Alors qu'un nouveau plan d'aide à la Grèce va être accordé par le FMI et l'Union européenne, le journaliste Jean-Louis Denier se demande pourquoi le pays a été encouragé à passer des contrats d'armement avec les Etats-Unis, la France et l'Allemagne.

Image
© Marianne( Dessin Louison )

« Cachez ce scandale que je ne saurai voir ! » pourraient s'exclamer, en s'adressant au gouvernement grec, bien des Tartuffe de la (fausse) rigueur budgétaire ou du (pseudo) respect des engagements contractuels. Car il en va ainsi, celles et ceux qui, actuellement, donnent des leçons aux Hellènes eu égard l'importance de leur dette publique sont les mêmes qui, plus que largement, ont contribué à sa croissance et à son importance.

Quel est ce scandale ? Qui sont ces faux dévots ?

Ce scandale est celui de l'origine comme de la structuration de la dette publique grecque qui, pour partie, présente un « côté obscur », celui du poids des dépenses militaires. Leur coût, en effet, est aussi pharamineux qu'inutile, aussi disproportionné qu'inadéquat, compte-tenu des données et contraintes réelles de la géopolitique grecque, et ce, quand bien même la rivalité - pourtant historique et séculaire - avec le voisin turc.

Conséquence de ce qui précède, les faux dévots de la discipline budgétaire se recrutent parmi les grands exportateurs d'armes, au premier rang desquels on retrouve les USA mais, également, l'Allemagne et la France.

On insistera particulièrement sur le comportement des deux derniers. Non pour dédouaner les Etats-Unis - nous allons voir que le cynisme est leur marque de fabrique - mais pour mettre en évidence toute l'hypocrisie et toute la supercherie des attitudes et comportements des partenaires européens de la Grèce.

Hypocrisie, supercherie ... ?

Les termes ne sont pas trop forts. Ils illustrent ce qui se passe, depuis plusieurs mois maintenant, à savoir que la question de la dette publique grecque est abordée de façon volontairement tronquée. Les projecteurs de la scène internationale, spécialement en Europe, sont braqués uniquement vers les responsabilités grecques ainsi que sur leurs conséquences. On théâtralise à l'excès la mauvaise gestion grecque - elle a existé, notre propos n'est pas de la nier - afin de désigner un pays, ce pays, comme coupable ... comme seul coupable.

Et c'est là où réside la duperie : l'excès de dette publique grecque résulte, non pas de l'action et des choix d'un seul, mais bien d'un faisceau, d'une véritable concordance de facteurs et actions dont certains sont extérieurs, étrangers aux seul Grecs. De la sorte ... le véritable surendettement public de la Grèce découle, tant de responsabilités locales, que de responsabilités étrangères ; et, parmi ces dernières, on retrouve des responsabilités françaises et allemandes tenant aux agissements d'acteurs du monde de la finance et du complexe militaro-industriel.

QUELQUES CHIFFRES ET CAUSES ECLAIRANT DIFFEREMMENT LA QUESTION DE LA DETTE PUBLIQUE GRECQUE

La duperie que nous évoquons se trouve être révélée par un mécanisme et des chiffres.

Ce mécanisme prit la forme, dès le passage à l'euro, d'une véritable inondation semblable à une crue sans fin ... celle du crédit. Et d'un crédit aussi facile que massif, donc extrêmement tentateur pour l'Etat grec, comme pour ses ménages d'ailleurs puisque le surendettement public se double, en Grèce, d'un formidable surendettement privé.

Certains chiffres illustrent le propos.

2000-2010 : prêts à outrance pour achats d'armes à outrance

Entre mars 2005 et septembre 2008, les engagements des banques d'Europe occidentale en Grèce ont doublé. Ils sont passés de 80 à 160 milliards de dollars US. Parmi les établissements financiers les plus généreux, on retrouve des banques françaises, elles sont détentrices de prés d'un tiers de la dette publique grecque. N'oublions pas leurs consœurs allemandes, elles s'adjugent 15% des créances prises sur l'Etat grec.

