Le directeur général du FMI Dominique Strauss-Kahn, accusé de tentative de viol par une femme de chambre, a été placé en détention provisoire lundi par le Tribunal pénal de New York. La juge a refusé sa libération sous caution et a fixé la prochaine audience au 20 mai.

La juge a prononcé les chefs d'inculpation d'agression sexuelle, de tentative de viol et de séquestration. L'ancien ministre français de l'Economie a nié toutes les charges qui pèsent sur lui et plaidé non coupable.

Un des avocats de la défense a proposé sa remise en liberté contre le versement d'une caution d'un million de dollars, mais l'accusation a dit redouter qu'il ne quitte les Etats-Unis pour la France, un pays qui n'extrade pas ses ressortissants.

Une autre affaire

Le parquet a par ailleurs indiqué que les rapports des experts corroboraient les accusations de la plaignante. Il a annoncé qu'il enquêtait sur une autre affaire dans laquelle le directeur général du FMI, favori des sondages pour l'élection présidentielle de 2012 en France, pourrait être impliqué.

L'ancien ministre des Finances est accusé d'avoir agressé samedi une femme de chambre âgée de 32 ans dans la suite qu'il occupait à l'hôtel Sofitel de Manhattan. La jeune femme l'a formellement identifié dimanche.

Griffures

Paupières tombantes, visage défait, Dominique Strauss-Kahn a écouté sans réaction la juge ordonner son placement en détention provisoire et refuser sa libération contre une caution d'un million de dollars. La prochaine audience est fixée à vendredi.

Selon un rapport du consulat français de New York cité par Atlantico.fr, des griffures ont été constatées sur le torse de Dominique Strauss-Kahn.

Les autorités françaises sont tenues informées en temps réel de l'évolution de l'affaire par l'intermédiaire de leurs diplomates, précise le site d'informations, qui publie aussi des extraits du rapport de police américain.