Coïncidence intéressante : le début du mois d'octobre a été marqué par une double crise : le premier effondrement d'Internet et l'échec final de l'économie verte. Les employés de Facebook ont utilisé des scies et des haches pour accéder à leur lieu de travail, car les portes intelligentes refusaient obstinément de céder le passage et leurs badges avaient perdu leur fonction magique.
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Il semble que les problèmes d'Internet aient été provoqués par des forces inconnues extérieures à Facebook. Ces forces ont accès au fonctionnement interne d'Internet. Il s'agit peut-être de militaires ou d'obscurs techniciens gardant les secrets d'Internet. En tout cas, elles ont prouvé leur pouvoir : même le domaine de Facebook a été mis en vente. Ce n'est pas Mark Zuckerberg qui a pu le faire, m'a-t-on dit. S'agissait-il d'une menace pour exercer un chantage sur la finance mondiale ? Ou d'une tentative pour détourner les audiences du Congrès ? Peut-être s'agissait-il d'une simple démonstration de puissance nue.

Au même moment, le premier coup de froid de l'hiver a révélé l'incapacité de l'énergie verte à chauffer nos maisons et à alimenter l'industrie en énergie. La nature a prouvé ses capacités : tout à coup, les vents d'Europe ont refusé d'actionner les turbines. Un calme inhabituel s'installe dans le Nord, comme si les vents avaient été enfermés par Éole dans son sac.

Les prix de l'énergie se sont envolés. L'excellent avenir prévu pour l'humanité, tout numérique, basé sur l'internet et exempt de relents fossiles, ne s'est pas concrétisé. Au lieu de poursuivre notre marche vers l'effroyable nouvelle normalité, nous sommes revenus à notre normalité gênante mais familière lorsque les choses ont mal tourné. Le chapeau de cow-boy de Big Tech était trop grand pour sa petite tête. Heureusement, ce malheur s'est produit bien avant que toute l'humanité n'ait été embarquée dans des habitations intelligentes chauffées par un vent malicieux. Sinon, le week-end dernier aurait pu marquer la fin de l'Homo Sapiens : nous aurions gelé dehors, sans même pouvoir franchir les portes intelligentes.

Une crise énergétique combinée à une panne d'Internet, c'est très dangereux. Pourquoi ne rencontrons-nous pas d'extraterrestres ? Voici une réponse possible : toute civilisation intelligente s'auto-détruit avant d'avoir atteint la capacité de s'aventurer dans les étoiles. Les créatures intelligentes ont tendance à surestimer leurs capacités de réflexion ; au lieu de s'en tenir aux technologies connues et de mettre en œuvre de petites améliorations, elles veulent faire un bond en avant. Les résultats sont fort sombres, comme nous l'apprenons aujourd'hui.

Il s'avère que pour neutraliser les portes intelligentes, il faut une hache solide ; peut-être la politique et les politiciens verts devraient-ils être soumis à la même solution. Certains prix de l'énergie sont incompatibles avec la vie humaine.

Le Green New Deal s'est avéré être une fantaisie quichottesque. Nous ne sommes pas prêts à passer à des sources d'énergie futuristes. Pas maintenant, en tout cas. Nous pourrions tout aussi bien cesser d'appeler le pétrole, le gaz et le charbon de ce nom fantaisiste de « fossile » : ce sont des combustibles. La guerre contre les combustibles, menée par le Rockefeller Fund et rejointe par de jeunes futuristes, a été extrêmement fructueuse, peut-être trop fructueuse pour leur propre bien. L'Europe et l'Amérique du Nord, ainsi que la Chine et la Russie, ont déclaré leur volonté de parvenir à un monde sans carbone. L'opinion contraire, à savoir que le changement climatique causé par l'homme, ou réchauffement de la planète, n'est qu'un canular, a été officiellement interdite.

