doigt pointé
Le pouvoir désigne à la vindicte populaire ceux de nos concitoyens qui refusent de se faire vacciner. Il a mis en place une stratégie de la peur, créant des boucs émissaires, en s'abritant derrière des impératifs scientifiques que nous n'avons aucun moyen de contrôler. Puisque nous n'avons pas les compétences pour le faire, les seuls moyens dont nous disposons sont d'apprécier l'autorité, la compétence et l'indépendance de ceux qui émettent les avis derrière lesquels le gouvernement prétend s'abriter.


Commentaire : Quoique la majorité n'ont pas les compétences pour le faire, rien nous oblige à « apprécier l'autorité, ... » de façon aveugle. Nous pouvons nous renseigner, lire et/ou écouter les propos, les discours de personnes hautement qualifées et comme le disait si bien le Pr Raoult « les sachants ».


La chose est grave et d'importance puisque nous en sommes au stade de la stigmatisation et que le président de la République estime qu'« un irresponsable n'est plus un citoyen ». Les « irresponsables » sont ceux qui s'opposent à sa politique. Macron n'a cependant pas le courage d'instaurer une obligation vaccinale qu'il semble croire nécessaire.

Face à une politique qui a toutes les apparences de l'hypocrisie et du cynisme dénoncés par tant d'observateurs, le meilleur moyen de mettre un terme à tout complotisme, à tous les doutes que les citoyens peuvent avoir dans les décisions gouvernementales et les avis scientifiques, serait d'afficher clairement les conflits d'intérêts que les uns et les autres peuvent avoir en cette matière.

Puisque l'on accuse, par exemple, Philippe de Villiers de prendre la tête de ce mouvement complotiste lorsqu'il affirme que nous sommes manipulés, nous autres les nations, par des puissances qu'il identifie comme étant Big Pharma, Big Data et Big Finance, le meilleur moyen de mettre un terme à tout cela serait de faire la lumière sur l'indépendance de ceux qui parlent publiquement.

Le docteur Alice Desbiolles, épidémiologiste et spécialiste de santé publique, fait entendre une voix dissonante du Conseil scientifique qui entoure le président de la République. Elle s'exprimait ainsi dans le Quotidien du médecin, le 8 octobre dernier :
« Face à des situations individuelles diverses face à la maladie, il est plus important d'expliquer que d'imposer, estime cette experte en santé publique, doutant pour cette raison de la pertinence de l'obligation vaccinale universelle. À ses yeux, il en va du maintien de la confiance que les patients entretiennent avec leur médecin, du crédit accordé par la société au monde scientifique et in fine de l'intégrité de notre contrat social. »
Elle vient de réitérer dans Le Figaro : « Je déplore qu'on en arrive à monter des citoyens contre d'autres, et même, des médecins contre des patients ! Les termes du débat ne sont pas les bons. Ce ne sont pas les non-vaccinés qui engorgent les hôpitaux et qui font qu'on décale des opérations, que l'on supprime des lits ou que l'on demande à des patients de ne pas venir en cas de tests positifs. » Or, elle est une des rares scientifiques à affirmer clairement qu'elle n'a aucun conflit d'intérêts.

Dans ce contexte hystérique, de politique de la peur et de désignation des boucs émissaires, il apparaît de salubrité publique d'imposer des déclarations sur l'honneur de l'absence de tout conflit d'intérêts de la part de ceux qui s'expriment à quelque titre que ce soit dans le débat actuel.

Si le pouvoir ne cherche pas à instrumentaliser cette crise épidémique, il doit le faire. Il en a les moyens. C'est très simple. Une formalité. Les médias peuvent aussi s'imposer cette règle, ainsi que le disaient d'ailleurs Sonia Mabrouk et Dimitri Pavlenko lors de leur interview de la même Alice Desbiolles, mercredi dernier. À défaut, à nous d'en tirer les conclusions...