asteroide 2022 RM4
L'astéroïde 2023 NT1 est passé entre la Terre et la Lune le 13 juillet, à une distance équivalente à un quart de celle qui sépare notre planète et notre satellite.

En mode incognito. Un astéroïde baptisé 2023 NT1, mesurant près de soixante mètres de diamètre, est passé à quelque 100.000 kilomètres de la Terre jeudi 13 juillet, rapporte le média américain Forbes.

Une distance équivalente à un quart de celle qui sépare notre planète et la Lune souligne sur Twitter l'astronome Tony Dunn, relayé par nos confrères de TF1. Mais 2023 NT1 n'a été découvert que le 15 juillet, 48 heures après avoir « frôlé » la Terre.

Caché par le Soleil

La faute va à la trajectoire du bolide (11.000 kilomètres par seconde), qui a approché notre planète en ayant le Soleil dans son dos. « Cachés dans l'éclat de notre Soleil se trouvent un nombre inconnu d'astéroides qui sont sur des trajectoires que nous ne pouvons pas suivre », rappelle l'Agence spatiale européenne.

L'ESA a d'ailleurs mis sur pied une mission (NEOMIR) pour détecter d'ici 2030 ces astéroides « invisibles » dont la taille est de 20 mètres de diamètre ou plus. Car si la Nasa et les différentes agences spatiales détectent régulièrement des dizaines d'astéroides et objets célestes, il arrive que certains d'entre eux passent à la trappe. Ce fut le cas en 2013, à Chelyabinsk, en Russie. Une météorite s'est abattue sur l'Oural, faisant près d'un millier de blessés. « Personne ne l'avait vu venir », souligne l'ESA.

Pas d'inquiétudes cependant. Toutes les deux semaines en moyenne, un astéroide d'un mètre de diamètre frappe la Terre. Sans causer de dégâts, car ils se désintègrent dans l'atmosphère.

L'astéroide de Chelyabinsk avait un diamètre de 20 mètres. « Statistiquement, les astéroides de cette taille frappent la Terre une fois tous les 50/100 ans », explique l'Agence spatiale européenne. « Les astéroïdes de plus grande taille sont beaucoup moins fréquents mais, demandez aux dinosaures, ils font beaucoup plus de dégâts. Heureusement, ils sont beaucoup plus faciles à détecter », conclut l'ESA.