Le député de Paris, qui a posté un billet sur son blog dimanche, très critiqué à gauche, affirme que Dominique Strauss-Kahn a déjà agressé dans le passé d'autres femmes de chambre dans ce même hôtel new-yorkais.

En postant un billet sur son blog dimanche, où il qualifie Dominique Strauss-Kahn de "délinquant sexuel " qui doit se faire "soigner", le député de Paris a déclenché la colère de nombreux hommes politiques de gauche, dont Pierre Moscovici, et d'internautes, qui lui reprochent une violence démesurée dans les mots.

Contacté par L'Express ce lundi matin, Bernard Debré maintient ses propos et accuse désormais Dominique Strauss-Kahn de s'être déjà livré à des agressions sexuelles, dans ce même hôtel de New York. Elles auraient, selon lui, été passées sous silence par la direction, contre l'avis des employés.

"Il faut sortir de l'hypocrisie. Ce n'est pas la première fois que DSK se livrait à ce genre d'agissements au Sofitel. C'est là qu'il descendait toujours. Ça s'est produit plusieurs fois et depuis plusieurs années. Tout le monde le savait dans l'hôtel", déclare Bernard Debré, actuellement en déplacement en Chine.

"DSK? Les Chinois se marrent"

"Les employés étaient sur le point de se révolter, ajoute-t-il. La direction était au courant mais jusque-là n'osait rien dire. Elle a étouffé toutes les autres affaires. D'autres femmes de chambre avant Ophelia - une femme charmante de 32 ans qui travaillait très bien - avaient été agressées. Il faut arrêter de jouer les vierges effarouchées. Vous croyez que les flics de New York l'auraient interpellé dans l'avion s'ils n'avaient pas d'informations précises?"

"C'est humiliant pour notre pays. C'est une très grande honte. Là, je suis à Shanghai. Les Chinois me regardent et se marrent. Ils se disent que tous les Français sont des obsédés sexuels. Si on continue à ne rien dire, ça va aider le Front national", poursuit Bernard Debré.

"J'ai eu beaucoup d'appels de parlementaires et de militants qui me soutiennent", assure le député. Des ministres aussi? "Je ne peux rien dire."

Debré se corrige...

Ce mardi 17 juillet, à 13h14, Bernard Debré est revenu dans un communiqué publié sur son blog, sur ses propos recueillis par LEXPRESS.fr
"Le Professeur Bernard Debré, Ancien Ministre, Député de Paris, opérant actuellement en Chine, tient à préciser que ses correspondants à New-York ont laissé entendre qu'il pouvait y avoir d'autres affaires de même nature impliquant Dominique Strauss-Kahn mais sans viser spécifiquement les hôtels Sofitel.

Bernard Debré regrette que ses propos aient pu être interprétés dans un sens préjudiciable pour cette chaîne hôtelière dont on ne saurait remettre en cause l'intégrité.

Il comprend que ses réactions aient pu surprendre un certain nombre de personnes mais il a été ulcéré, qu'au-delà des sensibilités partisanes, l'image de la politique française ait été ainsi ternie.

Le démenti de Sofitel

La direction d'Accor s'incrit en faux contre les accusations répétées du député UMP de Paris, Bernard Debré, qui évoquait des précédents.

Si, en 2010, le patron du FMI est descendu à cinq reprises au Sofitel de New York, dont une fois en septembre, une en octobre et une en novembre, aucun incident n'a été signalé.