Klaus Schwab, fondateur du Forum Économique Mondial, est porteur du « complexe de Dieu ». Il aspire à éradiquer la nature et les joies données par les sens, en prônant la venue d'une nouvelle espèce. Le cyborg. Le transhumanisme, en effet, tente de concrétiser l'ancien phastasme du Golem. M. Schwab veut remplacer les travailleurs coûteux et encore capables de pensées indépendantes, c'est-à-dire pas déjà complètement programmés, par des robots. Et bien sûr, des guichets automatiques, des drones livreurs, des automobiles qui mériteraient alors vraiment leur nom.1
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En France, la Ministre du Travail, Élisabeth Borne, dicte des lois défavorables aux chômeurs, au moment où on décrète de nouvelles restrictions de sorties. Bientôt, on ne pourra plus endosser un gilet jaune et manifester dans les rues, à une période où M. Schwab et ses complices induisent par milliers les pertes d'emplois. Elle déclare au sujet des prestataires de l'État : « Qu'ils aillent travailler! ». À qui les Français doivent-ils se plaindre, au démiurge de l'Élysée ou M. Schwab & promoteurs de robots ?2

La grande réinitialisation

Que l'on soit en accord ou non avec ces fantastiques plans d'avenir, une partie en est réalisée. Depuis l'apparition des téléphones cellulaires, on rencontre par dizaines des zombies-schizoïdes qui ne lèvent les yeux de leur gadget que pour nous zieuter avec dédain, parce qu'ils viennent de nous heurter...

À présent, nous pourrions supposer qu'il y eut une régression du projet de robotisation massive. Les autistes volontaires se sont mutés en paranoïaques. D'un regard perçant comme une seringue, ils nous accusent de vouloir les tuer. Franchir la distanciation sociale règlementaire, c'est criminel. Un enfant réellement autiste se fera reprocher d'enlever un masque, même si les médecins savent que cette entrave remplit son cerveau d'autant de dioxyde de carbone que d'oxygène.

En dépit de cette mutation psychique, Klaus Schwab et ses sbires sont parvenus à changer le discours des contribuables. Au lieu de se plaindre des prix mirobolants des remèdes, d'affirmer que les politiciens sont des menteurs, qu'il n'en existe pas d'honnêtes qui ne finissent pas corrompus par le métier, maintenant, lorsqu'un indépendantiste de la pensée émet des doutes, sur les intentions louables des dirigeants, les paranoïaques répondent immédiatement : « conspirationniste » ou « complotiste », sans émettre un argument provenant d'une réflexion personnelle. Vous voyez, le projet est toujours en progression, puisqu'on a réussi à programmer la réponse d'une belle proportion des gens. On se trompe même sur le sens des qualificatifs. Les conspirationnistes sont ceux qui ourdissent des complots, pas ceux qui les révèlent.

L'évolution du transhumanisme

À la charnière du XVIe et XVIIe siècles, René Descartes connut l'engouement contagieux pour les automates. On en construisait pour l'amusement du public, mais aussi pour indiquer les heures ou la température. Cette mode a certainement influencé les réflexions de cet homme qui, en niant toute sensibilité aux animaux, allait générer des siècles de tortures en laboratoire.3

Et pourtant, même si les humains partagent des gènes Hox, structurant les êtres à symétrie bilatérale aussi disparates que des mouches et des chats, si l'on avait testé l'aspirine, elle ne se serait jamais retrouvée en vente libre, puisqu'elle provoque des malformations chez les souris. À présent, comme la science désire avancer à grands bonds, malgré la pesanteur de son histoire, on précipite l'utilisation d'humains comme cobayes. Cela m'apparaît juste, si l'on invite les gens souffrant de la maladie que l'on souhaite guérir, en s'assurant qu'ils en soient conscients et volontaires. Imposer une thérapie génique, aux bien-portants qui ont peu de risques d'être infectés par un virus, encore moins d'en mourir, mais de fortes malchances d'en subir les effets imprévus, c'est aussi aberrant que déclarer la faune insensible.

L'idée du transhumanisme est millénaire

Les plus antiques récits, parvenus jusqu'à nous, évoquent le désir de transcender la vulnérabilité corporelle. Le mot transhumanisme fut utilisé par Julian Huxley en 1957. Mais dès 1939, lui et vingt-et-un signataires envisagent cette perspective dans le Manifeste des généticiens. On y suggère des mesures destinées à parfaire l'humanité. Son comparse, Hermann Müller, propose l'ectogenèse. Une technique permettant aux cellules fécondées de croître hors du corps des femmes, sans recourir à une mère porteuse, via un appareil conçu à cet effet, mais pas encore inventé. Épargner aux femmes de longs mois de gestation visait avant tout à les rendre plus productives en société. Cette idée, non menée à terme, n'est pas avortée. Le travail continu... Cet appareil en fonction, M. Schwab et les employeurs n'auraient plus à soutirer, des salaires, un montant pour congés de maternité. Ni à chercher une remplaçante pendant des mois.4

