En 2021, les démocraties créent le passeport sanitaire, un document qui certifie que son possesseur est sain. Ce passeport donnera accès aux musées, aux édifices publics, aux théâtres, aux études, au travail...

l’Ahnenpaß
En 2021, dénoncer les personnes qui ne portent pas de masque dans les édifices publics (écoles, collèges, etc.) est obligatoire et stigmatiser ceux qui refusent le « vaccin » anti-covid est recommandé : pas de mauvaise conscience ; l'emprisonnement et la mise dans des camps sont prévus dans de nombreuses démocraties pour ceux qui ne respectent pas les consignes « sanitaires » ou les personnes sans garantie « sanitaire » : pas de mauvaise conscience ; culpabiliser et maltraiter les enfants (masques...) en masse est légal : pas de mauvaise conscience. Arriver cinq minutes trop tard pour prendre son service est une infraction aux règles du service : mauvaise conscience ; ne pas assurer son service convenablement va à l'encontre du sens du devoir : mauvaise conscience ; remplir les morgues avec des personnes que le gouvernement a interdit de soigner (du Covid...), c'est un ordre : pas de mauvaise conscience ; dépasser le délai de la pause de midi est défendu : par conséquent, là encore, mauvaise conscience.

Ces deux textes sont des réécritures actualisées de textes existants que voici :

En 1933, Adolf Hitler créa l'Ahnenpaß, un passeport généalogique qui certifiait que le possesseur était aryen. Ce passeport donnait accès aux musées, aux édifices publics, aux théâtres, aux études et au travail.

Dénoncer les juifs était obligatoire ― pas de mauvaise conscience ; la déportation de trains entiers était prévue ― pas de mauvaise conscience ; fusiller des enfants en masse était légal ― pas de mauvaise conscience. Arriver cinq minutes trop tard pour prendre son service était une infraction aux règles du service ― mauvaise conscience ; ne pas assurer son service convenablement sur une rampe allait à l'encontre du sens du devoir ― mauvaise conscience ; remplir les chambres à gaz, c'était un ordre ― pas de mauvaise conscience ; dépasser le délai de la pause de midi était défendu ― par conséquent, là encore, mauvaise conscience. (Lea Fleischmann (1980), citée par Alice Miller, L'Enfant sous terreur, Aubier, 1986, p.342-343)

En 2021, nous vivons une nouvelle banalité du mal.

Jusqu'à quand laissera-t-on faire avant de la refuser ?