L'immigration sioniste en Palestine
Durant la période ottomane (1882-1914), l'apport de l'immigration fut relativement faible. Il ne constitua en effet que 3 % de l'énorme vague migratoire transocéanique qui arracha à l'Europe 2 367 000 Juifs pour les porter aux États-Unis (2 022 000) dans les autres pays d'Amérique (232 000), ainsi que dans diverses régions du globe (113 000).
L'état arriéré de la Palestine, la difficulté des communications, la méfiance du gouvernement turc ne favorisaient guère alors l'accès de la Terre Sainte. En 1914-1918, la première guerre mondiale provoqua même une régression marquée de la population juive palestinienne. Cette période est l'époque des pionniers et de la fondation des premières colonies en même temps que celle où l'idée sioniste se répand à la suite du livre de Théodor Herzl sur l'État juif (« L'État juif, recherche d'une réponse moderne à la question juive ») et où elle s'organise avec le premier Congrès sioniste international (Bâle, 1897). Le mouvement est appelé ainsi en référence à la colline de Sion de Jérusalem où fut, dans l'Antiquité, érigée la citadelle de David. Un an plus tard, une banque coloniale juive est créée, laquelle aboutira en 1901 à créer le Fonds national juif dont le but est l'achat de terres en Palestine.
Le sionisme se fonde d'abord sur la prétendue « terre promise » que Yahvé aurait donnée au Hébreux selon l'historiographie juive, pour s'y établir en anéantissant les Cananéens idolâtres, suivant la « volonté divine ». Cette « terre promise » correspond à peu près au pays de Canaan, ce territoire au Proche-Orient situé entre la Méditerranée et le Jourdain, englobant l'actuelle Palestine occupée et empiétant sur l'ouest de la Jordanie, le sud du Liban et l'ouest de la Syrie.
À la fin de la Première Guerre mondiale, la Palestine passe sous administration britannique, mettant fin à la domination ottomane. La période britannique (1919-1948) a été pour les Sionistes la période du grand essor. C'est en 1917 que les sionistes marquent des points au plan politique avec la « Déclaration Balfour » (ministre britannique des Affaires étrangères) qui acceptait, au nom du Royaume-Uni, la création d'un « foyer national juif » en Palestine. Le pays lui-même, passé sous le contrôle de l'Occident, commençait à sortir de sa léthargie et à s'organiser sous l'impulsion du nouveau pouvoir mandataire. L'afflux des immigrants fut par suite considérable et se chiffra par 452 212 entrées de 1919 au 14 mai 1948, soit une moyenne de 14 125 par an.
D'abord relativement lent, cet afflux amena en Palestine, de 1919 à 1931, 116 796 personnes (1919- 1923 : 35 183 ; 1924-1926 : 62133 ; 1927-1931 : 19 480). Il représenta à ce moment 15 % de la migration transocéanique juive (8,6 % en 1919-1923 ; 32,5 % en 1924-1926 ; 10,8 % en 1927-1931), pourcentage qui laisse loin derrière lui, par conséquent, celui de la période ottomane (3 %) et qui souligne bien que les émigrants juifs s'orientent alors de plus en plus nettement vers la Palestine.
Il s'accentua encore plus durant les années 1932-1939. Pendant ces huit années, 224 785 entrées furent enregistrées, dont 173 820 se firent durant les seules années 1932-1936 (34 764 entrées par an en moyenne), contre 50 965 seulement (16 988 entrées par an) en 1937-1939. De 1932 à 1939, la Palestine a absorbé 46 % de l'immigration transocéanique juive.
La population sioniste est devenue alors presque aussi nombreuse que la population arabe et de ce nouveau rapport de forces naît un problème politique que la déclaration Balfour n'avait que très mal prévu. Dès 1929, des incident graves avaient éclaté entre Juifs et Arabes, préludant à la période de troubles endémiques qui dura de 1936 à 1939. En même temps, des groupes juifs armés mènent de nombreuses actions terroristes contre la puissance mandataire. En 1939, l'Angleterre, après bien des tergiversations et l'envoi de multiples commissions d'enquête, restreignit très vigoureusement l'immigration par le Livre blanc.
L'immigration n'en continua pas moins de 1940 à 1948, grâce surtout aux entrées clandestines (54 109 entrées en 1940-1945 ; 56 522 pour 1946 - 14 mai 1948 : soit 110 631 au total).
Indépendance auto-proclamée et guerres israélo-arabes
Le 29 novembre 1947, au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale, l'idée du foyer national était définitivement dépassée dans la conscience juive pour faire place à celle d'un État indépendant et souverain. L'ONU vota pour un plan de partage de la Palestine. Il s'agissait d'en finir avec la Palestine mandataire, jusque-là sous contrôle britannique, pour créer deux États, un juif et un arabe. La ville de Jérusalem devait conserver le statut de zone internationale.
