Le soutien — même langagier — aux Palestiniens est déjà criminalisé en France. Il suffit de dire que le Hamas est une organisation terroriste, que l'armée démocratique israélienne ne cherche qu'à éradiquer le terrorisme et libérer ses otages, que les terroristes du Hamas se servent de la population civile comme d'un bouclier humain, pour que le génocide, qu'on renomme simplement « sécurité d'Israël », soit démonté, remonté et justifié.
Tour de passe-passe un peu lourd, un peu tiré par les cheveux, un peu traficoté, mais qui suffit amplement pour notre justice et notre exécutif.
Le peuple français gronde, il voit bien que des femmes et des enfants sans défense sont assassinés, que Gaza est rasée de fond en comble, que des colons israéliens se préparent à investir les lieux. Alors le pouvoir en remet une couche, histoire de pénaliser — enfin ! — la critique d'Israël, dans un grand amalgame mêlant antisémitisme, antisionisme, antijudaïsme, hitlérisme, complotisme, fascisme, trumpisme, patriotisme, poutinisme et autres wagons.
De toute façon, toute parole déviante, directement et même indirectement antisioniste, sera pénalisable.
Cependant, pour que cette arnaque à la liberté d'expression fonctionne, il faut des lanceurs d'alerte officiels, des délateurs avec une légitimité, une sorte de conformité avec la loi. Alors ce ne sera pas nous, les dissidents, qui feront les signalements, mais le CRIF, grâce au statut de « signaleur de confiance ». On aura tout entendu. Le Figaro décrit le tour de magie :
Le Crif aura désormais l'appui de Bruxelles pour dénoncer l'antisémitisme en ligne. Le Conseil représentatif des institutions juives de France vient, en effet, d'obtenir le statut de « signaleur de confiance » auprès de l'Arcom, le régulateur français de l'audiovisuel et du numérique. Il rejoint les six autres associations nommées depuis novembre dernier par l'Arcom, parmi lesquels e-Enfance, Point de contact ou encore Addictions France. Leur rôle, qui est prévu par le Règlement européen sur les services numériques (DSA), entré en vigueur l'an passé, consiste à signaler aux grandes plateformes (Facebook, TikTok, Instagram, X, Snapchat...) les actes illicites rapportés par des utilisateurs.Notez bien que les paroles deviennent des actes... C'est mieux pour accuser les défenseurs de la veuve et de l'orphelin d'« apologie de terrorisme ». Cette avancée constitue un véritable miracle pour le pays génocidaire, qui sera de fait incritiquable, du moins chez nous.
Tout converge : la loi de pénalisation, le CRIF qui fera pression sur les GAFAM au nom de l'État français, oui, français, pas israélien, et enfin le procès d'Alain Soral le 18 juin 2025. Les coïncidentistes n'y verront qu'un petit travail parlementaire avant de partir en vacances, toute honte bue, les autres y devineront un agenda, le mot qui a changé de sens ces dernières années, un mot qui est devenu très péjoratif.
On ne pourra donc plus dénoncer le génocide en cours puisque ça pourra être assimilé à de l'antisionisme. Yonathan Arfi, le chef du CRIF, ne cache même plus son objectif liberticide et antirépublicain :
« Ce travail de signalement fait partie de l'ADN du Crif sur l'antisémitisme, le négationnisme et par extension sur toutes les formes de haine que les internautes peuvent être amenés à rencontrer sur les réseaux sociaux. Nous sommes ainsi un des principaux signaleurs auprès de Pharos. Il était donc naturel pour nous de pouvoir formaliser notre rôle par ce statut. »Dans le viseur, X et TikTok, considérées comme « problématiques ». La chasse aux dissidents est ouverte, camarades ! Les génocidaires viennent de se donner un répit.
Application : les contenus suivants mèneront tout droit en prison...
...Même si on ne parle pas d'antisionisme !
Commentaires des Lecteurs
Ce n'est pas une question de morale mais uniquement d'énergie. Ce n'est pas non plus un jugement de valeur , mais je crois qu'il vaut mieux directement se projeter au stade supérieur de réalité, là où le problème est résolu, sauf à vouloir s'impliquer soi-même dans la violence des faits ou la faire durer. C'est le cercle interminable des vengeances. La façon dont cela se résout est lié à l'interaction des pensées et des actes; c'est comme un bruit qui se propage dans une gorge profonde et n'en finit pas de résonner, mais à un moment, et c'est souvent par lassitude ou par manque de combattants, la génération de colère s'arrête et le tumulte se calme.
Il ne faut jamais perdre de vue que le but, c'est la paix. Je ne suis pas persuadé que la justice soit une notion bien naturelle, selon la façon dont nous percevons le temps, et je reconnais que c'est probablement le truc le plus frustrant qui soit.
Prenons l'exemple de Biden, qui est certainement un gros connard et un salopard de première qui semblait avoir été très injustement épargné par rapport à toutes les souffrances qu'il a provoquées dans le monde, mais finalement, il s'est fait un cancer lui-même et s'empoisonne de ne plus pouvoir pisser : ça fait sens, il va mourir parce que c'est de son âge déjà, mais symboliquement et dans les faits, il va mourir de ce qu'il génère lui-même.
Comme il était l'un des rouages importants de la corruption en Ukraine, avec sa mort, quelque chose va s'éteindre, une source va se tarir, et peut-être allons-nous voir revenir une situation plus saine, voire une vraie paix s'établir dans le pays.
Trump semble être en train de débrancher Netanyaou .On peut espérer la même chose en Palestine et imaginer un pays, un seul, et qui ne s'appellerait certainement pas Israêl où tous vivraient dans le respect mutuel et en harmonie.
Après tout, à la libération, il y a bien eu des femmes tondues et des Cohn-Bendit, mais avec le temps, ça se tasse, on passe à autre chose, et si notre UE s'avère être une impasse, on va aussi passer à autre chose, simplement parce que ça n'est pas viable.