Tout ou presque a été dit sur « ''l'opération militaire spéciale »' de la Russie à l'encontre de l'Ukraine. Avec cette particularité qui revêt dorénavant une importance majeure : les autorités russes dont le président Poutine lui-même, la qualifient désormais de « guerre de l'Otan »' contre leur pays. Et il ne s'agit pas-là d'un simple ajustement sémantique, sans importance. C'est tout l'inverse, avec sans doute des répercussions à venir pour l'ensemble des pays voisins de la Russie, au premier rang desquels, les pays européens alignés sur la doxa atlantiste et sa furieuse obsession de vouloir imposer ses diktats partout afin de conserver son hégémonie planétaire, « quoi qu'il en coûte » !
Depuis plusieurs années, un constat s'impose : l'alignement des responsables de l'UE - avec ses prolongements par les gouvernements nationaux - sur les choix politiques des Etats-Unis est désastreux, ne représente pas le souhait de la majorité des populations et cumule échec sur échec. Que ce soit en matière d'élargissement de l'Europe (poussée par l'Otan) aux pays de l'Est, que ce soit en matière de désindustrialisation, de ressources énergétiques, d'environnement, d'enseignement, d'indépendance de la presse, et/ou encore en matière de justice, de progrès sociaux, d'alliances extérieures, etc... ces choix n'ont fait qu'accélérer un peu plus le naufrage dans lequel ces incompétents nous mènent, n'ayant pour seule préoccupation que leur carrière personnelle au détriment du bien commun. Le mantra de ces fonctionnaires apparaît clair comme de l'eau de source : il s'agit de privatiser tout ce qui peut l'être, comme cela se pratique aux USA - en se gavant un maximum au passage, si possible. (Relire, svp :Daniel Vanhove,
Le Titanic européen se crashera-t-il sur l'iceberg russe?, le 6 juillet 2022; ainsi que, quelques jours avant l'intervention russe, Daniel Vanhove,
Les gouvernements désormais ouvertement ennemis des peuples, le 19 février 2022).
Quelques exemples parmi bien d'autres : faut-il rappeler les accords privilégiés des USA et de l'UE avec le régime colonial israélien dont on a vu tout au long de la Coupe du Monde de football au Qatar ce qu'en pensent les millions de supporters ? Echec. Faut-il évoquer l'ignoble sort de Julian Assange qui croupit au fond d'une cellule britannique pour avoir révélé des vérités sur les guerres menées par les USA et leurs alliés... et ce qu'en pensent la majorité des citoyens ? Echec. Faut-il aborder la crise du C-19 et ses dérives multiples dont on commence à voir les effets (que ces autorités s'évertuent à camoufler). Echec. Faut-il revenir sur l'appui tout aussi immédiat qu'irréfléchi au pantin Guaido dans la tentative de renverser le président Maduro au Venezuela ? Echec. Faut-il rappeler ce qui se passe en Afrique où la France se fait chasser de partout et n'a plus comme seul moyen de pression... que les visas ? Echec. Ou encore, assister au suivisme aveugle dans la politique guerrière américaine de son bras armé otanien contre la Russie via l'autre pantin ukrainien ? Echec. Il faut le répéter : ces choix sont désastreux pour l'ensemble des citoyens européens, et la 'démocratie' à laquelle ils pensaient appartenir est enterrée.
Dans la guerre qui oppose désormais la Russie à l'Otan - et non la simple Ukraine qui n'avait évidement pas les moyens de résister seule à l'offensive russe - avant qu'il ne soit irrémédiablement trop tard - le président russe continue de répéter qu'il est prêt à négocier - il serait urgent que les Européens se posent la question de base : que peut bien valoir l'intégration d'un pays comme l'Ukraine et ses factions fascisantes pour l'ensemble des pays de l'UE qui a déjà tant de mal à faire cohabiter ses membres si divers ? La réponse paraît évidente : des désavantages plutôt que l'inverse. Et donc, pourquoi cet entêtement à alimenter toujours plus en armes et en milliards de dollars/euros ce pays - ou ce qu'il en restera - pour qu'il poursuive son bras-de-fer avec la Russie qui a depuis longtemps indiqué ses 'lignes rouges', et s'est montrée d'une infinie patience pour préserver le calme et le bien-être global dont bénéficiait l'Europe jusque-là et dont les échecs s'accumulent sur toute la ligne ?! Nombre de citoyens en ressentent déjà sérieusement les effets, que ce soit en termes énergétiques ou en termes économiques, puisque tout est lié et comme déjà expliqué à de multiples reprises, nos politiques intérieures sont déterminées par nos politiques extérieures et non l'inverse.