La stérilité volontaire

Grâce à l'ectogenèse, y aurait-il danger de produire encore plus d'enfants ? Eh non, puisque le projet incluait l'élimination « positive » des nouveaux-nés non conformes. Ceux qui prétendent que les peuples croyants en un Dieu ou plusieurs divinités considéraient la vie sacrée, oublient que le droit d'infanticide intégrait la loi romaine et que l'esclavage n'est pas disparu par l'avènement du monothéisme, juif, chrétien ou musulman. Certains sont intransigeants pour des apparences (kippa, turban, voile), mais aucun n'applique l'essentiel : « Tu ne tueras point ». Même sans avoir lu Malthus, les élites auto-élues jugent qu'il y a trop de gens sur Terre. En Asie, Afrique et Amérique, des millions de femmes et des milliers d'hommes furent stérilisés, avec ou sans leur consentement. Non pas durant la mode de l'eugénisme d'avant Hitler, mais celui pratiqué dans les trois dernières décennies du XXe siècle. En Inde, ce type d'interventions, réalisées comme un travail à la chaîne, accoucha de critiques. Les États qui conservaient alors un semblant d'autonomie nationale mirent fin aux mesures issue du « memorendum 200 », promut par Henry Kissinger qui, lui, n'a pas de scrupules à persister à vivre, malgré les projets de légaliser l'euthanasie des vieux.5

Leurs campagnes de stérilisation des pauvres n'ont pas tant diminué la population globale. On remplace cette stratégie compromettante par la promotion de la neutralité sexuelle. On encourage les jeunes à ne pas accepter de se reconnaître garçon ou fille. On promeut l'abstinence dans un couple. Les femmes et hommes qui s'affirment hétérosexuels et s'identifient à un sexe précis sont diffamés comme étant des réactionnaires rétrogrades. Ce sont eux, maintenant, qui souffrent de préjugés. Le but de ce mouvement n'est pas d'accorder une place juste aux homosexuels et aux transgenres, ce qui serait bon pour eux. Sous le travestissement d'une « société ouverte », le véritable projet vise à réduire la population. Autrefois, on avait besoin d'ouvriers et de paysans, pour fournir ce que l'élite nécessitait et ne daignait pas elle-même produire. Avec le transhumanisme et l'automatisation des tâches, l'élite financière n'a plus besoin d'autant de travailleurs. Il faut donc en éradiquer le plus possible, puisqu'il n'est pas question de payer pour leur entretien, une fois mis au chômage.

Le fondateur de l'Open Society, George Soros, le successeur de Saï Baba, dont les pouvoirs miraculeux proviennent de ses fraudes boursières, veut en finir avec l'islamophobie, mais ne règle pas la situation des Palestiniens. Son néolibéralisme fait qu'il distribue, de manière politiquement correcte, à gauche et à droite, fondant les idéologies en une masse malléable à ses volontés. Ses reproches faits aux « identitaires » ne ciblent pas la fin du racisme et de la xénophobie, sa tolérance ne sert que de drapeau attrayant. Peu lui importe Allah ou Yehovah. On idolâtre à nouveau Mammon. Et nous, peuple non élu, exclus d'une élite financière transnationale, devons nous prosterner devant les temples bancaires.
Tout enseignement libre sera bientôt proscrit. L'éducation supérieure sera réservée aux posthumains assez dociles pour ne suivre que les cours de la Bourse.6
Qu'il subsiste encore des nations qui osent émettre des lois qui protègent l'environnement, la santé et les droits des travailleurs, voilà l'ultime obstacle. Les entreprises transnationales aspirent à la liberté absolue. S'accaparer des ressources sans payer de redevances, de permis et d'impôts, faire fi des répercussions des polluants sur la santé des citoyens, congédier, annuler l'aide gratuite et les services sociaux. Qu'importe les énergies moins polluantes, si on peut immédiatement s'enrichir en exploitant le pétrole de l'Arctique, les mines d'Afrique et d'Amérique. Tout est lié. Avec l'informatique, on évacue les revendications des employés. Avec la robotisation, on s'en débarrasse.

La théorie de l'esprit

N'allez pas croire que la vieillesse me fait craindre la technologie. Je l'utilise chaque jour et ne cesse de m'en émerveiller. Découvrir l'embryologie et la biologie moléculaire est plus époustouflant que lire les deux récits de la genèse biblique. Ou faire croire à un enfant que les bébés naissent dans les choux, avant d'être livrés à domicile par des cigognes. Ce qui m'épouvante, c'est la mentalité humaine, mue non par le récent cortex cérébral, mais le bulbe reptilien, datant d'avant l'apparition des hominidés, primitif, archaïque, incapable de prévoir les conséquences de ses pulsions. Aussi restreint à son organisme et la satisfaction immédiate de ses besoins primaires : parader, obtenir le plus bel abri, plus de nourriture et des partenaires attirants.

