usa ukraine jeu échec
À l'occasion d'un récent vote du Conseil de sécurité de l'ONU, la Chine, de même que l'Inde, le Brésil et le Gabon ont refusé de condamner les référendums de rattachement de quatre ex-régions d'Ukraine à la Russie. En dépit des fantasmes occidentaux qui rêvaient de voir la Chine prendre ses distances avec la Russie, il n'y a eu aucune surprise du côté de la position chinoise qui est restée inflexiblement constante... La vision chinoise (ô combien réaliste) de l'implication occidentale en Ukraine est aujourd'hui résumée dans un titre du Global Times : « US doesn't see Ukraine as NATO ally, but as de facto cannon fodder » - « Les USA ne considèrent pas l'Ukraine comme un allié de l'OTAN, mais comme de la chair à canon » ! Notre camarade Gérard Luçon ne disait-il pas, avant même le 24 février, que l'Occident souhaitait faire la guerre à la Russie
« jusqu'au dernier ukrainien » ? Les bandéristes ukropithèques sont indéniablement bien partis pour exaucer ce vœu si cher au cœur (aussi bien qu'au porte-monnaie...) de leurs sponsors, héritiers de la doctrine Truman, sinistre personnage qui, alors qu'il n'était encore que sénateur, avait recommandé en 1941 (au moment même où Washington faisait économiquement et diplomatiquement pression sur le Japon pour qu'il se joigne à la croisade militaire antibolchévique du Reich), de laisser l'Allemagne nazie et l'Union Soviétique s'entre-détruire mutuellement et de les y aider, comme étant la meilleure méthode pour favoriser les intérêts américains...

50 juifs plus importants
À la une du Jerusalem Post, le 28 septembre dernier… Le lobby sioniste a sans surprise élu son « champion ukrainien » à la tête des sionistes les plus influents de la scène politico-médiatique atlantiste… Le régime sioniste d’apartheid, qui annexe impunément les territoires palestiniens contre l’avis de ses populations autochtones depuis des décennies, n’a (de manière à priori surprenante…) pas eu le droit au même traitement économique, diplomatique et médiatique que la Russie qui a pourtant consulté les populations des régions libérées… Les fameux « double-standards » à l’œuvre dans les pays impérialistes d’Occident !
Ce soutien occidental aux néo-nazis ukrainiens, qui ont délaissé l'antisémitisme en prêtant allégeance à la marionnette sioniste la plus influente du moment pour se concentrer sur la seule russophobie, devenant ainsi « fréquentables » et « politiquement corrects » selon les standards de la cancer culture atlantiste dégénérée, condamne la Russie à devenir le bouclier des régions nouvellement rattachées à la Fédération de Russie, mais aussi des populations ukrainiennes qui ne sont pas tombées dans le délire russophobe ukro-atlantiste qui s'exprime au grand jour depuis le coup d'État fasciste de l'Euromaïdan... Un délire encore récemment dénoncé par Sergueï Lavrov à la tribune de l'ONU, qui en a profité pour mener une charge contre ses sponsors :
« Les États-Unis et leurs alliés aujourd'hui ne laissent le choix à personne. Ils menacent ceux qui ne sont pas d'accords avec eux, leur tordent les bras, notamment en les incitant et en les obligeant même, à se joindre aux sanctions qui visent la Russie. Il ne s'agit pas d'une logique démocratique, c'est de la pure dictature selon moi. Nous avons l'impression que Washington et l'Europe qui lui est soumise, souhaitent aujourd'hui maintenir leur hégémonie en utilisant exclusivement des coups interdits ».
Pour le chef de la diplomatie russe, « ce qui se décide aujourd'hui » n'est rien de moins que « l'avenir de l'ordre mondial ».

Devant le péril majeur auquel est confronté la ploutocratie atlantiste qui voit sont hégémonie coloniale séculaire ouvertement contestée et attaquée, les « experts » recrutés par les plateaux TV occidentaux semblent condamnés à rabâcher les plus pauvres arguments de leur narratif simpliste et manichéen destiné à duper les benêts politiques qui forment encore la majorité de leur public, sans crainte de tomber franchement dans le grotesque, comme l'a superbement démontré le traitement politico-médiatique de l'attaque des gazoducs Nord Stream qui s'est obstiné à éluder la question de savoir à qui le crime profitait, d'une façon que l'on ne peut comparer qu'à celle du « diable fuyant l'eau bénite »...

