volcan nyiragongo
L'Observatoire Volcanologique de Goma (OVG) a fait le point sur l'évolution du Volcan Nyiragongo, caractérisé notamment par la réapparition de la lave dans le cratère alors qu'il était complètement vide au mois d'août dernier.

Dans un communiqué publié lundi par l'OVG, dont la mission est entre autre d'alerter les populations en cas de prémices d'éruption, il est indiqué que la présence de ce lac de laves ne signifie pas une imminence de l'éruption volcanique d'autant plus que le volcan Nyiragongo a un lac de laves réputé permanent et le plus grand au monde. La population est donc appelée à rester dans le calme car, affirme l'OVG, la situation est sous-contrôle. Outre la réaparution de la lave, il a été aussi constaté des effondrements des parois, le dégazage du SO2, des grondements ainsi que des fumerolles. Même pour ce cas, l'OVG assure qu'il s'agit d'une activité normale d'un volcan actif, un phénomène qui permet au volcan de respirer. C'est un signe naturel.

Néanmoins, la vigilance reste de mise car le réseau sismographique de l'OVG a enregistré, le 28 septembre 2021 à partir de 21h45, des mouvements du magma vers le cratère central du volcan Nyiragongo. Aussi, un séisme de magnitude 3.7 a été localisé dans le lac Kivu et ressenti dans la ville de Goma le 3 octobre 2021 à 1h30.

Selon l'observatoire volcanologique de Goma, toutes les données enregistrées durant les périodes susmentionnées indiquent que les deux volcans (Nyiragongo et Nyamulagira) sont toujours en activité. D'où le niveau d'alerte du volcan Nyiragongo, entré en éruption le 22 mai, reste le «Jaune». La couleur jaune, synonyme de niveau 2, signifie que des phénomènes habituels mais occasionnellement dangereux sont prévus, c'est-à-dire que le facteur de risque est très mesuré.

Il sied de noter que la disparition de la lave dans le cratère avait fait penser qu'elle était restée enfouie sous la ville de Goma alors que depuis cette éruption, la terre tremble régulièrement dans cette agglomération de deux millions d'habitants. Avec sa réapparition, les volcanologues soutiennent que Nyirangongo a trouvé un moyen de «respirer». C'est un bon signe, d'après eux, car ça aurait été dangereux si la cheminée était restée bouchée.

Il y a lieu de signaler que fin juillet, le volcan Nyiragongo avait projeté de la cendre, sans rapport avec une activité éruptive.