Pour lui, qui est un pragmatique, la paix a trois avantages : arrêter de miser des milliards sur une Ukraine perdante dès le premier jour de guerre, endosser la panoplie d'homme ou de juge de paix, et démolir ce qu'il reste de l'Union européenne, qu'on devrait rebaptiser Désunion européenne. Sans oublier le sens moral de tout cela, l'arrêt des combats et la mort de milliers de jeunes hommes.
Il n'y a que LCI avec sa vedette de la désinformation Darius Rochebin, flanqué ce soir de la potiche Émilie Broussouloux, propulsée par son talent et pas par sa liaison avec Thomas Hollande, le fils de, pour induire les téléspectateurs en erreur depuis trois ans. Aujourd'hui, jour funeste pour le groupe TF1, il faut rétropédaler et défendre... la paix. Alors que tout le Système médiatico-politique voulait la guerre et la totale, la mondiale ! Avec les Français dedans... Au fou, comme dirait Philippot.
Sur le terrain israélo-palestinien, le jeu de Trump est moins clair : il faut dire que dans ce cas, il doit affronter la puissance du lobby juif américain, qui a longtemps déterminé la politique extérieure américaine, grâce à la corruption du Congrès. Hindi apporte son éclairage sur ce second front. Le troisième est celui de la Chine, ou, pour les savants, de l'espace indo-pacifique.
En attendant les conclusions de ce Yalta sans les Européens (Le Point interdit de parler de Yalta, ça doit irriter BHL, ce partage du monde entre deux « fascistes »), on va picorer en entrée quelques exploits de Poutine en mémoire, grâce à un thread tonique comme une plongée dans l'eau glacée à l'occasion de la Théophanie.
Pour dire l'importance de la future rencontre historique, entre Trump et Poutine, comme aux plus beaux temps de la guerre froide entre Kennedy et Khrouchtchev (par téléphone rouge), les journaux mainstream ont poussé des cris, comme à chaque fois qu'ils sont pris au dépourvu. Florilège des intertitres du Figaro de ce 13 février 2025 :
19h18 : L'Ukraine met en garde contre toute tentative de « diviser le monde » après les discussions Trump-PoutineMais la palme revient inévitablement à LCI et Darius, dont les invités en sont presque venus aux mains. On savoure en picorant des cornichons russes avec de la vodka ou des pop-corn avec un whisky. Pour les patriotes français, pastis et cacahuètes.
18h37 : Volodymyr Zelensky appelle à se méfier « des déclarations de Poutine disant être prêt à mettre fin à la guerre »
18h32 : Une victoire russe et un « effondrement » de l'Ukraine « n'apporteront pas » la paix, clame Olaf Scholz
18h27 : L'Ukraine, l'Europe et les États-Unis « doivent être totalement unis » dans des pourparlers de paix, dit Tusk
16h37 : Poutine doit comprendre que l'Occident est « uni », déclare Mark Rutte
Il y avait tant de conneries à cueillir qu'on a dû se résoudre à garder ce morceau d'anthologie rochebiniste à 14'06 :
« Est-ce que la négociation est un effet de la propagande russe ? Est-ce que le président [1] Zelensky lui-même est victime de la propagande russe ? Il faut quand même dire cette chose incroyable, on va entendre le président Zelensky qui parle de négociations ! »On retiendra pour finir ce fol espoir de Darius et de la blondasse kiévienne, à 33'09, reprenant les mots de Zelensky :
« Il dit Poutine peut mourir, ça c'est le cas de chacun d'entre nous, c'est la providence ou le hasard qui le dit, bientôt, voilà, il dit il va certainement mourir bientôt... »Devant un tel niveau d'information, il n'y a plus qu'à s'incliner.
...
Notes
[1] On rappelle à Darius que Zelensky n'est plus président.
Commentaires des Lecteurs
On en était à recevoir avec les honneurs un égorgeur de première, chef en Syrie bien qu'américain de naissance... on va peut-être finir par admettre que les gars qui sont tatoués de partout avec des croix gammées sont peut-être de vrais nazis après tout, et pas de gentils baby-sitters, même pour une seule soirée.