Ailleurs dans le monde, les gens conscients des enjeux internationaux balancent entre stupéfaction et moqueries devant ce suicide énergétique et économique en apparence totalement irrationnel digne d'un suicide collectif des disciples de la secte de l'Ordre du Temple solaire !... La secte brune-verte atlantiste a aujourd'hui indéniablement pris le relais, mais nous en offre un remake à une toute autre échelle !

hiver froid europe
Global Times : « Coldest winter – Pipeline leaks worsen European energy crisis » – « Winter is Coming »
L'attentat perpétré contre les gazoducs Nord Stream est certes fondamentalement une attaque contre la Russie, mais c'est aussi et surtout une attaque des USA contre l'Europe (et au premier chef l'Allemagne). La Russie, qui s'apprête à lancer la construction du gazoduc Force de Sibérie 2 et pourra donc à moyen terme compenser la baisse structurelle de ses explorations énergétiques de l'Europe vers la Chine, s'en remettra, mais pas l'industrie allemande dont la compétitivité est condamnée par le considérable renchérissement de son approvisionnement énergétique, industrie qui constitue la colonne vertébrale de ce qui reste de l'industrie européenne, avec les répercussion économiques apocalyptiques pour l'Europe toute entière... Mais c'est sans aucun doute le (modeste » prix à payer pour accélérer l'exécution du Grand Reset davosien et (enfin !!!) rendre davantage spartiate le niveau de vie de l'esclave salarié occidental afin de redonner une véritable compétitivité à sa main-d'œuvre et liquider au passage les industries et les secteurs économiques obsolètes ou devenus superflus parce qu'édifiés sur cet ancien standard de vie privilégié désormais révolu... Le capitalisme a parfois besoin de détruire pour amorcer un nouveau cycle d'accumulation ou même seulement pour faire place nette en dynamitant la concurrence... Quoiqu'il en soit, l'élite vassalisée au pouvoir en Europe semble aujourd'hui disposée à sacrifier sans broncher ses lambeaux d'industrie sur l'autel du soutien au régime bandériste de Kiev, pour le profit exclusif de Washington, comme nous l'évoquions dès le mois de janvier.

« Après avoir rodé sur les pays dépendants presque sans partage tout au long du siècle écoulé, la meute des loups impérialistes d'Occident, aujourd'hui confrontée à l'inexorable réduction de son territoire de chasse, en sera bientôt contrainte de s'entredéchirer. Ces loups affamés se dévoreront donc bientôt entre eux... Dans cette optique, le bruyant tapage atlantiste sur la menace imminente d'une agression Russe de l'Ukraine pourrait être avant tout une tentative de déstabilisation du bloc impérialiste européen par l'impérialisme américain : quand les débouchés extérieurs se contractent, la seule façon de limiter l'érosion de sa part de marché est d'éliminer la concurrence, fût-elle celle d'un ancien « allié »... Le seul impérialisme qui aurait objectivement quelque chose à gagner dans une guerre civile ravageant l'Europe, serait assurément l'impérialisme américain ! »

Comme le soulignait hier le vice-président de la Douma interviewé par la journaloperie au service de la junte ploutocratique atlantiste, il ne faudra donc pas être surpris si les prochains mois voient l'organisation de nouveaux référendums d'auto-détermination... dans les futures régions nouvellement libérées du régime ukro-atlantiste de Kiev... Le reste de l'Ukraine post-soviétique s'enfoncera toujours plus bas dans sa tiers-mondisation atlantiste, alors que ses ex-régions rattachées à la Russie connaitront sans aucun doute une dynamique économique positive dans les années à venir... Mais la fuite en avant macabre de « l'empire du mensonge » atlantiste ne le condamne-t-il pas, au-delà du théâtre ukrainien, à voir s'accélérer « l'effondrement de son hégémonie » coloniale mondiale ? C'est ce que nous soulignons depuis le début de l'intervention militaire russe et qu'a clairement déclaré Vladimir Poutine les 29 et plus encore le 30 septembre dans un réquisitoire public implacable appelant à la destruction de l'ordre mondial unipolaire colonial occidental...