Signalons que cette générosité des banques à des contreparties en leur faveur : des intérêts, des commissions de prise en charge du service de la dette et/ou des obligations d'Etat ainsi que la faculté d'écouler une partie de cette dette sous forme de produits financiers dérivés mis sur le marché, produits dont l'acquisition est conseillée à l'épargnant ... .

A ces chiffres et périodicité, on doit en superposer d'autres. Ce sont les données relatives aux achats d'armes.

Que nous apprennent-ils ?

Tout d'abord, ils nous apprennent qu'en 2009, la Grèce a occupé le quatrième rang mondial des importateurs d'armes. Pour y parvenir, le gouvernement en place mit littéralement le paquet : 1,269 milliard de dollars US fut consacré à cet objectif.

Ce chiffre en tête, on ne s'étonnera pas du rapport existant, en Grèce, entre PIB et budget de la défense : ce dernier en représente 4,3%. A titre de comparaison, la France, laquelle dispose pourtant d'une force de frappe et se trouve engagée dans deux conflits (Afghanistan, Libye), ne consacre que 2,2% à ce même budget.

Mais ceci n'est rien.

Car en se livrant à une rétrospective, on constate que depuis dix ans la Grèce occupe, vaille que vaille, cette quatrième place mondiale des importateurs d'armes. Cette position continuelle au sein du Top 10 des acheteurs a nécessité des investissements, non seulement massifs, mais colossaux : 11, 209 milliards de dollars US ont été engloutis pour y parvenir !

Les milliards évoqués ci-dessus ont une origine. Elle a déjà été signalée plus avant mais il convient d'y revenir, notamment pour des raisons de calendrier.

Hasard ou coïncidence : en pleine crise des « subprimes » l'Etat grec regorge de liquidités ... pour acheter des armes

Entre décembre 2005 et mars 2007, d'une part, entre juin 2007 et le second semestre de l'année 2008, d'autre part, des liquidités en grand nombre ont pris le chemin de la Grèce. Lors de la première séquence, le volume des prêts consenti par les banques à l'Etat grec a augmenté de 50%, passant d'un peu moins de 80 milliards à 120 milliards de dollars. Lors de la seconde séquence, ce volume a connu une seconde nette augmentation - 33% - passant de 120 à 160 milliards de dollars.

Ce qu'il y a d'intéressant avec cette seconde séquence, c'est qu'elle coïncide avec deux choses.

D'abord, elle coïncide avec la crise des « subprimes ». Ainsi, au moment où les démon de la crise et autre spectre de l'Apocalypse financier hantent l'Europe, provoquant une recapitalisation massive du secteur banquier privé par les Etats, « on » sait trouver - au sein de ce secteur banquier - des liquidités pour les faire converger vers la Grèce.

Ensuite, elle intervient à un moment très dense pour le business de l'armement en Grèce. Comme le signale, en effet, un rapport de l'OTAN, entre 2005 et 2009, la Grèce a vu ses dépenses d'armement grimper d'un tiers, passant de 5,4 à 7,3 milliards de dollars. Il faut dire que cette période est une période-clef : la Grèce y est particulièrement active en matière de pourparlers, négociation de contrats, achats fermes ou ... dettes enfin honorées.

Mais le plus intéressant, c'est cette autre coïncidence : les banques les plus généreuses appartiennent toutes à ces (mêmes) pays dont les entreprises d'armement réalisent un si bon business au pays des Hellènes.

Alors ... que penser de cette superposition d'évènements ?

On peut en tirer quatre enseignements :

1. l'Etat grec, déjà endetté, a pourtant reçu de nouveaux concours financiers le dotant d'un pouvoir d'achat totalement artificiel.

2. une partie non négligeable de ce pouvoir d'achat artificiel a été consacré à des acquisitions massives d'armement.

3. l'origine de ce pouvoir d'achat artificiel tient à des concours financiers de banques de même nationalité que les entreprises fournisseuses d'armement.

4. ces concours financiers n'ont pu être réalisés qu'en utilisant les sommes données par les Etats afin de recapitaliser les banques menacées de déconfiture par la crise des « subprimes ».

