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La Corne de l'Afrique est touchée par la pire sécheresse de son histoire depuis soixante ans. Conséquence : plus de 10 millions de personnes en sont victimes et ont un besoin urgent d'aide humanitaire pour faire face dans certaines régions à la famine

Mardi dernier, le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) a tiré la sonnette d'alarme sur la sécheresse qui sévit depuis plusieurs mois dans la Corne de l'Afrique et qui touche plus de 10 millions de personnes, notamment à Djibouti, en Ethiopie, au Kenya, en Somalie et en Ouganda.

Selon l'OCHA : « Dans toutes les zones affectées, la réponse doit être amplifiée. Les gouvernements, les donateurs et les agences d'aide doivent faire plus pour éviter que la situation ne se détériore davantage (...) La situation continue de se détériorer et le nombre de personnes dans le besoin va continuer à augmenter. Dans certaines zones, l'année 2010-2011 a été la période les plus sèche de ces 60 dernières années ».

En effet, la Corne de l'Afrique est touchée par la pire sécheresse de son histoire depuis soixante ans. Conséquence : plus de 10 millions de personnes en sont victimes et ont un besoin urgent d'aide humanitaire pour faire face dans certaines régions à la famine, a déclaré mardi 28 juin l'ONU.

Selon les données de l'ONU, la sécheresse touche notamment 3,2 millions de personnes au Kenya, 2,6 millions en Somalie, 3,2 millions en Ethiopie et 117 000 à Djibouti

Le manque de pluies a provoqué « une crise alimentaire importante dans cette région du monde aujourd'hui », a indiqué la porte-parole du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU, Elisabeth Byrs. « Dans plusieurs régions, on peut parler de famine », a-t-elle insisté.

Selon les données de l'ONU, la sécheresse touche notamment 3,2 millions de personnes au Kenya, 2,6 millions en Somalie, 3,2 millions en Ethiopie et 117 000 à Djibouti.

Par ailleurs, les taux de malnutrition des enfants vont augmenter et correspondre à plus du double du seuil d'urgence de 15%, s'inquiète l'agence. « Près de la moitié des enfants arrivés depuis le sud de la Somalie dans les camps de réfugiés en Ethiopie sont malnutris », et « les programmes d'alimentation thérapeutique ont du mal à suivre », précise OCHA.

La sécheresse provoque aussi la diminution des taux de scolarisation des enfants et peut provoquer des tensions au sein des populations sur le partage des ressources, prévient l'agence onusienne.

L'appel de fonds humanitaire pour la Somalie s'élève à 529 millions de dollars, il n'est financé qu'à 50%, celui du Kenya, de 525 millions de dollars n'a récolté que 54% des fonds, et Djibouti n'a collecté que 30% des 39 millions de dollars réclamés.