Les agences internationales d'aide aux Palestiniens ont dénoncé mercredi dans un rapport les restrictions imposées par Israël à leur action en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, dont le coût est évalué à plus de 4,5 millions de dollars par an.

"Les restrictions de mouvement imposées au travail humanitaire et de développement dans les territoires occupés coûtent aux bailleurs de fonds et à leurs contribuables au moins 4,5 millions de dollars par an", affirme l'Association des Agences Internationales de Développement (AIDA).

Cette association, qui regroupe plus de 80 agences, demande à la communauté internationale "d'exiger d'Israël la levée des obstacles qui empêchent les travailleurs humanitaires de livrer l'aide".

"Dans un contexte où un Palestinien sur quatre vit au-dessous du seuil de pauvreté, les agences estiment que ces restrictions isolent les communautés les plus vulnérables", ajoute le rapport.

"Près de 80% de la population de la bande de Gaza dépend de l'aide humanitaire. Notre temps et notre argent sont gaspillés en raison de l'impossibilité de faire entrer et sortir notre personnel et les matériaux nécessaires à la mise en oeuvre de nos programmes", souligne Kathy Joubeh, directrice de la mission de "Medical Aid for Palestinians".

Ces restrictions concernent également certaines zones de Cisjordanie enclavées par la barrière de sécurité érigée par Israël, ainsi que les bédouins installés dans la vallée du Jourdain, dont 79% "n'ont pas suffisamment de nourriture".

"Il y a trop de communautés isolées qui ne peuvent pas recevoir les services minimum dont la population a besoin", déplore le rapport.

L'AIDA critique également les "exigences bureaucratiques imposées tant par l'Autorité palestinienne en Cisjordanie que par le mouvement palestinien Hamas dans la bande de Gaza qui constituent des obstacles supplémentaires à une distribution efficace de l'aide".