Traduction copyleft de Pétrus Lombard pour Alter Info

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Les institutions occidentales sont devenues des parodies d'hypocrisie.

Le Fonds monétaire international et la Banque centrale européenne (BCE) violent leur charte pour renflouer des banques privées françaises, allemandes et néerlandaises. Le FMI est seul habilité à faire des prêts aux pays, mais il prête au gouvernement grec pour des raisons budgétaires interdites, afin qu'il puisse rembourser des banques. La BCE n'a pas le droit de renflouer les gouvernements des pays membres, mais le fait quand même pour que les banques puissent être payées. Le parlement allemand a approuvé un plan de renflouage qui viole les dispositions du traité européen et la propre loi-cadre de son pays. Fait non dit dans les médias zuniens, cette affaire est devant la Cour constitutionnelle allemande.

Au ministère de la Justice (sic), le président George W. Bush a nommé un immigrant qui, se battant l'œil de la Constitution et de la séparation des pouvoirs, veut obtenir par décret la « concentration des pouvoirs » (unitary powers) sur le président, le plaçant ainsi au-dessus de la loi écrite, des traités et du droit internationaux. Selon les décisions juridiques de l'immigrant, l'« exécutif monobloc » a le droit de violer impunément la Foreign Intelligence Surveillance Act (FISA), qui interdit d'espionner le citoyen sans un mandat de la FISA. L'immigrant a aussi jugé que Bush a le droit de violer impunément les Conventions de Genève et les lois écrites sur la torture. Autrement dit, le « pouvoir concentré » fictif fait du président un César.

L'habeas corpus, les garanties constitutionnelles qui interdisent au gouvernement de détenir indéfiniment des gens sans présenter des charges et des preuves devant un tribunal, et qui empêchent de refuser aux détenus un procès légal et le droit à un avocat, ont été jetées dans les chiottes du ministère de la Justice (sic). Et les cours fédérales approuvent la plupart de tout ça.

Tout comme l'ont fait au Congrès « les représentants du peuple. » Le Congrès a même adopté la loi sur les tribunaux militaires de 2006, signée par les chemises brunes de la Maison Blanche le 17 octobre.

Cette loi permet de condamner à mort tout présumé « combattant ennemi illicite, » sur la base de propos rapportés secrets et non présentés devant un tribunal militaire irrégulier, hors de portée des cours fédérales. Les fascistes fous du Congrès qui ont épaulé ce dépeçage radical du droit anglo-zunien se sont fait passer pour des « patriotes de la guerre contre le terrorisme. »

Cette loi fait que tout quidam, accusé sans preuves par la Zunie, appartient aux Talibans, à al-CIA ou à des « forces apparentées. » Qualifié de « combattant ennemi illicite, » il est privé du secours de la loi. Même George Orwell n'aurait pas pu concevoir pareille formulation.

Les Talibans sont des autochtones afghans qui, avant l'intervention de l'armée zunienne, se battaient pour unifier le pays. Le Taliban est islamique, et le gouvernement zunien craint un autre gouvernement islamique, comme celui d'Iran, qui fut un retour de flamme à son intervention dans les affaires intérieures là-bas. Les « libres et démocratiques » Zuniens renversèrent un dirigeant iranien élu et imposèrent un tyran. Les relations zuno-iraniennes ne se remirent jamais de la tyrannie que Washington imposa aux Iraniens.

Washington s'oppose à tout gouvernement dont les dirigeants ne peuvent pas être payés à jouer les girouettes de Washington. Voilà pourquoi le régime de George W. Bush a envahi l'Afghanistan, a renversé Saddam Hussein, et pourquoi Washington veut défaire la Libye, la Syrie et l'Iran.

Le premier président noir (ou pas tout à fait blanc) de Zunie a hérité de la guerre afghane, qui s'éternise plus longtemps que la Seconde Guerre mondiale, sans victoire à l'horizon. Au lieu de tenir ses promesses électorales et de mettre fin à une guerre stérile, Oussabama l'a intensifiée avec un « déferlement » [de ferraille militaire, ndt].

Après maintenant dix ans de guerre, les Talibans contrôlent plus de provinces que la Zunie et ses gugusses de l'OTAN. Frustrés par leurs fiascos, Zuniens et pupazzos OTANesques assassinent de plus belle, femmes, enfants, notables villageois, flics afghans, et personnel humanitaire.

