Non au passe sanitaire
1) Le régime du président Macron se prépare à mettre en place durablement une loi de ségrégation sanitaire qui divise les Français en nous rappelant d'autres épisodes historiques marqués par un séparatisme d'Etat. Nous citoyens héritiers d'une riche histoire marquées par les luttes émancipatrices, devrions nous opposer aux lois de prorogation du passe sanitaire. Elles n'ont pas encore été examinées par le Sénat ni en seconde lecture par l'Assemblée. Souvenons-nous également que la loi sur le CPE votée en 2006 ne fut pas promulguée suite aux manifestations de la société française. Le prolongement de la loi sanitaire passera sans doute sans aucune opposition, ni des Parlementaires, ni des Français. C'est bien regrettable mais nous n'y pouvons rien sauf à titre personnel revendiquer notre résistance face à un virage politique des plus inquiétants.

2) les Français non vaccinés sont privés de vie sociale. Est-ce pour une raison sanitaire ? Non, les vaccinés peuvent aussi bien transmettre le virus et des clusters de vaccinés ont été observés de par le monde ainsi qu'en France. De quoi sont coupables les non-vaccinés pour justifier ces sanctions et ces punitions infligées par la loi sanitaire ? Ils sont coupables d'appliquer le principe des soins en acceptant un acte médical avec le consentement éclairé. Contrairement à ce que dit la propagande, ces citoyens ne demandent pas le droit de contaminer mais le droit à user de leur entendement.

3) Les non-vaccinés ont fait le choix du consentement éclairé par leur raison, leur faculté de juger. Ces citoyens appliquent la devise des Lumières, aie l'audace de te servir de ton entendement ! Que l'on doit au philosophe Kant. Ces citoyens sont privés de vie sociale parce qu'ils ont fait le choix de s'en remettre à leur entendement, au risque de se tromper mais l'erreur n'est-elle pas humaine ?

4) Il n'y a aucune justification scientifique à maintenir le passe sanitaire car plus de 90% de la population éligible a été vaccinée et que le passe sanitaire n'a pratiquement aucune incidence sur le cours de l'épidémie. Il ne repose que sur une superstition sur un effet social, sur le maintien des activités publiques. Il a aussi une vocation punitive à l'égard des citoyens réfractaires considérés comme boucs émissaires d'une épidémie dont ils ne sont en rien responsables, et une intention coercitive voilée visant à contrôler la société sous couvert de bonnes intentions. La prorogation du passe sanitaire ne répond pas à une situation épidémique ; elle est une décision politique qui répond à une autre situation pathologique, une épidémie de peur ! Dont les conséquences sont inquiétantes pour la démocratie en sachant qu'une majorité de concitoyens approuvent cette mesure1 ce qui renforce le gouvernent dans son intention avec sans doute l'idée d'inscrire définitivement le passe dans le droit. Dérive inquiétante que le Parlement européen vient de signaler.

5) Un autre point doit être discuté, celui de l'accès des directeurs d'établissement au statut vaccinal des élèves, sous prétexte de gérer l'épidémie, comme s'il n'y avait que l'école où le virus circule. Cet accès au statut vaccinal n'est pas justifié par des critères scientifiques. Cette mesure est dangereuse car elle livre un parent d'élève ou un ado à l'ostracisation des chefs d'établissement. Cet engrenage est périlleux. Une fois appliquée à l'école, qui nous dit que cette disposition ne sera pas transposée dans d'autres lieux et pour d'autres catégories de personne ? Ce marquage biologique ne conduit-il pas à un ostracisme sanitaire d'Etat, comme en d'autres temps, il y eut en Europe un racisme d'Etat ?


Commentaire : Il est plus que probable que cela ne se limitera pas « à l'école ». Ce n'est que la première étape.


6) Les Parlementaires ont encore la possibilité de ne pas voter la prorogation de l'état d'urgence et du passe sanitaire, ainsi que les dispositions sur le statut vaccinal des élèves. Ces lois d'exception sont indignes de la Nation, elles trahissent les valeurs défendues par la France. Elles nuisent à la démocratie, la république, l'Etat de droit basé sur les sujets devant rendre compte de leurs actes devant la loi. Elles inspirent d'autres pays, l'Italie, le Canada, comme naguère quelques mesures de régimes peu recommandables furent exportées dans les nations. En Autriche, le gouvernement envisage de confiner les non vaccinés.

7) En 2006, la jeune génération de l'époque défilait contre le contrat de première embauche (CPE), jugé à juste titre discriminant. Les syndicats les ont soutenus, ainsi que des Français de tous âges, venus par centaines de mille. Les jeunes de maintenant ne se mobilisent pas en masse contre la loi de ségrégation sanitaire, sans doute parce qu'ils croient qu'elle leur permet de circuler dans les lieux de plaisir, parce qu'ils craignent le virus pour certains et plus généralement, parce que la nouvelle génération est hantée par nombre de peurs, la plus développée étant celle du climat. A cela s'ajoute la dépolitisation et une certaine forme de sécession pratiquée par une jeunesse serait bien inspirée de lire les livres d'histoire et de se souvenir des luttes et combats émancipateurs. Le courage n'est pas opposé à la joie de vivre.

8) Les Français ne se mobilisent pas en masse pour stopper la marche de mesures sanitaires incompatibles avec les valeurs des Lumières et qui installent le pays dans la voie d'une société de contrôle et d'un fascisme technocratique scientiste qui ne dit pas son nom ! Mais qui se développe dans un fond sociétal traversé par la peur, la demande de sécurité, le désir de trouver des solutions efficaces et faciles. Où est passé le courage ? C'est l'espérance en l'avenir, la Fraternité, la Liberté, l'Amitié, la Justice, qui devraient guider les citoyens. Il y a tout à gagner en espérant avec le courage et tout à perdre en se soumettant à la peur.

Salutations et Fraternité

Note :

1. « Il serait cependant injuste d'en attribuer la faute au seul pouvoir, qui répond avant tout à une demande de protection et de sécurité. Ce déclin démocratique est d'abord le fait des citoyens eux-mêmes, qui plébiscitent les mesures les plus sécuritaires et autoritaires. Le pouvoir durcit sa politique sécuritaire parce que la demande de sécurité est de plus en plus forte, comme l'attestent les sondages réguliers publiés sur la question tout au long de l'année. Idem pour le passe sanitaire : il n'est prolongé que parce qu'il jouit d'une grande popularité au sein de la population, et pas seulement au sein de l'électorat macroniste. » (Mathieu Slama, Marianne, 22/10/2021)

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