilleur à ce stade de l'épidémie... La France est donc, avec la Belgique, le pays qui tire le plus cet indicateur européen vers le bas.
La situation de l'Espagne continue de s'améliorer. Elle déclare 76 009 nouveaux cas, 1 302 décès, mais une réduction de 180 cas critiques en une semaine. Tous ces indicateurs marquent une amélioration même si l'Espagne reste, après l'Allemagne, l'Italie, la France et la Russie, le pays qui compte encore le plus de cas critiques en Europe (1 920).
La situation de l'Allemagne se détériore encore progressivement : Le nombre de cas actifs augmente de 30 000 en une semaine et celui des cas critiques augmente de 400 et place l'Allemagne en première position pour cet indicateur en Europe. Le nombre des décès hebdomadaires augmente sensiblement (+ 4 112). C'est la pire semaine qu'a connu le pays depuis le début de l'épidémie. L'Allemagne compte, aujourd'hui, près de 6 fois moins de patients en cours de traitement, mais 2 091 cas critiques de plus que la France. Pour autant, elle enregistre un taux de mortalité par million d'habitants 3 fois inférieur à celui de la France sur toute l'épidémie.
Avec un taux de mortalité de 1 582 décès par million d'habitant, la Belgique est et restera le leader mondial pour cet indicateur (hors micro-états). Le nombre de nouveaux cas y est élevé pour un pays de 11 millions d'habitants (+ 17 807 en une semaine). Le rythme de contamination ne diminue plus. Le nombre de patients sous traitement continue d'augmenter (557 431 aujourd'hui soit + 15 500 en une semaine). Il est, lui aussi, très élevé au regard de la population puisqu'il est supérieur à celui de la Russie, pays de 146 millions d'habitants et qu'il représente près de 5 % de toute la population belge. Le nombre de cas critiques est en légère baisse (- 86 en une semaine). Le taux de guérison belge reste le plus faible au monde mais s'améliore tout de même légèrement (6,9 % seulement des cas déclarés à ce jour, ce qui signifie probablement qu'elle ne suit pas les cas non hospitalisés qui guérissent seuls, chez eux). La Belgique reste donc, avec l'Espagne, la France et l'Italie le foyer le plus actif de l'épidémie en Europe de l'Ouest. À noter que les Belges déclarent les décès Covid à domicile, ce que ne font pas certains de ses voisins.
En Russie, un rebond sensible de l'épidémie a pu être observé depuis le 15 Octobre : 58,2 % des habitants ont été testés, ce qui représente le troisième taux de dépistage pour les pays de plus de 10 millions d'habitants, d'où un nombre encore élevé de nouveaux cas déclarés (193 502 en une semaine). Avec 513 000 patients sous traitement, la Russie se place en 6èe position derrière les USA, la France, le Brésil, l'Italie et la Belgique. Ce nombre s'inscrit encore en très légère hausse sur les deux dernières semaines.
Le nombre des décès quotidiens russes a culminé à 613 décès le 11 décembre. Le taux de mortalité russe par million d'habitants a atteint les 341 mais il reste encore près de trois fois inférieur à celui de la France (922).
Parce qu'elle détecte vite, isole et traite sans attendre, et parce qu'elle applique une stratégie et un protocole inspirés de ceux de l'IHU de Marseille, la Russie a déjà guéri près de 80 % de ses cas confirmés soit près de 2,23 millions de patients. Elle est pourtant entrée dans la ronde épidémique un mois après la France qui ne déclare guéris que 7,5 % de ses cas confirmés soit 182 552 patients (plus de douze fois moins).
La Russie n'a donc pas trop mal géré la crise de la Covid-19 jusqu'à présent.
6 — L'Océanie
L'épidémie y est quasiment terminée. Ce continent a été et reste encore très largement épargné. Sur 42 millions d'habitants, il a déclaré, à ce jour, 47 193 cas dont 33 267 ont déjà été guéris. Il reste 12 882 cas « actifs » dont 20 seulement en état sérieux ou critique. Le continent océanien a déclaré 10 décès cette semaine. Son taux de mortalité Covid est de 24,9 décès par million d'habitants (France : 922).
Les taux de mortalité Covid par million d'habitants, présentés ci après, des 34 pays ayant dépassé les 7 000 décès de la Covid-19 en 2020, (20 décès/jour) donnent une idée des zones géographiques et/ou quels sont pays les plus touchés.
Un tableau présente ci après les bilans du 19 décembre 0h00 GMT des 34 pays ayant déclaré plus de 7 000 décès (90,6 % des pertes)
Rappel : Le taux de mortalité du Covid au niveau mondial est de 215,5 décès/million d'habitants et il est au niveau européen de 649 décès/million d'habitants.
— Général (2s) Dominique Delawarde —
Source de l'article publié le 21 décembre 2020 : Breizh-Info
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