Chaque année, le Secours catholique publie le résultat de son enquête sur la pauvreté des Français, et ça devient un triste marronnier : le pays s'enfonce doucement, mais sûrement dans la pauvreté, et une partie déjà pauvre des Français s'enfonce, elle, dans la misère.
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Rien à voir bien sûr avec la gestion néolibérale et européiste du pays, puisque le libéralisme économique affiché par Bruxelles est censé nous apporter paix, croissance et plein emploi. Donc c'est sûrement à cause des pauvres eux-mêmes, c'est-à-dire de leur paresse. D'ailleurs, Le Figaro l'a bien dit sous la plume - entre autres - du sociologue Fourquet, qu'on a connu plus lucide. Ou moins aligné sur la doxa.

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Cette « flemme » française sévit dans la sphère privée et dans la sphère publique. Commençons par la privée :
S'agissant de la sphère privée, on perçoit par différents indicateurs que la moindre motivation est bien présente chez les Français depuis la crise sanitaire : salles de cinéma ayant du mal à faire le plein, boîtes de nuit en berne, associations n'ayant toujours pas retrouvé leurs licenciés et leurs bénévoles d'avant crise... Cette baisse de motivation se mesure par ailleurs objectivement quand on interroge les Françaises et les Français. Depuis la crise sanitaire, 30 % des sondés déclarent être moins motivés qu'avant. C'est encore plus vrai chez les plus jeunes avec 40 % des 25-34 ans indiquant être moins motivés qu'avant (contre seulement 21 % des plus de 65 ans).
Chers sachants, ne pas aller au cinéma aujourd'hui est signe de bonne santé mentale, pas de manque de motivation. Et aussi signe de pauvreté, quand il faut débourser 10 balles pour un navet. On rappelle qu'on peut trouver du navet bio à 2€80 le kilo.


L'étude résumée dans Le Figaro parle d'une « fatigue mentale » des Français, d'un manque d'exercice (sportif), bref, d'un manque de motivation dans la sphère sociale. On rappelle que pendant deux ans, toute activité un peu saine a été quasi interdite par les autorités mondialistes. Tout le monde se souvient de cette famille pique-niquant sur une plage, entourée de policiers en armes. Après ça, tout est possible.
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La dangereuse famille française
Revenons maintenant à l'étude du Secours catho. Déjà que la France normale n'était pas facile pour 10 à 12 millions de nos concitoyens (plein de mômes ne bouffent plus qu'à la cantine le midi), mais vous ajoutez la Macronie, le covidisme délirant, l'interdiction des soins, l'inflation à deux chiffres, l'immigration massive, la peur de la guerre (atomique), vous secouez, et vous obtenez un cocktail social explosif ! Et surtout implosif, pour les plus démunis.

Les plus touchés par cette multicrise, et qui sont entrés en contact pour une aide psychologique ou une aide matérielle avec le Secours catho, ce sont les mères isolées et les hommes seuls, deux types de citoyens en grande vulnérabilité : ils forment 50 % des demandeurs. Et parmi tous les demandeurs, les étrangers sont surreprésentés, puisqu'ils forment 50 % des troupes. Ouest-France a fait un petit schéma de cette disproportion qui n'étonnera personne :

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Le journal breton rappelle quelques chiffres :
En France en 2020, selon l'Insee, le niveau de vie médian était de 1 887 € (la moitié des Français ont plus, l'autre moitié à moins). Dans les statistiques publiques, on considère comme pauvres les personnes ayant un niveau de vie inférieur à 60 % du niveau de vie médian soit 1 132 €, et comme extrêmement pauvres celles dont le niveau de vie n'atteint pas 40 % du revenu médian, soit 755 €. Le niveau de vie médian des personnes accueillies au Secours catholique était de 548 € en 2021. 93 % des personnes rencontrées étaient sous le seuil de pauvreté, et 69 % sous le seuil d'extrême pauvreté.
Des stats qui font froid dans le dos : le reste-à-vivre, c'est la somme qui vous reste pour bouffer quand vous avez payé toutes les charges (loyer, eau, énergie, assurance, télécoms, crédits). Le Secours catho estime que le RAV (pas le Ron Chaya) tenable est de 7 euros par personne et par jour. Or, il ne dépasse pas 5 euros et baisse régulièrement. Conclusion : les très pauvres bouffent de moins en moins, malgré l'aide alimentaire (Banque alimentaire, Restos du cœur). Et on ne parle même pas du reste, les fringues, les sorties, la culture... Ça passe évidemment après la survie immédiate.


À l'origine de tout ce merdier, il y a évidemment le manque d'activité, c'est-à-dire de boulot. Le RSA permet tout juste de surnager, et encore, sans le système D, la solidarité et/ou la magouille, des millions de ménages plongeraient dans le noir. Côté emploi et politique de l'emploi, le gouvernement ne va pas dans la bonne direction, pour le Secours catho. C'est vrai qu'en durcissant les conditions d'indemnisation pour le chômage et en raréfiant l'emploi avec la désindustrialisation du pays, sans compter les sanctions anti-peuple déguisées en sanctions anti-russes, les choses ne peuvent qu'empirer. La question, c'est : jusqu'où ?