Une comédie jouée par les responsables politiques de l'UE. Ces derniers jours, la politique européenne est devenue une sorte de comédie. Nous voyons les dirigeants français et allemands essayer de résoudre le problème du conflit en Ukraine. Ils souhaitent en finir avec celui-ci. Nous voyons le président ukrainien, Volodymyr Zelensky de plus en plus être vu par les élites occidentales comme faisant partie du problème et non pas comme étant une solution.
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Des dirigeants français et allemands, lors d'une conversation avec Volodymyr Zelensky, l'ont exhorté à entamer des pourparlers de paix avec Vladimir Poutine. Celui-ci a répondu qu' « il n'y a rien à discuter avec l'actuel président de la Russie ».

Emmanuel Macron et Olaf Scholz ne cachent guère ces jours-ci qu'ils ont besoin de Volodymyr Zelensky pour entamer des pourparlers de paix avec le président russe. Les deux responsables politiques se trouvent coincés dans un problème. D'un côté, ils veulent la paix et de l'autre, ils veulent pouvoir revendiquer la victoire de l'Ukraine dans le conflit.

À bien des égards, les experts militaires comparent cela à l'attaque britannique sur Arnhem aux Pays-Bas pendant la Seconde Guerre mondiale, lorsque les soldats britanniques ont échoué à s'emparer de leur objectif militaire et où ils durent se rendre aux soldats de l'armée allemande. Le film hollywoodien Un pont trop loin montre comment s'est terminée l'aventure désespérée des Britanniques qui n'ont pas réussi à déplacer les positions allemandes et à prendre les ponts. La situation décrite dans ce film est similaire à ce que les géants européens entendent réaliser avec le conflit en Ukraine.

Volodymyr Zelensky a toujours été et reste une véritable pierre d'achoppement lorsqu'il s'agit d'entamer des négociations de paix. Et, rien n'a beaucoup changé récemment, sauf que le président américain, Joe Biden, a commencé à paniquer, car il est devenu clair que les flux de trésorerie manifestement énormes qui affluaient auparavant vers l'Ukraine seront réduits en 2023. La raison principale provient de la position des républicains qui ont pris le contrôle de la Chambre des représentants. Et, la course aux élections commence aux États-Unis.

Cela place Joe Biden dans un piège : les travailleurs américains lui demanderont pourquoi il a dépensé 100 milliards de dollars pour un pays qu'ils ne peuvent même pas trouver sur la carte, alors que l'aggravation de la crise et la hausse du coût de la vie touchent de plus en plus de citoyens américains, et jettent de plus en plus de familles à la rue.

Joe Biden et ses alliés ont prévenu Volodymyr Zelensky : le temps presse, la dernière tranche de cash doit apporter de vrais résultats. Ils pensent que si le président ukrainien peut faire mieux sur le champ de bataille, cela lui servira bien dans les négociations ultérieures. Le scénario cauchemardesque de Joe Biden est de savoir que l'élection présidentielle de 2024 portera sur l'enjeu lié à l'Ukraine et sur ce qui pourrait ramener au pouvoir Donald Trump ou un autre candidat du parti républicain. Les Américains ont une vision légèrement différente du moment et de ce qu'ils attendent de l'Ukraine, contrairement à l'UE.

C'est plutôt une torture prolongée pour Emmanuel Macron et Olaf Scholz. Irrités par la réponse provocante de Kiev, les dirigeants français et allemands ont offert à Volodymyr Zelensky une incitation qui donne aux analystes et aux observateurs un indice sur la façon dont l'Occident a réussi à s'entraîner dans le conflit ukrainien et sur la façon dont les sanctions occidentales punissent en fait les citoyens de l'UE plus que les Russes.

Emmanuel Macron et Olaf Scholz ont proposé de fournir à Volodymyr Zelensky encore plus d'armes et ont également proposé à l'Ukraine un « pacte de défense » avec l'Otan si le président ukrainien entamait des pourparlers de paix avec la Russie. Comment Scholz et Macron pourraient-ils penser que ces incitations aideraient à faire la paix avec Poutine ? Et compte tenu de la position actuelle du président russe, parvenir à un accord avec Volodymyr Zelensky avec ou sans ces « incitations » relève encore du miracle.

Selon l'optimisme de l'Occident, la possibilité d'avoir une petite influence dans la situation sur le champ de bataille, peut-être à la fin de l'été - si les 100 chars promis arrivent- pourrait se voir. Mais, c'est un point de vue très optimiste, étant donné que les chars seront tout nouveaux sur la « ligne de front » de 2.000 km entre les forces russes et ukrainiennes. Cette distance est trop grande pour que ces chars aient un réel impact.


Commentaire : D'un côté, ils veulent négocier la paix, et puis de l'autre côté, ils veulent envoyer de chars de combat. Ce genre de contradiction n'est pas nouveau. L'objectif est de rendre la situation en Ukraine plus compliquée ainsi que la perception de celle-ci plus difficile à comprendre. C'est fait express. Ainsi les gens, ne comprenant rien, vont acquiescer à tout.


La vérité sur l'histoire très médiatisée des chars est qu'ils ne seront utilisés qu'à des fins défensives. Et puis, s'ils arrivent, un certain nombre d'analystes sont extrêmement sceptiques quant à l'envoi par Joe Biden des 30 chars Abrams M1 qui ont été promis. Ils sont nombreux à penser qu'il ne s'agit que d'un autre écran de fumée créé par le président américain qui sait que ce lot d'aide militaire américaine est probablement le dernier.

Dans cette optique, le Kremlin en profitera sans doute pour lancer une offensive au printemps lorsque de nouveaux chars russes sortiront des chaînes de montage. Il faut savoir qu'en Occident, il y en a une pénurie et des délais de livraison allongés pour les chars. Ce qui n'est pas le cas pour la Russie puisqu'elle produit environ 200 chars par an. Maintenant, la Chine et l'Iran aident la Russie en achetant de plus en plus de l'énergie russe, et en se débarrassant du dollar et, en fournissant à la Russie du matériel militaire en plus de l'arsenal russe dont elle dispose déjà. Il n'est pas étonnant de voir que les dirigeants américains et européens paniquent.


Commentaire : Ou font semblant de paniquer. Ne pas oublier, jamais, que les dirigeants sont de comédiens. Et quelques-uns même des vrais clowns.


Emmanuel Macron et Olaf Scholz attendent de voir qui sera le premier sur le continent européen à renoncer. Le pays à le faire sera très probablement le Royaume-Uni : le Premier ministre, Rishi Sunak, devra réduire ses dépenses pour l'Ukraine avant l'hiver prochain, c'est-à-dire jusqu'en novembre. À peu près au même moment, les dirigeants occidentaux feront probablement tout leur possible pour expliquer aux électeurs pourquoi les pauvres seront encore plus pauvres alors que le plan des chars se retournera contre eux. On a cette situation au moment où la Russie exhibe ses mini-chars automatiques robotisés appelés « chasseurs de chars » qui sont déjà en service dans le Donbass.

Qu'en est-il des chars Léopard II et Challenger ? Qui les achètera après ce désastre de relations publiques ? Il n'y a plus d'argent dans ces pays européens pour les habitants et les entreprises dégraissent dans la zone euro. La hausse des prix ronge les espoirs des citoyens de l'UE. La France est sur le point de vivre un blocage historique de son économie. Le plan de paix Macron-Scholz doit être repensé.