De cette seule situation émane déjà un parfum de scandale.

L'on se trouve, en effet, en présence d'un circuit financier démontrant un réel abus, en l'occurrence un détournement d'emploi et de finalité concernant de l'argent public et ceci à hauteur de plusieurs milliards d'euros.

Car il convient de rappeler une chose, lorsqu'Etats, banques centrales et BCE ont mobilisé ces milliards, ceci en pleine crise financière, pour ensuite les allouer aux banques - « privées » dans la majorité des cas - l'objectif visé était triple : sécuriser, rassurer et stabiliser notamment pour ne pas étouffer les prêts interbancaires et donc le crédit moteur de l'économie. En aucun cas, cet argent d'origine publique ne devait alimenter des opérations autres que de sécurisation. Pourtant, ces fonds ont servi, non pas à sécuriser, mais à spéculer, agioter et ... concourir à entretenir le surendettement public grec, source de menace pour la stabilité de l'euro, monnaie commune européenne.

Mais cela n'est pas tout.

Les contrats d'armements grecs réservent encore bien d'autres surprises.

LES BONS COMPTES ET CONTRATS FONT-ILS LES BONS AMIS ?

Lesdits contrats ne portent jamais sur de petites sommes. On peut citer des achats emblématiques : avions de combat made in USA pour plus de deux milliards de dollars US, bis repetita avec des Mirages 2000 made in France pour 1,6 milliards d'euros, et, last but not least, acquisition de six sous-marins made in Germany pour, excusez du peu, 5 milliards d'euros.

Alors, considérant ce niveau de dépenses - c'est-à-dire de chiffre d'affaires pour les vendeurs - on pourrait penser que la Grèce a de très nombreux amis de par le monde, des amis qui ne lui veulent que du bien. Las ... . Le domaine des affaires et relations internationales étant ce qu'il est, il ignore tout des sentiments pour ne connaître que la real politik. De fait, les « amis » de la Grèce, s'ils ne se comportent pas avec elle comme des ennemis, ne font pourtant rien de ce que feraient des amis pour un des leurs.

Exemples ... .

Comment corrompre, donc fragiliser, le pouvoir grec : l'exemple allemand


Le « cas » fit la une et les gros titres des presses et médias tant allemands que grecs. Une filiale grecque du groupe Siemens, laquelle société était dirigée par un cadre (très) supérieur allemand, fut mise en cause par les justices grecque et allemande relativement à des affaires de corruption et trafic d'influence.

Ceci se présentait sous la forme de pots de vin versés à des personnalités grecques. Ces dernières appartenaient au monde politique - Droite et Gauche confondues - à la haute Administration publique ainsi qu'à l'armée. Les versements devaient faciliter la signature de (gros) contrats portant sur des systèmes d'armes, des systèmes de communication et de contrôle, etc.

Que dire de ces pots de vins ? D'abord, indiquer une évaluation (judiciaire) de leur montant : prés d'un milliard d'euros. Ensuite, indiquer le calendrier des versements, ceux-ci s'étalant de la fin des années 1990 jusqu'à une date récente, ce qui correspond tout à fait à la décennie « formidable » des importations grecques d'armement.

Chantage et plus ... si affinités : la méthode française ?

Depuis bientôt dix ans, la Grèce est un bon client pour l'industrie française de l'armement. Elle se classe au troisième rang des fidèles acheteurs. Le Grec achète français pour se fournir en avions, missiles, blindés, navires de surface ... .

Mais dans quelles conditions se font ces achats - et, surtout, leur paiement - alors que les finances publiques grecques sont dans un état désastreux ?

Sur ce point, une hypothèse a été avancée par D. Cohn-Bendit, relayée par le site « RUE89 » qui a évoqué la piste du chantage et des pressions exercés par l'exécutif français sur le premier ministre grec.

