La province iranienne de Bouchehr a été frappée par un séisme de magnitude 5,9, a annoncé ce dimanche l'agence de presse Irna, laquelle dénombre cinq blessés. Des effondrements ont été constatés, mais la centrale nucléaire située à une centaine de kilomètres de l'hypocentre n'aurait pas été touchée.
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© Sputnik. Valeriy Melnikov
Dimanche 18 avril, l'Iran a subi un tremblement de terre de magnitude 5,9, selon l'agence sismologique iranienne (5,8 d'après l'institut géologique américain) dans la province de Bouchehr, dans le sud-ouest du pays. D'après l'agence de presse iranienne Irna, cinq blessés ont été comptabilisés, avec des dégâts sur des habitations et des infrastructures.

L'hypocentre était localisé à 10 kilomètres de profondeur, soit assez proche de la surface, ce qui aurait amplifié la secousse. Il se situait aussi à 27 kilomètres de la ville portuaire de Ganaveh et à une centaine de kilomètres de la centrale nucléaire de Bouchehr. Cette dernière n'a pas été endommagée. « Toutes les installations, les équipements et les bâtiments de la centrale nucléaire de Bouchehr sont en parfait état et ses activités n'ont pas été interrompues », a assuré Irna, citant une source de la centrale.

Le séisme s'est produit à 11h11, heure locale, mais les autorités avaient déjà réparé dans l'après-midi les « dommages mineurs aux infrastructures d'eau, d'électricité, de télécommunications et de gaz de la ville de Ganaveh », précise l'agence. Quelques murs d'habitation se sont effondrés et des vitres ont explosé. En outre, des coupures de courant, de téléphone et d'Internet ont été constatées dans la zone.

La centrale de Bouchehr

C'est loin d'être la première fois que la région autour de la centrale de Bouchehr est touchée par un séisme, l'Iran se trouvant entre plusieurs plaques tectoniques. Des secousses d'une magnitude supérieure à quatre y ont été rapportées au moins trois fois depuis 2018, jusqu'ici sans provoquer de dégâts majeurs à la centrale.

Son premier réacteur d'une puissance de 1 000 mégawatts a été construit en 2013 par la Russie. Deux supplémentaires devraient y voir le jour en 2024 et 2026, toujours le fruit d'une coopération entre Téhéran et Moscou, ce qui devrait ajouter une puissance totale de 2 100 mégawatts.