Filmée depuis un hélicoptère de combat zunien, une vidéo révélée à Wikileaks et diffusée, montre ses occupants, comme occupées à des jeux vidéo, en train de massacrer des civils, dont le cameraman d'un service de presse de premier plan, alors qu'ils se promènent sur une rue paisible. Un père avec des petits enfants, qui s'est arrêté pour secourir les victimes mourant du jeu frivole des soldats, a aussi été flingué, tout comme ses enfants. Les voix zuniennes de la vidéo reprochent la mort des enfants au père qui les a amenés dans une « zone de guerre. » Ce n'est pas une zone de guerre, juste une rue calme avec des piétons civils.

Les documents vidéo des crimes contre l'humanité des Zuniens sont aussi forts que toutes les preuves utilisées contre les Nazis au lendemain de la Seconde Guerre mondiale au procès de Nuremberg.

Le sommet du non-droit a sans doute été atteint au moment où le régime Obama a annoncé avoir une liste de citoyens zuniens qui pourraient être assassinés sans procédure légale régulière.

On pourrait penser que, si le droit signifiait toujours quelque chose dans la civilisation occidentale, George W. Bush, Dick Cheney, à vrai dire, le régime Bush-Cheney entier, avec Tony Blair et d'autres conspirateurs associés à Bush, seraient debout devant la Cour pénale international.

Pourtant, c'est pour Kadhafi que la Cour pénale internationale a émis des mandats d'arrêt. Les puissances occidentales utilisent la Cour pénale internationale, qui est censée servir la justice, à des fins exclusives et injustes.

Quel est le crime Kadhafi ? Il tente d'empêcher le renversement de la Libye par un soulèvement armé dans l'Est de la Libye, sponsorisé par la Zunie et sans doute organisé par elle, servant à évincer la Chine de ses investissements pétroliers là-bas.

La Libye est la première révolte armée du fameux « printemps arabe. » Des rapports ont clairement indiqué qu'il n'y a rien de « démocratique » dans cette insurrection.

L'Occident est parvenu à pistonner une résolution de « non-survol » aux Nations Unies, une organisation à sa botte. Cette résolution se borne à neutraliser l'armée de l'air de Kadhafi. Mais, la muant promptement en autorisation de s'impliquer directement dans la guerre, Washington et sa toupie française, Nicolas Sarkozy, en ont fait une « interprétation élastique. »

Kadhafi a résisté à l'insurrection armée contre l'État de Libye, ce qui est la réaction normale d'un gouvernement devant une rébellion. La Zunie ferait la même chose, tout comme le Royaume-Uni et la France. Mais en tentant d'empêcher le renversement de son pays, qui deviendrait ainsi un autre polichinelle de la Zunie, Kadhafi a été inculpé. La Cour pénale internationale sait qu'elle ne peut pas inculper les vrais auteurs de crimes contre l'humanité - Bush, Blair, Obama et Sarkozy - , mais, ayant besoin d'affaires, le tribunal accepte les victimes que l'Occident réussit à diaboliser.

À notre époque post-orwellienne, tous ceux qui résistent à la Zunie ou même la critiquent sont des criminels. Par exemple, Washington considère Julian Assange et Bradley Manning comme des criminels, parce qu'ils ont rendu disponibles des informations qui exposent les crimes commis par le gouvernement. Être seulement en désaccord avec Washington est considéré comme une « menace, » et Obama peut faire que ces « menaces » soient assassinées ou arrêtées en tant que « terroristes présumés » ou « pourvoyeurs d'aide et secours à des terroristes. » Les conservateurs et les libéraux, qui appuyaient jadis la Constitution, sont tous en faveur de son déchiquetage dans l'intérêt d'avoir une existence « en sécurité des terroristes. » Ils acceptent même des ingérences comme les scanographies pornographiques et les palpations intimes pour être « en sécurité » sur les vols.

