Face à l'excès de capital physique et fictif, la guerre accomplit bien sa fonction historique de destruction. La guerre nettoie. Elle déblaie et élimine les parties les plus faibles du système.
fghjk
Ce qu'une crise financière et économique pacifique, maitrisée n'a pas réussi à faire, la guerre est en train de le faire et ce n'est que le début ; le tout début, la phase 1.

Beaucoup de capital est en train d'être détruit à la fois matériellement et socialement. N'oubliez pas le double visage du capital, il est physique, c'est de l'équipement, mais aussi social, car il donne un droit à prélever sur le travail vivant.

Par ailleurs, en détruisant du capital ancien, on reconstitue la demande de capital futur, la demande de reconstruction.

L'inflation aussi fait son œuvre de destruction en érodant la valeur des montagnes de dettes qui ont été constituées depuis le début des années 80.

C'est cynique, mais exact, le système capitaliste est en train de se rééquilibrer, les déséquilibres commencent à se résorber. Les déséquilibres ont commencé à se résorber, rien qu'un peu, mais cela va dans la bonne direction. Les bourses chutent, mais elles préparent le fantastique rebond futur. Le gros Pognon qui s'est déjà mis à l'abri de la baisse se frotte les mains.

Les couches moyennes, la petite bourgeoisie est en train d'être laminée par l'inflation, par la paupérisation, par la chute de la valeur extérieure de la monnaie, c'est dire par la dévaluation qui ne dit pas son nom, et surtout cette petite bourgeoisie est à la niche, avec son collier, bien coite, elle est contrôlée par la peur et l'état de guerre.

Ceci est une chance incroyable pour le Capital, les dynasties, les ultrariches : les salariés ne bougent pas, ils baissent la tète et acceptent les manœuvres en cours. Après celle celle de 2008, nous sommes en train d'assister à une nouvelle colossale défaite de la classe des salariés dans l'Occident.

Un jour ou l'autre, il faudra qu'il y ait la guerre, on le sait, ai-je écrit dès 2009. J'avais vu juste, hélas.

J'ai expliqué que la crise allait être double, une crise de rareté de ressources et une crise de rareté du profit.

La lutte à mort qui allait survenir serait, elle aussi, double.

Elle aura pour finalité objective de dire qui a le droit de piller les ressources et à qui ira le surprofit mondial restant et à venir.

Donc la finalité objective, c'est de savoir quelle sera la bourgeoisie qui gagnera au terme de la grande lutte. L'Américaine, la Chinoise ? Et sur le dos de qui ? Grâce à la prolétarisation de qui ? Europe, Asie, Russie ?

Exemple de destruction massive.

Oui, d'énormes pertes économiques viennent d'être enregistrées pour ceux qui ont investi dans ces projets NS2 - Gazprom, les sociétés énergétiques allemandes Wintershall Dea AG et PEGI / E.ON, la société d'infrastructure néerlandaise NV Nederlandse Gasunie, la principale société énergétique française ENGIE.

Pertes également pour ceux qui ont donné de l'argent, par exemple, ont financé SP-2 - deux sociétés énergétiques privées allemandes - Wintershall Dea et Uniper, ainsi que l'autrichien OMV, le Français Engie et le britannique-néerlandais Shell.

Veuillez noter que Wintershall Dea et Engie sont à la fois copropriétaires et créanciers.
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Mais, cette tournure des événements devrait ouvrir les yeux des européens, briser les verres roses en premier lieu de l'Allemagne.

Les Américains disent clairement qu'ils ne permettront pas l'indépendance des pays de l'UE, ils les considèrent comme une base économique fourragère pour leur économie, ils ne permettront pas à l'Europe de se développer en coopération avec la Chine, ils interféreront avec la construction d'une voie de transport indépendante par les routes de l'Asie vers l'Europe.

Et pour atteindre ces objectifs, les Américains prendront toutes les mesures. Guerre, terreur, sanctions, étranglement économique, assassinats de dirigeants, chantage, tout est en jeu. Nous le savons tous.
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Cependant, il y a quelque chose de nouveau. Hier, pour la première fois, l'Europe a été humiliée publiquement, mondialement.

Saper les gazoducs, c'est commettre un acte terroriste contre les Européens avec la claire intention de les forcer à n'acheter que le gaz approuvé par les États-Unis.

En vain, Scholz s'est rendu dans les pays du golfe Persique pour chercher du GNL et des produits pétroliers pour l'Allemagne, cela n'a fait que provoquer la colère de Washington.