Le gouvernement, et en particulier Olivier Véran, le Ministre de la Santé, dissimulent la désorganisation des soins qu'ils ont eux-mêmes créée en rendant la vaccination obligatoire pour les soignants. La situation est critique dans les hôpitaux et les établissements médico-sociaux d'après la Fédération hospitalière de France (FHF). L'obligation vaccinale des soignants constitue une source de saturation supplémentaire dans un environnement déjà profondément désorganisé par le manque de personnels soignants et la surreprésentation des emplois administratifs. La gestion des activités, notamment l'attribution des soins, devient de plus en plus difficile.

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Un taux d'absentéisme élevé et nombreux postes vacants

Le ministre de la Santé Olivier Veran avait annoncé la suspension de 3000 membres du personnel soignant n'ayant pas un parcours de vaccination et suspendus. Puis il a évoqué entre 10 000 et 15 000suspendus. Nous avons déjà évoqué dans nos colonnes, à quel point la suspension des soignants pourrait constituer un risque réel sur l'offre de santé.

Le mercredi 20 octobre dernier, la FHF a indiqué que le taux d'absentéisme dans les hôpitaux et établissements médico-sociaux publics atteint les 10% et celui de postes vacants se situe entre 2 et 5 %. C'est une enquête réalisée auprès de nombreux établissements et de 180.000 agents de la fonction publique hospitalière qui a permis d'établir ce bilan.

On constate surtout une baisse en nombre des infirmiers et infirmiers spécialisés en réanimation et blocs opératoires (Iade et Ibode) en service. La situation est particulièrement délicate dans les centres hospitaliers universitaires et les établissements médico-sociaux.

Selon le coordonnateur général des soins du CHU de Reims, Thierry Brugeat, bon nombre des infirmiers recrutés en été prévoient déjà de quitter leurs postes (environ 15 soignants parmi une centaine de nouvelles recrues). L'obligation vaccinale a profondément désorganisé le système de soins.

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Une rupture des services à l'horizon

Ce manque d'effectifs a des conséquences graves sur l'activité hospitalière comme on le voit avec le groupe hospitalier de la région de Mulhouse et Sud-Alsace (GHRMSA). Pourtant le ministère de la Santé continue à affirmer que les suspensions prononcées n'ont eu aucune répercussion majeure, sur le fonctionnement des services.

En effet, les établissements de santé ont du mal à répondre à la hausse de la demande de soins liée à la crise sanitaire d'après la déléguée générale de la FHF, Zaynab Riet. Selon Thierry Brugeat, le CHU de Reims est obligé de proposer des heures supplémentaires aux personnels en activité. Le recours à de l'intérim et aux cumuls emploi-retraite devient aussi inévitable.

Selon M. Riet, l'impact des postes vacants pourrait être réduit mais l'organisation du remplacement prend trop de temps. Auparavant, il ne fallait que deux semaines pour recruter les remplaçants. Actuellement, l'attente est plus longue, car elle va de 4 à 6 semaines. Il y a peu de solutions envisageables d'autant plus que le recrutement des jeunes diplômés et des intérimaires s'annonce difficile. La situation est particulièrement tendue, et toutes les personnes interrogées dans le cadre de l'étude de la FHF déclarent que les établissements ne pourraient sûrement pas répondre aux besoins en cas de cinquième vague. Sans même spéculer sur une recrudescence du COVID-19, on sait que les épidémies de grippe annuelle saturaient le système hospitalier des années avant la crise du COVID. Et, aujourd'hui, le rattrapage de soins et de traitements non réalisés pendant les mois COVID explique déjà largement les tensions qui pèsent sur le système.

Nous expliquons pour cette raison depuis plusieurs semaines qu'u n moratoire sur la suspension des soignants non-vaccinés est plus qu'indispensable, pour éviter le chaos.