Le repliement du droit est généralisé. La Cour suprême a décidé que c'est de la « libre expression » pour la Zunie d'être gouvernée par des compagnies, et non par la loi, et surtout pas par le peuple. Le 27 juin, la Cour suprême a fait progresser l'État fasciste que le tribunal « conservateur » crée en décidant que l'Arizona ne peut pas financer publiquement les candidats aux élections afin d'équilibrer les chances actuellement infléchies par l'argent des entreprises. Les « conservateurs » de la Cour suprême estiment que le financement public des candidats est inconstitutionnel, mais pas la « libre expression » du financement par des intérêts commerciaux qui soudoient le gouvernement afin de régner sur le pays. La Cour suprême zunienne est devenue un fonctionnaire d'entreprise et elle légitime le règne des entreprises. Mussolini appela fascisme ce régime imposé aux Zuniens par la Cour suprême.

Le 27 juin, la Cour suprême a également statué que la Californie a violé la Constitution en interdisant la vente de jeux vidéo violents aux enfants, malgré l'évidence que ces jeux acclimatent les jeunes au comportement violent. Il convient à la Cour suprême que les soldats, qui mettent leur vie en danger, n'aient pas le droit de boire de la bière avant 21 ans, mais la stupide Cour cautionne d'apprendre à être des assassins aux enfants, tant que c'est dans l'intérêt des entreprises, au nom de la « libre expression. »

N'est-ce pas étonnant que le tribunal si soucieux de la « liberté d'expression » n'ait pas protégé les manifestants pacifistes zuniens des recherches et arrestations inconstitutionnelles, ou empêché les manifestants d'être attaqués par la police ou parqués dans des enclos dans des zones éloignées de l'objet de la protestation.

Au moment où s'ouvre la deuxième décennie du 21ème siècle, ceux qui s'opposent à l'hégémonie zunienne et au mal émanant de Washington, risquent d'être étiquetés « terroristes. » S'ils sont citoyens zuniens, ils peuvent être assassinés. S'ils sont dirigeants étrangers, leur pays peut être envahi. Une fois capturés, ils peuvent être exécutés, comme Saddam Hussein, ou envoyés à la Cour pénale internationale, comme les malheureux Serbes qui ont essayé d'empêcher les Zuniens de démanteler leur pays.

Et la populace bêlante zunienne se pense « libre et démocratique. »

Washington compte sur la peur pour dissimuler ses crimes. Une majorité de Zuniens d'aujourd'hui craignent et haïssent les Musulmans, des gens au sujet desquels ils ne savent rien, à part la propagande raciste qui les encourage à croire qu'ils se cachent sous leur lit pour les assassiner durant leur sommeil.

Les néocons sont bien sûr les entremetteurs de la peur. Plus la populace bêlante a peur, plus ils recherchent la sécurité d'un État policier néocon, et plus ils ferment les yeux sur les crimes d'agression de Washington envers les Musulmans.

Safety über alles (la sécurité au-dessus de tout). C'était devenu la devise d'un peuple américain jadis libre et indépendant, autrefois admiré, mais aujourd'hui méprisé.

En Zunie, le non-droit est désormais consommé. Les femmes ont le droit d'avorter, mais si elles ont des enfants mort-nés, elles sont arrêtées pour assassinat.

Les Zuniens sont des gens comme cette femme de 95 ans, terrifiée et abusée, mourant d'une leucémie, se rendant à une dernière réunion avec des membres de sa famille, forcée de retirer ses couches afin de se disculper devant la sécurité aéroportuaire. Seule une population totalement soumise permettrait de tels abus à la dignité humaine.

Le 27 juin, lors d'une interview sur la Radio publique nationale, Ban Ki-moon, le guignol sud-coréen de Washington au poste de Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies, a été incapable d'expliquer pourquoi l'ONU et la Zunie tolèrent le massacre de civils non armés à Bahreïn, mais appuient la mise en accusation de Kadhafi par la Cour pénale internationale parce qu'il défend la Libye contre une rébellion armée. Kadhafi a tué beaucoup moins de gens que la Zunie, le Royaume-Uni, ou les Saoudiens à Bahreïn. À vrai dire, l'OTAN et les Zuniens ont tué plus de Libyens que Kadhafi. La différence est que la Zunie a une base navale à Bahreïn, mais pas en Libye.

Il ne reste rien du caractère américain.Seul un peuple qui a perdu son âme peut tolérer le mal qui émane de Washington.