Henry Kissinger : 97 printemps; Görgy Schwartz-Soros : 90 ; Klaus Schwab : 82, le gamin ! Vont-ils surpasser leur mentor eugéniste John Davison Rockefeller, décédé à 97 ans ? Ces vieillards, déjà multimilliardaires, désirent s'enrichir davantage et laisser au monde non pas un avenir meilleur, mais le chaos dans lequel, eux, bientôt, se dissolveront. N'ayant pu atteindre l'immortalité corporelle, ils se veulent Pères créateurs d'une Nouvelle Réalité, en enfermant la millénaire lucidité des mammifères dans une puce électronique. Détachons-nous des croyances désuètes. Devenir vieux n'assure pas le développement de la sagesse.

Ce monde, bien entendu, n'est que virtuel... La Nouvelle Réalité sera à l'image et à la ressemblance de celle-ci : « Les « trois grandes entreprises » de la Silicon Valley affichaient en 2014 des revenus égaux à ceux des trois grands constructeurs automobiles de Détroit en 1990, avec trois fois leur capitalisation boursière et dix fois moins d'employés. », selon Andrew Berg, directeur adjoint à l'institut du Fonds Monétaire International pour le développement des capacités.7

Les promoteurs du transhumanisme professent le même mépris envers le corps et le naturel que les religieux qui n'y perçoivent que le Mal et des péchés. Malgré ceux qui en doutent, il sera aisé aux manipulateurs informatiques de créer des robots, aux discours paraissant dotés d'une conscience, puisque l'imitation d'un génome et du cerveau se réduira à répéter des phrases programmées, réajustables selon les algorithmes disponibles. Ils s'acquitteront de tâches précises, sans options risquant de compromettre les dictats d'une élite.

Si vous rêvez d'être cyborg, n'oubliez pas que, sous la promesse de vous inculquer une puce qui vous convertira immédiatement en génies des mathématiques, capables de parler plusieurs langues, sans que vous ayiez à étudier pendant des années, la technologie n'est pas infaillible. Les hackers de la pensée ne tarderont pas à intervenir ! Comme pour les robots, on évitera d'inclure dans les programmes d'apprentissages spontanés tout ce qui pourrait roder une pensée contestataire, une opposition, une réticence. Autrement dit, toute pensée critique indépendante d'une quelconque programmation.

La théorie de l'esprit suppose qu'un être vivant, pourvu de sens, va au-delà de la simple perception de l'environnement, pour sa protection et la génération de l'espèce. Il devient conscient de l'existence d'autrui, au point de subodorer ce que ressentent ou pensent d'autres individus. Beaucoup d'humains, même encore trop humains au goût de certains, semblent devenus inaptes à deviner les intentions de ceux qui prétendent les informer en temps réel et ne font que ankyloser leurs réflexions.

Roméo, le joli automate, est programmé pour aider les gens et détecter leurs humeurs. Vous voyez ! Même les robots seront moins zombies que les jeunes japonais plantés, des heures durant, dans leur monde virtuel. Tout n'est pas perdu, ouf. À Hong Kong, la comparse métallique de Roméo se nomme Sophia. Représente-t-elle la sagesse ou... le sophisme?
Références

Les ouvrages d'un proto-posthumain

1.1 - The fourth industrial revolution, par Klaus Schwab, aux Éditions CROWN Business, New-York, 2017

1.2 - Covid-19: the great reset, par Klaus Schwab et Thiery Malleret, en anglais, disponible par Internet via Amazone

2 - « Assurance chômage », par Cécile Hautefeuille, Assurance-chômage: les allocations baisseront dès cet été, journal Médiapart, que j'ai pu lire via le site Libre jugements : https://librejugement.org/2021/03/03/e-borne-chomeuses-chomeurs-cesseront-de-sucer-letat/

À propos des automates et de la vision mécaniste des êtres vivants

3.1 - Discours de la méthode, par René Descartes, Éditions Flammarion, Paris, 2000.

3.2 - Pour un aperçu rapide de ce sujet fascinant : http://www.regine-detambel.com/f/index.php?sp=liv&livre_id=7894

4 - Le Manifeste des généticiens : https://iatranshumanisme.com/transhumanisme/la-declaration-transhumaniste/manifeste-des-geneticiens-1939/

5 - Au sujet du memorendum 200 : https://en.wikipedia.org/wiki/National_Security_Study_Memorandum_200

Allez sur ce site et, dans les liens externes (External links), vous pourrez télécharger quatre documents ou l'on stipule, entre autres, que l'augmentation de la population réduira les ressources minières et énergétiques...

6 - Concernant George Soros, de son vrai nom György Schwartz, et Open society : https://fr.wikipedia.org/wiki/George_Soros

7 - https://www.imf.org/external/pubs/ft/fandd/fre/2016/12/pdf/book3.pdf (à télécharger)
N.B. Thomas Malthus rédigea en 1798 un ouvrage intitulé Essai sur le Principe de Population, exposant le risque que nous manquions de ressources naturelles et d'espace, si nous ne maîtrisons pas la croissance de la population.