Quoi que nous racontent les médias dans leur propagande habituelle à l'encontre de la Russie, celle-ci poursuivra cette 'guerre' et imposera les objectifs qu'elle a clairement annoncé dès le début : la dénazification de l'Ukraine, sa démilitarisation et le recul de l'Otan - sinon sa désintégration - aux frontières fixées par Moscou. Et ce, quels que soient les moyens mis en œuvre par l'ensemble des nations occidentales principalement, pour tenter de l'écraser. Avec ce danger qui croît chaque jour : plus ces moyens mis en œuvre pour la contrer sont importants, plus les pays qui y participent s'exposent à des représailles de sa part, et là aussi, le Kremlin ne cesse de les avertir.
Le premier objectif pointé par le président Poutine aurait dû retenir notre attention. Quand il est question de 'dénazification' beaucoup d'Européens de l'Ouest ne semblent pas en prendre la mesure. Pourtant, il faut bien comprendre que le cœur de l'armée ukrainienne se trouve être le bataillon d'Azov à composante nazie non seulement revendiquée mais assumée pleinement. Ceux qui constituent ce bataillon ne s'en cachent pas/plus, ils l'affichent haut et fort, tatouages et signes extérieurs d'appartenance à cette extrême-droite avec comme modèle et figure emblématique Stepan Bandera, antisémite notoire ayant à son actif des milliers de juifs assassinés. Voilà ce que nos instances politiques occidentales soutiennent et par lesquelles nous sommes plongés dans une crise qui n'en est sans doute qu'à ses débuts. « Le culte du nazisme est plus que rampant en Ukraine, il se manifeste au grand jour. » écrit Lev Golinkin, après un travail d'inventaire scrupuleux autant que glaçant des monuments à la gloire de la collaboration avec les nazis. (Lire absolument : Lev Golinkin,
Monuments aux collaborateurs nazis en Ukraine, le 21 décembre 2022).
Mais, quoi d'étonnant ? Voilà des décennies que la sonnette d'alarme est tirée par tous les militants qui soutiennent la Palestine contre le régime colonial d'apartheid israélien. Voilà à peine quelques mois que des ONG de renom au rang desquelles Amnesty International et Human Rights Watch ont été amenées par les faits vérifiés sur le terrain à confirmer ce que nous ne cessons de dénoncer, tant le racisme odieux de ce régime est criant. Et face à ces faits incontournables et documentés par quantité de témoignages, que font nos gouvernements ?
Ils continuent à fermer les yeux et à maintenir leur collaboration avec ce régime criminel lui garantissant ainsi toute impunité. Avec pour conséquence logique, l'arrivée au pouvoir d'un nouveau gouvernement - le 5
e en quelques mois - dont il n'y a désormais plus le moindre doute possible quant à son appartenance à l'extrême-droite. Voilà sans détour, ce que nos gouvernements soutiennent. Il est dès lors évident qu'ils ne défendent plus ces valeurs pourtant évoquées dans leurs discours émaillés de 'démocratie', de 'liberté', de 'justice' et autres balivernes.
Ils soutiennent des régimes autoritaires, d'extrême-droite - et corrompus comme eux. Ouvrez grand les yeux et prenez la mesure de ce qui se passe : les gouvernements occidentaux soutiennent des régimes fascistes. Ce que la résistance palestinienne combat depuis toujours. Ainsi de la Russie, ayant délivré l'Europe du joug nazi par le sacrifice de 27 millions d'âmes lors de la seconde guerre mondiale, qui en connaît le prix !
