toungouska
© CLAUS LUNAU/ SPL/ SUCRÉ SALÉVue d'artiste de la gigantesque explosion qui a eu lieu le 30 juin 1908 sur le site de la Toungouska, en Sibérie centrale, dont l'onde de choc s'est ressentie jusqu'au Royaume-Uni.
L'agence Spatiale Européenne a détecté un astéroïde potentiellement dangereux. L'étude du météore mérite tout de même d'être poussée un peu plus afin de confirmer ou non sa dangerosité.

Allons nous revivre un remake de la fin des temps version extinction des dinosaures ? Assurément non, l'astéroïde en question n'est pas assez costaud pour provoquer une extinction de masse, créer un tsunami monstrueux ou encore provoquer un hiver de plusieurs années. Vous êtes rassurés ?

La « liste des risques »

Cela dit, l'agence spatiale alerte tout de même d'un léger risque... On vous explique tout ça, n'ayez crainte.

Dénommé 2023 DW et d'une taille de 50 mètres environ, il est un immense caillou cosmique qui occupe la première place des météores dangereux selon l'Agence Spatiale Européenne (ESA). Dans la fameuse "liste des risques" , celui-ci a environ une chance sur 625 d'entrer en collision avec notre planète. Ce qui n'est pas vraiment « sans risque » du coup...

Impact le 14 février 2046

DW, qui veut apparemment soigner son arrivée sur Terre, devrait nous rencontrer le jour de la Saint Valentin, soit le 14 février 2046. Bientôt le coup de foudre ? On n'espère pas...

Preuve de sa potentielle dangerosité, cet astéroïde est le seul objet suivi de près par les astronomes de l'ESA. Ce dernier est en effet répertorié sur l'échelle de Torino qui est utilisée par les chercheurs pour évaluer le degré d'inquiétude que l'opinion publique émet envers une menace spatiale.

Fort heureusement, pas de panique à bord, notre roche cosmique se situe seulement à 1 sur l'échelle de Torino. Ce score signifie que notre caillou de l'espace mérite de plus amples observations afin d'avoir davantage d'informations sur sa trajectoire, sa composition, son orbite gravitationnelle etc.


Moins d'1% de chance

Les astronomes pourront ensuite, en fonction de leur étude, confirmer ou non sa dangerosité, le sortir de la liste des risques potentiels... Ou le faire grimper dans l'échelle... Fort heureusement, dans la grande majorité des cas, les études approfondies sur tel ou tel objet céleste se soldent très vite par une réduction considérable du risque évalué en amont.


En effet, les astéroïdes nouvellement découverts grimpent généralement très vite de la liste des objets dangereux pour finalement descendre très vite après avoir été étudiés plus en longueur.

Et même si la situation n'évoluait pas, notre cher astéroïde resterait tout de même à un niveau de risque relativement raisonnable, c'est-à-dire moins de 1 % de chance. Pour un caillou de 50 mètres de diamètre, ça reste pas mal quand même...