Ce vendredi 30 septembre 2022, le président Vladimir Poutine s'est adressé à tous les représentants du pouvoir national. Il s'adresse aussi, dès le début de son discours, aux quatre millions d'habitants des régions russophones récemment annexées par son armée.

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Voici les morceaux (il s'agit d'une traduction en substance, en attendant une traduction écrite complète) les plus incisifs de ce discours historique, qui offre une possibilité de basculement vers la liberté au monde entier, surtout aux peuples soumis à l'Empire.
« L'Union Soviétique n'existe plus, le passé ne peut pas revenir, mais la Russie d'aujourd'hui n'en a pas besoin, cela ne fait pas partie de nos aspirations. »

« Nous appelons le régime de Kiev à cesser le feu immédiatement, de cesser toutes les hostilités et cette guerre qu'il avait commencée encore en 2014, et de retourner à la table des négociations. Nous, nous y sommes prêts. »

« J'aimerais qu'on m'entende à Kiev et en Occident, les personnes qui vivent dans la région de Kherson, de Zaporijia, de Louhansk et de Donetsk sont désormais nos citoyens. »

« Nous allons défendre notre terre par tous les moyens que nous avons à notre disposition. Nous ferons tout pour assurer la sécurité de nos gens. Telle est la grande mission libératrice de notre peuple. (...) Nous ne reviendrons pas sur le choix des rattachements. Les autorités de Kiev doivent le respecter. »

« L'Occident continue à rechercher de nouvelles possibilités de nous porter un coup, ils rêvent toujours de disloquer notre État et de semer la discorde entre nos peuples. »

« Les derniers dirigeants soviétiques ont ruiné un grand pays sans en comprendre les conséquences. Certains pays acceptent de manière volontaire de devenir des vassaux des États-Unis, d'autres sont achetés, et ceux qui n'acceptent pas sont détruits. »

« Les Occidentaux voudraient que nous soyons leur colonie. Notre bien-être est un problème pour eux. Ils n'ont pas besoin de la Russie, mais nous en avons besoin. Les autorités feront en sorte que les habitants des nouvelles régions de Russie se sentent soutenus par toutes les villes de Russie et tout le peuple russe. »

« Les élites occidentales réfutent la volonté des peuples, il s'agit de despotisme. Ils partagent le monde entre les civilisés et les autres qu'ils traitent de barbares et de sauvages. Ils ont commis des crimes historiques mais essaient toujours de trouver d'autres coupables. Nous sommes fiers que ce soit notre pays qui ait été à la tête du mouvement anti-colonial au XXe siècle. Les élites occidentales sont russophobes et sont en colère contre nous car nous avons résisté. »

« La culture russe représente un danger pour les Occidentaux, c'est pour cela qu'ils proposent qu'elle soit interdite. La russophobie s'est répandue dans le monde, c'est du racisme. Les pays occidentaux disent toujours qu'ils apportent la démocratie, mais c'est au contraire de l'exploitation et de l'esclavage. Tout cet ordre mondial est antidémocratique, tout ça est de l'hypocrisie. »

« Le monde unipolaire construit par l'Occident est antidémocratique et hypocrite. Il utilise l'exploitation et l'esclavage au lieu de la démocratie. Ceux qui s'opposent à l'hégémonie de l'Occident sont considérés comme des ennemis. L'Occident est en guerre hybride contre la Russie. »

« Les Américains prennent leurs plaisirs pour des réalités. Dès que quelque chose ne plaît pas à Washington, des sanctions sont imposées. C'est la nouvelle doctrine. La majorité des pays veulent maintenir une coopération rationnelle avec la Russie. C'est une réaction que l'Occident n'attendait pas. »

« Nous savons très bien à qui profite le sabotage de Nord Stream. Les États-Unis ont commencé à détruire la structure énergétique européenne. Les élites occidentales n'ont pas l'intention de trouver une sortie concernant la crise alimentaire qui est de leur fait. Je n'ai pas l'intention de résoudre tous les problèmes d'inégalité et de justice. »

« Le monde est entré dans une période de transformation révolutionnaire. Nous sentons qu'il y a un mouvement contestataire qui se lève contre le néo-colonialisme et contre un monde unipolaire. Aujourd'hui, nous luttons pour la justice et la liberté, pour renoncer au despotisme et au diktat. »

« Nous devons nous fonder sur la solidarité, sur la créativité et la justice. Cette bataille pour notre peuple, c'est la bataille pour la Russie. Nous devons défendre nos enfants et nos petits-enfants contre ces expérimentations monstrueuses. Notre culture doit continuer d'exister. Ceux qui sont prêts à vivre selon les règles des États-Unis sont des masochistes. Nous sommes un, et la Russie est derrière nous. »

« Les Européens ne sont pas que des laquais, mais également des traîtres vis-à-vis de leurs peuples. »
S'ensuit une longue ovation.