Alors qu'aux Pays-Bas on tire à balles réelles, que les blindés sont de sortie en Guadeloupe et que la Suède instaure un passe vaccinal, en Autriche et en Allemagne non plus, la situation ne semble pas près de s'arranger pour les non-vaccinés.

Wieler
Willkommen in der Hölle ? De gauche à droite, Lothar Wieler, Jens Spahn, Alexander Schallenberg

Le comte von Schallenberg et son sens du détail

En Autriche, le gouvernement du chancelier von Schallenberg a décidé, dans la foulée du confinement total, avec un formidable sens du détail, que même les bordels (sic) devront fermer leurs portes. À bien l'écouter, il semble justifier ces mesures grâce à une boule de cristal : « nous ne voulons pas de cinquième, de sixième, de septième vague » s'est-il écrié.

Autre nouveauté du pays, les personnes vaccinées avec AstraZeneca ou J&J devront prendre leur troisième dose dès quatre mois après la seconde, pour garder leur "Green Pass". Le gouvernement déclare déjà qu'après ces mêmes quatre mois, les vaccinés Pfizer ou Moderna « pourront » eux aussi s'injecter la troisième dose.

En Allemagne, une conférence de presse de mauvais augure

De son côté, l'Allemagne impose ses propres mesures draconiennes "anti-Covid", telles l'interdiction de prendre les transports en commun sans passe sanitaire, ou l'imposition de tests PCR quotidiens pour les non-vaccinés. Le professeur de médecine vétérinaire (!) Lothar Wieler, qui dirige le Robert Koch Institut, vient de reconnaître en conférence de presse le 19 novembre, que les vaccins avaient des limites : « le vaccin est la porte de sortie de la pandémie [...] mais cela ne signifie surtout pas qu'il faille laisser tomber les autres mesures [...] si les vaccins confèrent une haute, une très haute protection, ce que beaucoup de gens n'arrivent cependant pas à comprendre est ceci : la protection n'est pas à 100 % et le vaccin protège moins bien de la contagion que d'une forme grave ».

À la même conférence de presse, le ministre de la Santé Jens Spahn, banquier de profession, a lui aussi reconnu sa déception quant aux injections : « nous avions tous espéré un hiver tranquille grâce aux vaccins. Mais, le variant Delta et le nombre faible (sic) de vaccinations font que la situation est tout autre. Cela me fait de la peine. Avec les seuls vaccins et rappels, nous n'arriverons plus à casser la vague. Il faut restreindre les contacts sociaux. »

Toujours à cette même conférence, Lothar Wieler poussait à la vaccination des enfants, déclarant : « même si jusqu'ici très peu d'enfants ont attrapé cette maladie, je ne voudrais pas qu'un seul enfant meure d'une infection que nous aurions pu empêcher ». Il n'a cependant pas nié avoir eu vent d'effets secondaires graves et de décès parmi les enfants fraîchement vaccinés. Qu'à cela ne tienne !

Au détour d'une phrase, le ministre Spahn a quant à lui déclaré vouloir « rendre possible la vaccination de tous les enfants entre cinq et onze ans », et qu'à partir du 20 décembre, tous les pays européens allaient commencer à recevoir les injections qui leur sont spécifiquement destinées. Injections qui contiennent apparemment, selon la FDA, une substance nommée Trométhamine : « dépresseur de l'acidité sanguine utilisée pour stabiliser des patients souffrant d'infarctus ». Parmi les effets secondaires, toujours selon la FDA, figurent « détresse respiratoire, inflammation des tissus, infections sur le site de l'injection, phlébite chimique, spasmes veineux, thrombose IV, extravasation (avec nécrose possible...) ». La liste est longue.

À une question sur un éventuel « abonnement vaccinal à vie », le professeur Wieler a répondu : « c'est un bel abonnement, puisque cela ne coûte rien ». Enfin, presque... Les hôpitaux allemands pourront facturer jusqu'à 9 500 € pour chaque patient supposément malade de « Covid » qu'ils accueilleront, et ce, jusqu'en mars 2022.

« À la fin de l'hiver, chaque Allemand sera soit vacciné, soit guéri, soit mort. »

Jamais à court d'idées, sauf peut-être pour la décoration de sa nouvelle villa à Berlin-Dahlem (4,5 millions d'euros), le ministre Spahn est revenu à la charge le 22 novembre. Selon lui, qui déclarait trois jours plus tôt que l'Allemagne n'était "qu'une seule et énorme explosion de cas", il faudrait pouvoir mélanger les doses des différents vaccins pour aller plus vite. En effet, eu égard au manque de la substance Pfizer, les vaccinateurs allemands se voient désormais proposer des flacons de Moderna pour les rappels, ce qui leur pose des problèmes logistiques, notamment du fait du conditionnement tout à fait différent, qui déclenchent des réactions très négatives au sein de la population.

Il se fait que l'Allemagne détient un stock de 16 millions de doses de Moderna, qui seront périmées mi-février 2022. Le ministère de la Santé vient donc d'envoyer une circulaire urgente aux vaccinodromes, cabinets médicaux et autorités des Länder : "Cela doit être notre objectif collectif d'empêcher par tous les moyens que cela n'arrive" (que les doses soient périmées). Le ministère restreint donc ses vaccinateurs, leur interdisant de re-commander trop de doses Pfizer. Sans proposer la moindre justification médicale ou scientifique pour le cocktail Pfizer-Moderna, Jens Spahn s'est toutefois voulu encourageant : le produit Moderna est indubitablement "très efficace, bon et sûr".

Jens Spahn s'est borné à citer le président du Paul-Ehrlich-Instituts (PEI), Klaus Cichutek, pour qui "les deux produits sont équivalents". Il poursuit en assurant que "douter de l'opportunité de mélanger les produits est une discussion qui n'a pas lieu d'être". Et de conclure sur une étrange prédiction (ou menace ?) :
"Vraisemblablement, à la fin de l'hiver, chaque Allemand sera - pour parler d'une façon un peu cynique - soit vacciné, soit guéri, soit mort".
Cette annonce a été accompagnée d'un raz de marée d'articles et de sondages dans la presse allemande : "Faut-il rendre les injections obligatoires ?" Face à de telles pressions officielles, on est en droit d'imaginer que la réticence, ou résistance allemande, n'est pas seulement anecdotique...