
L’Institut Perimeter pour la physique théorique, de Waterloo, en Ontario, affirme que la nouvelle image montre bien le « tourbillon net » de la lumière autour du trou noir, tel qu’il apparaît en lumière polarisée.
Cette lumière polarisée permettra aux chercheurs d'en savoir plus sur les champs magnétiques entourant le trou noir en question, soutient Avery Broderick, chercheur à l'Institut Périmètre de physique théorique de Waterloo, en Ontario.
Ce dernier fait partie des quelque 300 scientifiques liés au réseau de radiotélescopes Event Horizon, qui avait publié il y a deux ans la première image d'un trou noir. Pour réaliser cet exploit, les scientifiques provenant des quatre coins du globe avaient compilé l'image de huit télescopes terrestres positionnés à travers le monde.
« Lorsque le réseau Event Horizon Telescope étudie la polarisation des sources provenant du cosmos, nous recherchons vraiment des informations sur la structure des champs magnétiques », explique M. Broderick, qui est également professeur à l'Université de Waterloo.
Les chercheurs ont précisé que l'équipe avait mis deux ans à compiler cette image, qui ne correspond pas au trou noir le plus proche de la Terre, mais à celui au centre de la galaxie voisine, Messier 87, qui était plus facile à observer aux télescopes.
Ce trou noir a une masse d'environ six milliards de fois celle de notre Soleil et est situé à environ 53 millions d'années-lumière de la Terre. Une année-lumière équivaut à environ 9500 milliards de kilomètres.