La saga autour de l'opération Z n'en finit plus de faire l'actualité. Pourtant, officiellement, notre gaulois favori n'est toujours pas candidat. Je vous renvoie, chers lecteurs, à mon récent article sur le sujet.

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« Dis-moi qui tu fréquentes, je te dirai qui tu es. » Mgr Gaume, Traité du Saint-Esprit.
Mon enthousiasme vous l'aurez compris demeure somme toute très relatif quant à cet énième grand raout électoraliste. En revanche, les coulisses de cette affaire très dispendieuse revêtent un intérêt infiniment supérieur aux agitations médiatiques et aux discours convenus du polémiste à destination de la plèbe. En effet, comme chacun sait, une campagne présidentielle coute cher, excessivement cher. Et je ne parle pas simplement de financement direct du matériel de campagne, des locations de salles pour les réunions publiques et autres meetings, des impressions de tracts, de dizaines de millions de professions de foi (sic), des salaires (plus charges) des permanents, des achats de sondages incessants et exorbitants, etc. L'on parle ici de dizaines de millions d'euros, ce n'est pas la famille Kadhafi qui me contredira.

Le coût humain est encore plus important via la barrière des 500 parrainages de maires d'abord, puis la nécessité de pouvoir compter sur des dizaines de milliers de petites mains sur le terrain : boitage, tractage, collage d'affiches, présence sur les marchés, dans les centres-villes, les associations culturelles, communautaires, les évènements divers, sans parler de la nécessité d'occuper l'espace médiatique (lorsqu'on a la chance de pouvoir y exister). C'est à tel point vrai que traditionnellement seuls les grands partis dits de gouvernement étaient en mesure de faire campagne efficacement, et donc d'avoir une chance de l'emporter. Le système Macron n'a d'ailleurs pas échappé à cette règle avec la création ex-nihilo de La République En Marche, structure essentielle à la prise de l'Elysée par le golem attalien (comme l'ancien "conseiller" de Mitterrand et des suivants aime s'en vanter régulièrement). Ainsi nous en apprenons chaque jour d'avantage sur l'arrière boutique de l'opération Z. Qui a bien des égards ressemble étrangement à celle ayant propulsé Macron il y a 5 ans : sur les financements, à la manœuvre Julien Madar, ancien banquier d'affaire chez Rothschild et également propriétaire de l'adresse à laquelle est domiciliée l'association "Les amis d'Eric Zemmour". Flanqué d'un autre ancien de chez Rothschild (le monde est petit) et actuel banquier de JP Morgan, un certain Jonathan Nadler.

A noter que cette association "des amis d'Eric Zemmour" sert en réalité à lever des fonds destinés à financer la campagne mais aussi et surtout à servir de garantie à un futur prêt bancaire ; les partisans et autres sectateurs du gaulois réfractaire (pas au pass sanitaire rassurez-vous) en chef comme collatéral d'une dette octroyée par la haute finance. Il fallait l'oser, monsieur Z l'a fait.

Par ailleurs, nous savions depuis plusieurs mois que la galaxie Z était dirigée et orchestrée par une jeune femme de 26 ans, Sarah Knafo.

Cet article sidérant et complotiste, pour ne pas dire plus, nous enseigne qu'un appartement du Quartier latin hébergeant une énarque même pas trentenaire est en réalité le lieu dans lequel se réalise, chez elle donc, je cite "l'union des droites". De Nicolas Dupont-Aignan à Marion Maréchal en passant par Laurent Wauquiez, tout ce beau monde répond visiblement à l'appel de cette illustre inconnue du grand public. Il faut dire que ses réseaux semblent solidement établis allant de Jacques de Guillebon (rédacteur en chef de l'Incorrect) à Alain Finkielkraut ou Henri Guaino (ex conseiller spécial de Sarkozy). En clair, tout ce qui s'apparente vaguement à une forme ou une autre de souverainisme, tous mouvements passablement identitaires ou dits de "droite" exception faite de la PME Lepéniste en perdition est amené à se coaliser autour de monsieur Z par le truchement d'une faiseuse de roi, Sarah Knafo dont Eric Zemmour est, je cite toujours, un vieil ami de la famille. Admirable sens de la famille élargie aux "amis", malheureusement les esprits chagrins pourraient regretter l'absence du mot France et plus encore de celui de Français dans toute cette équation qui je le rappelle vise bien entendu à nous sauver, nous autres gaulois en nous ralliant corps et âmes à notre Vercingétorix de plateaux de télé en lieu et place de celui de Gergovie. Cette ignoble tambouille électoraliste, faite de tractations minables, de comptes d'apothicaires entre boutiquiers politiques au sens large, le tout supervisé par de jeunes financiers internationaux, princes de la start-up nation et membres émérites de la famille Zemmour élargie constitue bien la plus ignoble escroquerie du Patriotisme que l'on puisse rêver pour paraphraser un grand écrivain, un grand homme.

En comparaison, la poissonnière de la porte de Saint-Cloud contre laquelle toute cette charmante clique organise son OPA hostile depuis des mois apparaitrait presque comme sympathique. Ce qui est certain, c'est que sa candidature a sérieusement du plomb dans l'aile, elle risque fort de disparaitre dès le premier tour en raison de la perte d'une partie restant à définir de son électorat au profit de Zemmour et de ses "amis".

A moins qu'elle ne décide carrément de se retirer, menacée par des affaires judiciaires mises jusqu'à présent sous le boisseau et qui pourrait opportunément refaire surface, fragilisée par la gestion catastrophique de son parti pour ne rien dire de sa prestation de 2017 face à Macron...Argument repris perfidement par tous les Zemmour, Ménard et consorts de plus en plus régulièrement afin de l'intimider et de la tourmenter à dessein. Juste rétribution pour ses reptations incessantes, ses reniements innombrables, sa médiocrité crasse affichée triomphalement, me direz-vous. Certes. Cependant nul besoin d'être un spécialiste politique pour voir qu'à mesure des décennies qui passent, nous allons de charybde en scylla. L'épisode Z ne fera pas exception à cette chute inexorable vers l'abysse cosmopolite, tyrannie sanitaire en bonus.

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