
Réindustrialiser, revenir à l'économie réelle — celle qui produit de la valeur et non plus l'ultra-financiarisation qui prospère sur sa destruction -, rendre aux travailleurs le fruit de leur travail ; l'ambitieux projet du président américain ne vise rien de moins qu'à renverser la table et redéfinir les règles du jeu.
Quand l'Empire, mondialiste par nature, cherche la destruction des États-nations au profit d'un marché unique globalisé, in fine régit par des acteurs transnationaux (concrètement Blackrock & co), Donald Trump remet les nations au centre des débats.
La sienne en premier lieu, mais les autres aussi qui devront suivre contraintes et forcées si son audacieux mouvement l'emporte.
S'il est impossible d'en prédire le résultat, une chose est sûre, c'est un coup de poignard à la jugulaire du monde que dessinent depuis des années les Young global leaders du WEF, le groupe Bilderberg et toutes ces organisations mondialistes qui ont formé, formaté et cornaqué la quasi totalité des dirigeants actuels du monde occidental pour qu'ils en promeuvent l'idéologie.À vrai dire, c'est un second coup du poignard après celui qu'il venait de leur glisser sous l'aisselle, sectionnant leur artère axillaire lorsqu'il a stoppé les financements de l'USAid. La mission de l'USAid (comme celle de la NED et de la ribambelle d'ONG et de médias qui vivaient à leur crochet) ne consistait qu'à alimenter un terreau pour amener au pouvoir des dirigeants mondialo-compatibles dans les pays récalcitrants. Il ne s'agissait de rien d'autre que de la conquête d'une nation de l'intérieur.
Donald Trump est donc entré en guerre contre ce monde-là, ce qui augure de violentes turbulences, particulièrement en Europe. Car dans ce conflit, son principal ennemi, c'est avant tout l'UE, dernière assise politique de l'Empire avec qui il vient d'engager un combat à mort.
À ce titre, le discours de JD Vance à Munich était un coup de semonce. Adaptez-vous au monde qui arrive ou mourrez. En annulant les élections en Roumanie, en interdisant des médias, en censurant les réseaux sociaux, le camp mondialiste réfugié à Bruxelles a fait son choix.
À partir de là, la confrontation ne peut aller qu'en s'accentuant, d'autant que pour sécuriser son assise chancelante, l'Empire fait avancer l'UE à marche forcée vers la fédéralisation.
La dissolution des nations dans un bloc uniforme et fondamentalement opposé au modèle que l'administration Trump tente de construire rend la conflagration inévitable.
- Source : x.com
Commentaires des Lecteurs
Il est clairement le gorille qui secoue le cocotier; moi, j'attends de voir ce qui va tomber. De toute façon, l'occident avec les USA en première ligne étaient dans une logique suicidaire dans le cadre du mondialisme. C'était véritablement un transfert de pouvoir du politique à la finance, des nations aux multinationales; un véritable nouvel ordre mondial, où les peuples n'avaient plus que le boycott pour se faire entendre.
Je trouve un peu sévère d'anticiper son bilan au bout de seulement trois mois d'exercice, alors que grosso modo, peu de choses ont fondamentalement bougées depuis l'assassinat de JFK, même le 11 Septembre qui a pourtant eu une grande importance, dans l'esprit de gens sidérés, n'est qu'une étape de plus dans l'abandon ou le transfert des pouvoirs. Ce n'est pas pour rien que ça a touché le Pentagone.
L'exercice consistant à lui attribuer des intentions, me semble un peu délicat. Bien sûr, chacun est libre de ses opinions et beaucoup de ses initiatives peuvent paraître brutales, pathétiques, inutiles, voire trop tardives. Moi, je dis on verra : ça passe ou ça casse alors que la logique était de toute façon, de se prendre le mur à coup sûr. Je ne crois pas beaucoup en MAGA, mais il peut atténuer l'effet d'un suicide pur et simple, dans plein de domaines, alors je les laisse travailler. Les midterm c'est dans deux ans et ça sera ça la véritable sanction / appréciation.