A en croire l'eurodéputé et le site précité, en février 2010, N. Sarkozy et F. Fillon se seraient adressés en ces termes à G. Papandreou : « Nous allons lever des sommes pour vous aider, mais vous devez continuer à payer les contrats d'armements qu'on a avec vous, signés par le gouvernement Caramanlis. »

Bref, aides financières et soutien français à la Grèce - notamment dans certaines instances internationales tels l'Union Européenne, le FMI et la BCE - seraient conditionnés par la bonne volonté gouvernementale grecque, autrement dit ... le fait de ne pas renoncer à certaines acquisitions qui pourraient être, notamment, des frégates pour 2, 5 milliards d'euros et des hélicoptères de combat pour 400 millions d'euros.

Que penser de cette hypothèse si elle est avérée ?

Sur le plan de la pratique, elle n'a rien de surprenant. Nous l'avons dit, le domaine des relations internationales, et de leurs aspects financiers, ne doit rien, ni à la naïveté, ni à la franche camaraderie.

Par contre ... il est un (double) aspect « sécurité » qui ne laisse pas d'étonner :
- celui de l'incertitude financière d'abord, dans la mesure où le retour à une bonne santé des finances publiques grecques paraît de plus en plus improbable, les prêts « français » consentis pour régler des ardoises d'armement français ne seront, sans doute, jamais remboursés ;
- celui, ensuite, de la préservation de la confidentialité des propos puisque le gouvernement grec a tout intérêt à « fuiter » afin, et par effet boomerang, de mettre un créancier menaçant en difficulté vis-à-vis des opinions publiques.

Vu du côté de l'homme de la rue, c'est le premier aspect qui attire le plus l'attention car, immanquablement, se pose une question : à quel titre, et pour quelle raison légitime, les créances des entreprises (privées) d'armement seraient-elles garanties et compensées par des prêts provenant, ou de l'argent public, ou d'engagements bancaires (dont une partie des dépôts des clients ?) sans que, ni le citoyen ou ses représentants, ni le client n'aient voix au chapitre ?

Le cynisme de l'Oncle Sam : encourager le surarmement turc pour pousser les Grecs à la dépense

Si les pays européens n'épargnent pas la Grèce, les USA ne sont pas en reste.

Pour continuer - eux aussi - à surarmer la Grèce, ils disposent d'un levier. Celui-ci conjugue efficacité et excellence de la proximité géographique d'avec la Grèce puisqu'il s'agit de la Turquie.

Depuis la rivalité de l'Empire Ottoman avec Byzance et la chute de Constantinople, Grecs et Turcs, soit se font la guerre, soit sont en conflit plus ou moins larvé voire franchement ouvert lorsque se pose la question chypriote.

Cette situation a longtemps produit en Turquie les mêmes effets qu'en Grèce - achats massifs d'armement - mais avec une différence notable à souligner : pendant la guerre froide, les Turcs avaient directement affaire à l'Union Soviétique, partageant avec elle des centaines de kms de frontière.

Les choses ont, néanmoins, fini par bouger ... mais côté turc seulement. Ceux-ci ont fait, en 2010, des propositions de limitations budgétaires à la Grèce soient - 20%. Sans succès, alors qu'en 2009 la Turquie n'occupait plus que le dixième rang des importateurs mondiaux d'armement après avoir occupé constamment la sixième place de 1998 à 2008.

Ce refus grec trouve son explication dans un réflexe quasi-conditionné de course aux armements, réflexe savamment entretenu par les USA, notamment pour ce qui a trait au domaine aérien.

En la matière, les Turcs ont toujours bénéficié des meilleurs « produits » made in USA. Avant le programme de restriction budgétaire turc, cela se traduisait sous forme de pléthore. Depuis, cela se traduit sous forme de qualité puisque la Turquie participe au programme de cofinancement du F.35 avion de supériorité aérienne de conception principalement américaine. Or, dés que la Turquie jouit d'un avantage technologique, la Grèce, aussitôt, agit pour obtenir le même, à l'identique ou de même niveau. C'est la raison pour laquelle, et pendant des années, les mêmes avions de combat US - F.16 notamment - ont porté les cocardes grecques et turques, c'est la raison pour laquelle la Grèce s'interroge actuellement quant à la modernisation de tout ou partie de son aviation de combat. Ce qui explique que le Rafale français soit sur les rangs. Ce qui explique que des propositions américaines soient en discussion ... .

