Des "risques" de coupures ciblées et tournantes d'électricité existent en France "en janvier" en cas de météo trop froide et si les Français ne réduisent pas leur consommation lors des alertes, a averti samedi matin la présidente de la Commission de régulation de l'énergie Emmanuelle Wargon.
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© AFP/ STEPHANE DE SAKUTINLa présidente de la Commission de régulation de l'énergie Emmanuelle Wargon à l'Elysée, le 8 novembre 2022.
"On pensait que les risques commenceraient dès novembre ou décembre, et maintenant on est plus tranquille, on est vraiment rassuré sur novembre et décembre, en revanche comme il y a eu des décalages (de remise en production de certaines centrales nucléaires, NDR) chez EDF, on a une forme d'inquiétude ou de vigilance pour janvier", a déclaré Mme Wargon sur France Info.

En janvier, selon les prévisions publiées vendredi par le gestionnaire du réseau électrique RTE, EDF devrait être en mesure de fournir 40 gigawatts (GW), soit 65 % de la capacité nucléaire installée.

À cette époque de l'année, d'ordinaire
"on est plutôt autour de 50, voire au maximum autour de 60 GW. Or, on sera plutôt autour de 40, et avec 40 GW, on n'a pas beaucoup de marge de manœuvre", a dit Mme Wargon.
Il "n'y aura pas de blackout", a assuré la responsable. "Le système qui saute, ça ne se produira pas", a-t-elle dit. "Le pire qui peut se produire, ce sont des coupures ciblées, décidées, et qui tournent d'une ville à l'autre", a-t-elle ajouté.

"Je suis très convaincue que le premier jour Ecowatt (dispositif d'alerte, ndlr) rouge, tout le monde prendra ça au sérieux" pour réduire ponctuellement sa consommation et ainsi éviter une coupure, a-t-elle poursuivi.

Le gestionnaire du réseau de transport d'électricité RTE a averti vendredi qu'il existait désormais un risque "élevé" de tensions sur le réseau électrique français en janvier, en raison du redémarrage plus lent que prévu de réacteurs nucléaires EDF.