On va peut-être finir par comprendre que les nations n'ont pas d'amis, que les discours ne sont que des mots, que nos révolutions dites françaises, ne sont que des regime-changes qui nous ont été imposés par la terreur par des gars qui se disent frères.
... Que les Américains ne sont jamais que des Anglais et des Allemands et qu'ils n'ont jamais été nos copains parce que nous sommes de fait en guerre les uns contre les autres depuis des siècles, car fondamentalement compétiteurs. Il n'y a pas d'entente cordiale : ces mecs-là , même au sein de l'UE, ont des couteaux de 50 cm dans chaque main !
Y en a marre de l'idéologie qui fait rien qu'à nous foutre de la merde dans le crâne !
Déjà, on peut se dire que le seul fait d'avoir survécu jusque là au milieu de tous ces vautours ou ces Rambos veut dire quelque chose sur nous, sur notre capacité à exister.
Ils veulent nous persuader qu'on le doit à leur grandeur d'âme ou leur mansuétude, que nous sommes petits et qu'ils sont magnanimes. Non, purée, on le doit à nous, malgré nos traîtres, corrompus, infiltrés dans la moindre dorure de notre république.
Nous, c'est quelque chose : même en s'y mettant à plusieurs, ils n'ont pas réussi à nous détruire. Et c'est là qu'il ne faut pas oublier que les Russes ont été des alliés, parce qu’eux savent qu'on est quelque chose, alors que les Anglo-saxons n'ont toujours pas compris qu'ils ne font que parler un mauvais français avec un accent abominable !
Fermons l'UE par la même qui est l'autre création américaine après l'OTAN , et on y verra plus clair.
Quand j'étais môme, c'était à l'époque du US GO HOMME, on pourrait aussi moderniser en FUCK the US
non ?
C'était le but même de la participation des USA à WWII : mettre l'Europe sous la coupe réglée des USA.
Mais deux, voire trois générations ont passé depuis 1945, et chacune a été biberonnée au lait du plan Marshal ; c'est énorme sur le plan culturel et sur le plan de l'identification.
La question dont on va bientôt avoir, peut-être cruellement, la réponse c'est : y a-t-il encore une France ?
Tant qu'on est sous une domination, la question de ce qui reste de nous ne se pose pas vraiment, et d'autant moins quand cette domination nous facilite la vie. C'est l'arrivée des frigos, de la bagnole, des burgers, des portables,
J'habite dans un petit village en plein milieu d'une espèce de "réserve indienne". On se fait refiler une antenne 5G parce qu'une minorité de chasseurs veulent pouvoir rester connectés quand ils chassent, parce que des commerçants veulent offrir la connexion à leurs clients, parce que des influences font pression, parce qu'il y a de l'argent à gagner ou à ne pas perdre avec cette implantation (pas pour tout le monde).
C'est toxique, mais c'est tellement pratique, plus facile, moderne que ça fait le sens de la pente.
L'Amérique va forcément nous imposer le sens de sa pente, et d'une certaine façon, je m'en réjouis, mais je crains de devoir aussi admettre qu'il n'y ait plus grand-chose qui pourrait être indépendant par ici, parce que simplement, tout le monde s'en fout finalement.
Nous subissons des 'menaces' , il paraît dans nos existences de cobayes-citoyens, à longueur de temps. Les virus, les fake-news, l’invasion russe probable, l’antisémitisme, le terrorisme, l’islamo-gauchisme!!!, et surtout la jolie fable millénariste du...changement climatique!
Nous sommes désormais les grenouilles qui s’endorment dans le bain chaud, amorphes. Nous serons bientôt cuites...comme des connasses.
On l’aura bien mérité.
Moi j'éviterais de mélanger les genres, car parler d'immigration incontrôlable quand par ailleurs on envahit un pays en déportant, massacrant ses habitants, il n'y aurait pas comme une petite impudeur ?