Voilà donc un de ces paradoxes au parfum d'ironie : deux pays, deux voisins, pourtant membres de la même alliance militaire (OTAN), laquelle est largement tributaire des options et volonté américaines, se retrouvent en situation de guerre froide, et ceci, sans que cette appartenance commune à l'OTAN ne permette, ni détente et apaisement, ni règlement diplomatique définitif.

Que l'on ne dise pas que cette situation n'est pas voulue ... .

Union ou ... girouette européenne ?

Puisque l'OTAN ne faisait rien, l'Union Européenne a, pendant longtemps, décidé d'en faire autant.

Ce mimétisme se déduit de l'évolution de l'endettement public grec. Ce phénomène, quant à sa temporalité, tient de tout sauf de la génération spontanée ou de l'instantanéité. Depuis les conséquences désastreuses du financement des Olympiades de 2004, les difficultés des finances publiques grecques - ainsi que leur caractère récurrent - sont tout aussi avérées que connues.

Cette connaissance, certaines institutions européennes ne pouvaient pas ne pas l'avoir, en particulier la BCE et la Commission. La raison en est simple : l'Euro et ... le Pacte de Stabilité et ses règles de maintien et contrôle des déficits publics ainsi que les moyens d'observation et de surveillance des évolutions des finances publiques des Etats-membres de l'Union Européenne.

Alors question : pourquoi ce silence ou ce ton très modéré vis-à-vis de la Grèce pendant toutes ces années et pourquoi ce réveil brusque et ce (nouveau) ton comminatoire voire menaçant des institutions européennes ... notamment du côté de la partie allemande ?

La réponse est on ne peut plus simple et découle d'un calendrier, celui du comportement grec en matière de remboursement des dettes et/ou confirmation ou planification de futurs achats d'armements :

- 2000 à 2009 soit la période 1 : la Grèce honore ses contrats et paye ses fournisseurs et envisage le maintien de sa politique de dotation en matériel militaire ;
- après 2009 soit la période 2 : la Grèce connait des incidents de paiement et décide d'infléchir sa politique de dotation en matériel militaire, ou en rediscutant les termes des marchés, ou en y renonçant purement et simplement.

La période 2 est extrêmement intéressante car elle voit la concordance de deux épisodes. Il s'agit, en l'occurrence, de la virulence de plus en plus grande des critiques allemandes vis-à-vis de la Grèce, laquelle virulence, et cela ne peut découler que d'un pur hasard, apparaît et monte en puissance à partir du moment où des groupes allemands - de l'industrie navale militaire - font face à des impayés grecs voire à des contestations relatives aux performances et qualités des matériels livrés ... .

Bref, tant que les déficits publics grecs permettent de commander et payer du matériel allemand, M. Baroso et Mme Merkel les considère comme vertueux. Mais ... dés que ses déficits ne le permettent plus, ils deviennent scandaleux. Et, à peu de chose prés, les pensées de MM. Sarkozy et Fillon et ceux de Mme Lagarde s'inscrivent dans le même ordre d'idée sauf qu'ils concernent des contrats français.

PENDANT CE TEMPS-LA QUE FONT LES PARLEMENTS ?

La dette publique grecque présente toutes les caractéristiques d'un futur emprunt russe.

Elle constitue, de fait, une menace pour la stabilité de l'euro et pour la solidité de nombre d'institutions financières derrière lesquelles on retrouve des salariés et la sécurité des dépôts comme de l'épargne de nombreux clients, hommes et femmes ordinaires. Outre cela, une de ses caractéristiques provient du fait qu'elle découle d'une concordance de facteurs dont certains mettent directement en cause attitude et choix d'institutions et/ou d'acteurs du monde de l'économie et de la finance.

Compte-tenu de tout cela, il est très étonnant de constater qu'aucun parlement, ni européen, ni français ou autre, n'ait, pour l'instant, décidé de se pencher sérieusement sur la question.

Désintérêt ... ou lobbying efficace de tel ou tel