La proposition présentée par l'envoyé de la Maison Blanche Amos Hochstein aux responsables libanais pour un "cessez-le-feu" au Liban est en fait une "offre de reddition", a rapporté le journal libanais Al-Akhbar le 22 octobre, citant plusieurs sources diplomatiques.
Selon les sources diplomatiques arabes, Hochstein a été informé par des responsables israéliens avant son arrivée au Liban que Tel-Aviv n'est pas disposé à accepter un accord non conforme à ses conditions.
Le rapport indique que Hochstein et son équipe ont essayé de concevoir un document à présenter aux responsables libanais, mais qu'ils n'ont pas réussi à trouver de formule qui rende les exigences de Tel-Aviv acceptables pour Beyrouth.
Les sources ont ajouté qu'avant sa visite à Beyrouth, Hochstein a relayé des messages aux responsables libanais disant que le Liban "n'est pas vraiment en position de discuter, et que son refus d'accepter la proposition signifie que la guerre continuera et qu'elle va s'aggraver".
Hochstein aurait présenté un document exposant la vision américaine d'une version amendée de la résolution 1701 de l'ONU, rédigée à la fin de la guerre de 2006.
Le document appelle à modifier les termes de l'introduction de la résolution de l'ONU, en faisant un accord "visant à établir la paix sur les frontières entre le Liban et Israël et à proscrire toute présence armée dans les zones libanaises proches de ces frontières", a rapporté Al-Akhbar.
"La portée géographique de l'autorité décisionnelle internationale doit être étendue à une distance de plusieurs kilomètres au nord du fleuve Litani, au moins deux kilomètres", ajoute l'article, citant des détails de la proposition, qui appelle également à "une augmentation significative des forces internationales opérant au sein des forces de maintien de la paix, et une augmentation des forces de l'armée libanaise censées être déployées dans cette région [dans le cadre de la résolution 1701]".La proposition de Hochstein, selon les sources, comprend l'élargissement du mandat des forces internationales présentes au Liban avec le droit d'effectuer des "patrouilles surprises" et des inspections de toutes les maisons, véhicules ou sites soupçonnés de contenir des armes.
Les amendements proposés par M. Hochstein prévoient également le déploiement d'équipes d'inspection dans les aéroports libanais, et la mise en place de tours de guet dans le nord et le sud du pays.
Le président du Parlement libanais, Nabih Berri, aurait été "très clair" avec Hochstein sur le fait qu'il rejette tout amendement à la résolution 1701 de l'ONU, et "qu'un consensus libanais est en place pour la mettre en œuvre, et que toute tentative de l'amender détruira l'opportunité de son application".
Berri a déclaré à M. Hochstein que les États-Unis doivent envisager des solutions pour mettre en œuvre la résolution d'une manière qui garantisse qu'Israël la respectera, et que personne au Liban n'acceptera ce que l'envoyé de la Maison Blanche propose.
Selon les informations citées par Al-Akhbar, le gouvernement libanais est globalement d'accord pour rejeter toute discussion concernant les forces de la Résistance "en dehors du champ d'application géographique" de l'accord pour le moment. La résolution 1701 appelle au désarmement du Hezbollah.
"Toute discussion ou étude ne portera pas sur les armes de la résistance en dehors du champ géographique de la résolution 1701, et ce champ ne pourra être élargi sous quelque prétexte que ce soit", ajoute Al-Akhbar, détaillant la position libanaise.Le Liban rejette également la présence de toute force internationale le long de la frontière syrienne, et insiste pour qu'aucun représentant d'un nouveau pays ne vienne s'ajouter aux troupes internationales déjà présentes au Liban.
Un responsable libanais interviewé par Al-Akhbar a déclaré:
"Hochstein est venu pour intimider et répandre la peur, et son discours a été très clair : son pays et Israël refusent de revenir à la résolution 1701 dans sa forme actuelle. Il a explicitement dit que cette formule appartient au passé".Hochstein a déclaré lors de réunions avec des responsables libanais lundi que la résolution 1701 est insuffisante.
Des responsables américains et israéliens ont déclaré à Axios le 21 octobre que les conditions d'Israël pour un "cessez-le-feu" comprennent la poursuite des opérations terrestres au Sud-Liban, et l'accès sans restriction à l'espace aérien libanais.
Après la guerre de 2006, Israël a continué à empiéter sur le territoire et l'espace aérien libanais en violation de la résolution 1701, incitant le Hezbollah à établir une forte présence le long de la frontière dans les années qui ont suivi la fin de la guerre.
Le gouvernement libanais affirme qu'Israël a violé la résolution plus de 30 000 fois depuis 2006.
Le Hezbollah a rejeté toutes les tentatives occidentales visant à diviser le front libanais de la bande de Gaza. Il s'est engagé à poursuivre ses opérations jusqu'à ce qu'un cessez-le-feu soit conclu dans l'enclave assiégée et refuse toute négociation sur la résolution 1701 ou sur la situation frontalière tant que ces conditions ne seront pas remplies.
Source: The Cradle.co, 22 octobre 2024
Cette Proposition comme quoi "Ou bien vous vous soumettez et vous signez votre Reddition ou bien Nous rasons votre Pays et votre Peuple..." me fait penser aux ultimatums fait durant la fin des années 30 en Europe par le 3ème Reich à de nombreux dirigeants de Pays Européens, qui n'eurent que le choix soit de signer une reddition immédiate à L'Allemagne Nazie, ou bien soit de voir massacrer leur Peuple sous leurs yeux... C'est une méthode similaire...
Bientôt peut être un "Anschluss" du Liban par israel.... ???