Mais le plan de l'ONU tombe à l'eau dès le départ des Britanniques. Le 4 mai 1948, l'Entité sioniste proclame unilatéralement et donc illégalement son indépendance. Immédiatement, les pays arabes - Égypte, Syrie, Jordanie, Liban et Irak - entrent en guerre contre le nouvel État. Le conflit dure un an et se solde par une victoire israélienne. L'État fixe temporairement ses frontières avec l'Égypte et le Liban, mais ses gains par rapport au plan de l'Onu de 1947 sont substantiels.
L'immigration ne cesse pourtant pas. La période de l'indépendance a vu tomber toutes les barrières qui essayaient de contenir l'immigration, et une loi du retour a été promulguée, selon laquelle tout Juif a le droit de venir s'établir en Palestine. L'immigration est devenue massive et a déjà doublé le chiffre de la population, qui est passée de 684 275 le 14 mai 1948 à 1 368 275 le 31 décembre 1951. En trois ans et sept mois, le pays a donc absorbé 684 000 immigrants, soit une moyenne de 188 506 par an.
Une nouvelle flambée des tensions a lieu lors de la guerre des Six Jours, en 1967. L'État juif déclare la guerre à l'Égypte suite au blocus du détroit de Tiran, au large de la péninsule du Sinaï. Syrie, Jordanie, Irak et Liban se joignent une fois de plus à l'Égypte dans le conflit. Mais les pays arabes sont défaits après une guerre éclair, qui durera moins d'une semaine.
Au sortir du conflit, Israël triple sa superficie : l'Égypte perd la bande de Gaza, occupée en 1948, ainsi que le Sinaï. La Syrie perd le plateau du Golan, aujourd'hui encore annexé. La Jordanie perd la Cisjordanie et Jérusalem-Est. Ces territoires sont dès lors couramment désignés sous le nom de « territoires occupés ». Israël y mène une politique continue de confiscation des terres et d'expulsion des autochtones palestiniens, favorisant peu à peu l'installation de villages, de colonies et de kibboutz. Une véritable épuration ethnico-religieuse dans l'indifférence complice occidentale qui dure encore.
Le temps des intifadas
En 1973, la guerre du Kippour oppose une nouvelle coalition de pays arabes à l'Israël et s'ouvre le jour de la fête juive fériée de Yom Kippour. Prises par surprise, les forces israéliennes reculent, avant de parvenir à stabiliser la situation. L'incapacité des services de renseignements à voir venir l'offensive arabe fera beaucoup parler, scénario qui rappelle celui du conflit actuel. L'Égypte parvient à récupérer le Sinaï à la fin du conflit.
À partir des années 1990, le conflit prend un accent plus intra-palestinien, avec le déclenchement de plusieurs intifadas, des soulèvements aussi appelés « guerre de pierres ». Celle de 1987 débouche sur les accords d'Oslo et sur la Déclaration de principes, qui pose les bases d'une autonomie palestinienne pour une période de cinq ans. Le Premier ministre israélien Yitzhak Rabin et Yasser Arafat, président du comité exécutif de l'OLP (Organisation de libération de la Palestine) reçoivent le prix Nobel de la paix pour ce rapprochement.
En 2002, une deuxième intifada est déclenchée, sur fond de lutte d'influence entre les deux partis palestiniens : le Fatah, fondé par Yasser Arafat, et le Hamas. Non sans quelques coups de pouces israéliens au Hamas pour contribuer à diviser la résistance palestinienne... Les États-Unis, l'Union européenne, la Russie et l'Onu tentent de mettre fin aux cycles de violences en proposant une Feuille de route pour la paix. Celle-ci prévoit la reprise des négociations et la création d'un État palestinien indépendant.
Suite à cette seconde intifada, l'Israël retire finalement ses troupes de la bande de Gaza en 2005, sans aucun accord politique. Le Hamas remporte de son côté les élections législatives de 2006, mais le conflit politique s'envenime avec le Fatah. Le Hamas prend finalement le contrôle total de la bande de Gaza après avoir évincé la plupart des militants du Fatah.
Le 29 novembre 2012, la Palestine reçoit finalement le statut d'État observateur auprès de l'Onu, ce que beaucoup considèrent comme une reconnaissance de facto du statut d'État palestinien par la communauté internationale.
La situation autour de Jérusalem reste néanmoins explosive. La résolution de l'Onu de 1947 prévoyait un statut international, mais Israël fait de la ville sa capitale par une déclaration unilatérale, en 1950. Les Palestiniens considèrent pour leur part Jérusalem-Est comme la capitale de leur État. Le Président américain Donald Trump ajoute encore à la confusion en 2018, en officialisant la reconnaissance par les États-Unis de Jérusalem comme capitale d'Israël. L'ambassade américaine y est transférée depuis Tel Aviv.