La Chine a été la première à faire volte-face. Elle était déjà en train de désaffecter des mines de charbon en Mongolie intérieure lorsqu'elle a découvert qu'elle avait besoin d'énergie pour alimenter ses centrales. Surprise ! Ils se retrouvent maintenant en situation d'urgence nationale en hiver, obligés de réactiver les mines de charbon mises en veilleuse. Le déclenchement de la crise a été la fermeture des mines de charbon en Mongolie pour des raisons politiques mondialistes, et le comble de la crise a été marqué par l'arrêt de l'importation de charbon australien pour un différend politique. Apparemment, on avait réussi à convaincre les dirigeants chinois que le climat se réchauffe rapidement et que le New Deal vert signifiait qu'ils n'auraient plus besoin d'alimenter leurs usines et de chauffer leurs maisons. Il s'est avéré que les recettes mondialistes étaient prématurées, et ils reviennent maintenant à des solutions énergétiques éprouvées.

Cependant, l'Europe est têtue. On a convaincu les Européens qu'il n'y a pas d'autre solution ; ils doivent abandonner les combustibles habituels et passer à des combustibles « propres ». Même s'ils devaient mourir de froid, ils s'en tiendront aux énergies propres. On a demandé à Annalena Baerbock, leader du parti vert allemand, où elle trouverait de l'énergie si les vents se mettaient au ralenti et que le soleil restait couvert par les nuages ? (C'est ce qui est arrivé en septembre dernier). L'électricité continuera à venir des prises de courant ; mais ce sera une électricité neutre en carbone, a-t-elle dit. « D'où doit venir l'électricité ? Bien sûr, de plus loin que la prise et bien sûr de plus loin, des usines, grâce aux lignes électriques que nous avons. Mais cette électricité doit être neutre pour le climat à l'avenir. » Elle ne semble pas comprendre qu'il faut de l'énergie pour créer de l'électricité.

Les Verts sont bien intentionnés, mais endoctrinés et opiniâtres. Dans Ghost Busters (« SOS Fantômes », de 1984), un militant vert coupe l'électricité au QG des Ghostbusters et un désastre s'abat sur la ville de New York. De même, les Verts détruisent activement les sources d'énergie traditionnelles de l'Europe. Cela signifiera probablement la fin du Green Deal, mais pas avant que les gens aient compris qu'il s'agit d'une voie suicidaire.

Récemment, le gaz naturel, une source d'énergie pratique, a subi de fortes hausses de prix à la suite de manipulations purement politiques. Au lieu de payer si cher, les Allemands pourraient utiliser le gaz naturel russe. Les Russes ont terminé la pose du Nord Stream 2, un gazoduc pour le gaz naturel qui mène directement à l'Allemagne. S'il est mis en service, le prix du gaz naturel baissera et les Allemands auront chaud l'hiver prochain. Mais d'abord, le NS 2 doit être autorisé ; il doit satisfaire à certaines conditions politiques qui ont été établies il y a quelque temps afin d'empêcher le NS 2 de livrer du gaz bon marché. Les politiciens exigent que le gazoduc ait plus d'un propriétaire, car il a été construit par la société russe Gazprom. En outre, ils affirment que la Pologne et l'Ukraine doivent pouvoir exprimer leurs objections avant que le gaz russe bon marché ne soit autorisé à franchir la frontière allemande. Pourtant, la Pologne et l'Ukraine sont les concurrents de Gazprom ! Si cela dépend de leur permission, aucun gaz ne passera jamais par le NS 2 ; au contraire, il continuera à être livré à un prix beaucoup plus élevé via l'Ukraine et la Pologne, fortement anti-russes.

Poutine a cassé la hausse des prix du gaz en exprimant sa confiance dans le fait que le problème serait bientôt résolu. S'il avait souligné que c'est loin d'être certain, le prix serait resté très élevé, apportant encore plus de dividendes aux investisseurs de Gazprom. Poutine a-t-il agi contre ses intérêts (et ceux de la Russie) par pur altruisme ? Certes pas. Mais Poutine veut une entreprise saine et durable, apportant des bénéfices stables chaque année ; d'autre part, les négociateurs allemands et européens veulent que les prix du gaz naturel soient intolérablement élevés, pour forcer les citoyens à passer à l'électricité. La Russie pourrait faire de gros bénéfices aujourd'hui, mais il n'y aurait rien pour demain. Poutine préfère avoir des clients satisfaits de son gaz en Europe.

