coronavirus
Il y a tout juste un an, nous vivions derrière une barricade de fortune qui fermait les accès à notre résidence de Pékin. Une barrière censée nous protéger d'un virus alors inconnu qui frappait la Chine avant d'envahir le monde.

Au fil des mois la situation s'est améliorée, la Chine étant l'un des rares pays à ne pas avoir connu de cas ces derniers mois...

Mais depuis quelques jours, un air de déjà vu souffle sur Pékin et notre quotidien... De nouveaux cas ont été détectés aux abords de la ville qui s'est brutalement refermée. Les centres commerciaux, pleins à l'automne, se vident peu à peu. Le nouvel an chinois approche et, comme l'an dernier, la fête est interdite, il faut rester chez soi. Les dépistages sont massifs et quotidiens pour des millions de travailleurs comme les chauffeurs de taxi ou les commerçants. Des check point ont été dressés aux entrées et aux sorties de la capitale.En Chine, un seul cas suffit pour fermer des résidences entières et instaurer une mise en quarantaine parmi les plus strictes du monde.

Nous allons raconter notre quotidien, celui d'une famille pékinoise dont la routine journalière tient dans un téléphone portable. Désormais, c'est lui qui régit nos vies : il indique les zones où nous sommes autorisés à nous rendre, il délivre un certificat de bonne santé indispensable pour faire ses courses ou prendre un taxi. C'est via le téléphone que nous commandons à manger même au restaurant, les contacts humains sont strictement limités et nous avons le sentiment d'être pistés en permanence.