La farce de la solution à deux États
L'idée que deux États puissent coexister sur le territoire de la Palestine historique n'a aucun sens. Colonialistes lucides, les sionistes le savent bien. Icône du "processus de paix", le premier ministre Itzhak Rabin déclara devant la Knesset, en 1995, qu'il n'était pas question de créer un État palestinien, pas même un embryon d'État, ni maintenant, ni demain.
Bien entendu, on peut faire l'autruche et rêver d'un sionisme imaginaire, mais le sionisme réellement existant a peu d'appétence pour le partage territorial avec des autochtones récalcitrants. Ce qu'il veut, c'est toute la Palestine, "une Palestine juive comme l'Angleterre est anglaise", comme disait le président de l'Organisation sioniste mondiale Haïm Weizmann en 1919.
Quant aux moyens pour y parvenir, Jacques Kupfer, ancien président du Betar et du Likoud de France, ancien dirigeant de l'Organisation sioniste mondiale et membre du conseil d'administration de l'Agence juive, co-président du Likoud mondial, s'exprimait là-dessus le 15 juillet 2014 :
« Lorsque les alliés ont voulu mettre un terme à la guerre contre l'Allemagne nazie, ils ont détruit la ville de Dresde. À juste titre. Lorsque les Etats-Unis ont voulu mettre un terme à la guerre contre le Japon, ils ont détruit Hiroshima et Nagasaki en lançant la bombe atomique. À juste titre. Si nous voulons mettre un terme à la guerre, nous devons raser Gaza. Gaza doit devenir un champ de ruines d'où ne peuvent sortir que des gémissements. »La spoliation territoriale et l'épuration ethnico-religieuse de la Palestine n'est pas un accident du sionisme, c'est son essence même.
Commentaires des Lecteurs
épuration ethnico religieuse c'est bien ce dont il s'agit. D'une conquête par la force.
Le problème de la nation française (non pas des gouvernements successifs faut pas confondre) c'est les sayanims, la cinquième colonne qui contrôle de l'intérieur les décisions des gouvernements placés là par leurs maitres (fondation Rot-child).
Bernard Henri Levi, Hanouna, Bruel, Attali, sont quelques Sayanims bien connus.
Une partie du mossad est française et ainsi on peut voir venir sur BFMTV un général ou un spécialiste de l'espionnage israelien un type qui parle parfaitement le français au point qu'il est évident qu'il est français de naissance et de langue. Son activisme sioniste devient un problème pour la Nation de France qui n'a strictement rien à faire des combats des autres là bas que ce soit l'Ukraine ou Israel. Notre combat à nous, la Nation, c'est la politique intérieure et la grande question : comment construire une nation unie avec une bande de racailles qui contrôlent le pouvoir, la liberté d'expression ainsi que nos vies sans la moindre participation des esprits les plus brillants (rappelons nous les insultes diffamatoires et intimidations de nos savant pendant le covid : Montagné, Raoult, Henrion Caude....au profit de branquignoles ignares qui venaient dire chaque jour le contraire de ce qu'ils avaient dit la veille...).
La nation France est sous le contrôle des sionistes et beaucoup de franco israéliens sont uniquement des israéliens et la France est un fond de commerce...
Patrick DRAHI en s'accaparant de tout le réseau de communication français devient ainsi le maitre de la diffusion, des informations. Il peut exercer un contrôle sur qui a le droit de se connecter à son réseau pour diffuser de l'information. Un coup de fil et c'est réglé si quelqu'un ne semble pas lécher la bonne paire...
Les juifs suprémacistes sont tous sionistes et tous racistes. Il faut voir comment ils traitent les éthiopiens juifs qui viennent faire leur aliyah.
Ils ont aussi un profond mépris voir une haine pour les chrétiens parce que pendant les colonies de vacances de Pologne en pyjama jusqu'à midi, les bons chrétiens allemands allaient à la messe prier leur dieu et leur messie qui disait "aimer vous les uns les autres."
Ils vont raser GAZA et enflammer l'orient en entrainant l'occident...On va repartir pour un millénaire de guerres à cause du petit enfant terrible de Yahve ?
Si c'est ça : "Delenda Satanicum" et puis merde alors !
D'un autre côté, soutenir la cause Palestinienne c'est soutenir les futurs petits loups qui une fois au pouvoir viendront chez vous vous imposer un foulard.
Je crois que le problème c'est les 3 livres. Il est temps peut être de faire "balles neuves" et distribuer de la psilocybine à tout le monde et voir si ils reviennent avec leur prophètes et leurs faux miracles de prestidigitateur à la porté d'un gamin atypique et réfractaire au formatage.
Bon voilà ! c'est tout ce que j'avais à dire sur ce nouveau Vietnam.