Lors de son récent voyage aux USA, le clown de Kiev a reçu une '
standing ovation' au Congrès américain et obtenu de l'administration Biden la promesse de nouvelles armes ainsi que plusieurs milliards de dollars pour le soutenir contre la Russie. Grand bien leur fasse... sauf que la Russie a toujours au minimum une longueur d'avance en termes d'armement, ce qui constitue un atout majeur en période de guerre autorisant le président Poutine à annoncer que cela ne changerait rien au résultat final, les missiles 'Patriot' étant à ses yeux, du matériel ancien. Et que Moscou a en outre prévenu et répété que tous les actes de guerre menés contre la Russie et s'inscrivant en-dehors du Droit international étaient scrupuleusement consignés et feraient l'objet de poursuites légales en temps opportun.
Au vu de ce tableau, la question que tout citoyen est en droit de se poser est la suivante : comment se sortir d'une telle impasse, tant nationale qu'internationale ? La réponse n'est pas simple,
mais on en trouve quelques éléments dans ce que l'histoire nous apprend : en de telles sombres périodes, le risque de soulèvements populaires augmente. Les citoyens qui ne voient pas d'issue au marasme ambiant réagissent et la guerre civile menace. L'ennemi est alors partout. Ce peut être le voisin et même le frère, la sœur, le parent qui ne partage pas la même opinion. Plus personne n'est à l'abri, particulièrement les étrangers. Et dans le cas présent, ce ne seront plus les juifs, ce seront les musulmans et les basanés en général. Un grand désordre s'installera - et avec les trafics innombrables liés à la guerre entre l'Otan et la Russie, ce ne sont pas les armes qui manquent - auquel seul un ordre fort pourra mettre un terme. Et cet ordre-là est la plupart du temps représenté par l'armée. L'armée et ses valeurs. D'ordre, justement. Ses valeurs de droite que réclameront la majorité des citoyens. La gauche ayant tant trahi, qu'elle n'existe quasiment plus, ou n'est plus que l'ombre d'elle-même. Récoltant ce qu'elle mérite ! Droite sinon droite-extrême que l'on voit s'installer de plus en plus fréquemment dans différents Etats européens. Que ce soit dans certains pays nordiques, Suède en tête, sans oublier les pays baltes, Lettonie, Estonie et Lituanie. En Italie, suite aux dernières élections et où des groupuscules font ostensiblement le salut nazi lors de réunions à Rome. En Autriche, au Danemark et en Hollande, jamais en reste sur ces questions. En Pologne, depuis toujours. En France où le parlement vote à coup de 49.3, évitant ainsi tout débat et où le gouvernement vient d'augmenter le budget de l'Intérieur à hauteur de 1.5 milliards d'euros dont une partie importante sera affectée à l'achat de bombes lacrymogènes et sonores utilisées lors de manifestations... redoutées sans doute. Sans parler des nouveaux véhicules des forces de l'ordre tenant plus du matériel militaire que de la gendarmerie nationale. Et dernièrement, en Allemagne où un coup d'État était sur le point de renverser le gouvernement, forces de l'ordre et militaires à l'appui.
Si ces perspectives se confirment, les suites seront très dures pour une majorité de citoyens qui perdront le peu qu'ils ont laborieusement acquis. La valeur de l'euro et du dollar chuteront encore par rapport à d'autres devises, la monnaie européenne risquant même d'être engloutie dans ce naufrage.
Le chaos qui s'annonce n'est pas (encore) perceptible par le plus grand nombre, distrait par des manifestations sportives et autres faits divers sans consistance mais montés en épingles par des petits journaleux de service. Voilà ce qui attend les populations, suite aux mensonges répétés et à la corruption avérée aux plus hauts sommets des Etats, ainsi que la collusion des médias avec le pouvoir, entraînant une crise des institutions, et la perte de crédibilité des plus hautes instances, jusqu'à la diplomatie devenue fantomatique.
Vu l'ampleur qu'elle revêt, si personne n'arrête l'escalade guerrière de l'Otan contre la Russie, contrainte semble-t-il à un nouvel appel à la conscription, l'année 2023 sera celle d'un ouragan hypersonique, avec des conséquences incalculables.
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