hégémonie
Global Times du 25/09/2022 : « Losing grip – Declining US hegemony » – « Perte d’emprise – Le déclin de l’hégémonie américaine »…
Sous l'égide d'un spectaculaire rappel à l'ordre lancé par les milieux agressifs impérialistes occidentaux, les élites atlantistes resserrent les rangs, démasquant au passage les pseudo-oppositions contrôlées (RN et LFI en France) qui se gardent bien de résister aux tournants fascistes de notre époque... Si pour les véritables résistants au néofascisme atlantiste, communistes comme démocrates bourgeois authentiques, la coupe est pleine, il semble que pour la grande masse des peuples, notamment les consommateurs lobotomisés et formatés d'Occident, il demeure encore beaucoup d'illusions qui empêchent de démasquer « le gouvernement qui vivant de la conservation de toutes les vilenies, n'est lui-même que la vilenie au gouvernement » (Karl Marx) et que l'heure ne soit donc pas encore à la reprise en main véritablement populaire des rênes du pouvoir (économie, politique, médias, justice), un pouvoir aujourd'hui intégralement confisqué par une caste ploutocratique et à ses relais dociles qui ont, à de maintes reprises, fait la preuve de leur hostilité irréductible aux intérêts fondamentaux aussi bien des peuples du monde que de leurs propres peuples...

Quant au prétendu combat des « démocraties » contre les « dictatures » dont se targuent les larbins d'un atlantisme entré dans la phase terminale de son effondrement, n'en déplaise au mythomanes droit-de-l'hommiste occidentaux dont « notre » Pluton est le publiciste le plus malhonnête et insipide, la véritable démocratie (bourgeoise) est aujourd'hui bien plus vivante en Chine qu'en Occident... Plus que jamais, on a raison de s'indignerainsi que de se révolter !!! Reste à faire le plus difficile : propager la conscience de l'inéluctabilité des séismes de notre époque au sein des larges masses populaires encore soumises et apathiques, puis canaliser ces sentiments d'une fraction croissante des peuples dans le sens qui soit le plus profitable à la défense de leurs propres intérêts, et non aux intérêts d'une caste d'arrivistes maquillés en « démocrates » mais en réalité au service de prédateurs sans scrupules qui n'ont jamais rechigné à transformer une partie de l'humanité en charniers à l'aide d'arsenaux variés plus ou moins conventionnels : agressions militaires, armes biologiques, sanctions économiques, narcotiques...
guerre ukraine
Cela ne signifie nullement qu'il faille sombrer dans le nihilisme bourgeois et la misanthropie, ou même seulement idéaliser un « âge d'or primitif » ou préindustriel enjolivé de notre espèce... Il ne faut pas idéaliser non plus le règne animal : l'Homme n'est ni bon ni mauvais par nature, il le devient de par les conditions de son environnement (essentiellement économiques et sociales). Un environnement défavorable a tendance à réveiller les mauvais instincts... L'exemple du pygargue à tête blanche (animal « mascotte » des USA....) en est une parfaite illustration. Les parents ont régulièrement des couvées de deux oisillons dont rarement plus d'un survit : le plus fort tue en effet souvent le plus faible afin de s'accaparer toute la nourriture, parfois même sous l'œil des parents... (Toute comparaison avec la pratique traditionnelle de l'impérialisme US, prompt à éliminer brutalement toute compétition, serait purement fortuite...) Il faut donc placer l'Homme dans de meilleures conditions économiques, sociales et morales que seule la destruction des rapports de production bourgeois (la lutte pour l'appropriation privée des moyens de production de l'existence (terres-usines) peut apporter durablement... Le communisme !

Aussi longtemps que ces moyens demeurent monopolisés par une caste d'exploiteurs, le reste de la société est contraint de se vendre au plus offrant et la concurrence transforme les individus en rivaux voir en ennemis, au sein d'une même nation comme entre les nations... Seule des conditions d'accumulation capitalistiques favorables peuvent ponctuellement reléguer au second plan ces contradictions fondamentales, aujourd'hui exacerbées par la domination coloniale séculaire au bord de l'effondrement des pays impérialistes d'Occident. La lutte contemporaine pour la destruction de l'ordre colonial fasciste atlantiste n'est qu'une première étape historique, certes insuffisante, mais néanmoins nécessaire. Elle représente par conséquent un passage obligé vers le Grand Réveil à venir des peuples, en particulier vers la conscience que le problème de fond ne vient pas de la domination mondiale de tel ou tel(s) pays sur les autres, mais de l'esclavage salarié et du fétichisme de la marchandise qui ont transformé la grande masse des individus en chair à canon, que cette guerre soit militaire... ou même « seulement » économique !