Les Européens pourraient bénéficier d'une énergie moins chère, tant pour se chauffer que pour se déplacer, mais leurs dirigeants ne le permettront pas. Ils ont décidé que les prix de l'énergie seront élevés, très élevés ; vous ressentirez chaque degré centigrade/Fahrenheit dans votre poche. Poutine a déclaré que les Européens ont fait un mauvais calcul lorsqu'ils ont décidé d'abandonner les combustibles traditionnels. Peut-être a-t-il dit cela par gentillesse, car il n'y a pas le moindre doute : les dirigeants européens et nord-américains savaient que les carburants « propres » sont beaucoup plus chers et beaucoup moins fiables, et c'est ce qu'ils ont quand même choisi.

Cela pourrait-il s'expliquer par leur hostilité envers la Russie ? Aucun des pays riches en gaz naturel et en pétrole (Iran, Venezuela, Russie) n'est un allié privilégié de l'UE et du Royaume-Uni. Il semble que les dirigeants européens soient déterminés à faire geler toutes les maisons qui sont chauffées au gaz naturel. Les régulateurs britanniques ont rejeté les plans de Shell pour développer le champ gazier de la mer du Nord, et Shell n'est pas une société russe ou iranienne. Mon explication : ils veulent tuer le pétrole et le gaz ; et que les citoyens se les gèlent, cela ne les dérange pas. Au Royaume-Uni, les factures de carburant vont augmenter de 400 £ ; et celui qui ne peut pas se le permettre, qu'il souffre.

Cette crise politique de l'énergie est mondiale. Une des raisons est l'achat massif par les gouvernements de technologies solaires et éoliennes peu fiables. Une autre raison : l'énergie combustible est sous-investie. Pendant plusieurs années, les entreprises du secteur de l'énergie ont cru qu'il ne valait pas la peine de dépenser de l'argent dans les combustibles traditionnels ; on leur a dit que les combustibles étaient en voie de disparition. Aujourd'hui, elles vont peut-être y repenser. Maintenant que nous réalisons que nous avons encore besoin de gaz et de pétrole, nous ferions mieux de commencer à investir en Russie, car ces produits ne se trouvent que dans les lointaines contrées sauvages de l'Arctique. Il faut du temps et de l'argent pour développer de nouveaux champs gaziers.

Le problème est que les Européens de l'Est aiment tromper les Russes. Ils savent que les Russes sont détestés par les élites américaines et européennes ; ils pensent donc obtenir de meilleurs résultats par le biais de litiges. Ils ne cessent de déplacer les poteaux de but pour assurer leur victoire. Les Russes ont commencé à construire le NS 2 il y a quelques années ; pour contrer cette évolution, la directive gaz a été appliquée au NS 2 en 2020. C'est une décision particulière : la directive n'existait pas lorsque les Russes ont commencé à construire le gazoduc. Mais les dirigeants est-européens sont extrêmement malhonnêtes. L'avocat général Michal Bobek a récemment demandé à la Cour de modifier sa décision. Le fera-t-il, oui ou non ?

Si l'UE ne permet pas aux Russes d'exploiter le gazoduc comme ils l'entendent, peut-être les Européens ne recevront-ils pas de gaz naturel du tout. Et alors, ce sera cet hiver très froid qui décidera pour les Européens. La question est de savoir s'ils préfèrent rester bien chauffés, ou s'ils préfèrent entuber les Russes, quitte à se retrouver congelés.

Les Russes acceptent également l'idée du réchauffement climatique. Ils pensent que dans le cadre du Green New Deal, ils pourront faire valoir leurs talents de mécaniciens, leurs études supérieures. C'est plus adapté pour eux que de se contenter de vendre du pétrole comme le font les Saoudiens. Cependant, il est loin d'être certain que des emplois sophistiqués apparaîtront réellement. La Russie est peut-être assez froide, mais elle a un grand avantage dans les systèmes de chauffage nationaux construits à l'époque soviétique. En hiver, il fait plus chaud dans les appartements de Moscou qu'à Jérusalem. En Israël, l'hiver est froid ; on est mieux loti à Moscou - comme je l'ai découvert il y a des années.

La Russie est assaillie par l'Ukraine et la Pologne, deux États voisins très hostiles, et pourtant Poutine veut toujours jouer le jeu avec eux. Alors que l'hiver s'installe, nous verrons très bientôt si les régulateurs persistent. Fin octobre, se tiendra la conférence de Glasgow et nous allons voir combien les Européens sont prêts à payer pour « sauver le climat » .