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Une guerre d'intervention coloniale qui s'enlise face à un Kadhafi toujours aussi déterminé menaçant d'exporter le conflit en Europe. Ces menaces répétées par des médias propagandistes sont-elles le signal d'une prochaine «Opération Gladio» justifiant les « bottes au sol » des USOTAN pour tenter d'en finir avec Kadhafi ?

Les menaces proférées par le dirigeant libyen, Moummar Kadhafi, d'exporter les attaques en Europe en représailles aux bombardements incessants des USOTAN qui ont fait de nombreuses victimes civiles dont des membres de la famille du dirigeant libyen pourraient être utilisées par les USOTAN pour lancer une « Opération Gladio » opération sous faux pavillon dont l'OTAN a été l'une des pionnières pour détruire ses ennemis politiques.

Pendant la guerre Froide, l' »Opération Gladio » - une campagne de terreur menée de concert entre la CIA et l'OTAN - visait par le biais d'attaques sanglantes contre des civils européens à éliminer les ennemis des USOTAN en les accusant de ces attentats meurtriers.

En Libye les USOTAN s'enlisent malgré une campagne massive de bombardements aériens depuis plus de trois mois et une opposition de rebelles armés qui bien que bénéficiant du soutien politique militaire et financier principalement des puissances américano européennes doit se contenter de la prise de quelques hameaux isolés brandis par les médias propagandistes comme des trophées contre le régime de Kadhafi qui résiste et continue malgré tout d'avoir le dessus au sol dans cette guerre civile transformée en guerre coloniale.

Des milliers d'attaques aériennes justifiées par une Résolution du CSONU 1973 supposée protéger les civils libyens mais qui en fait tuent de nombreux civils et détruisent les infrastructures du pays (hôpitaux, universités, immeubles d'habitation...) que le président américain, Barack Obama, qualifie « d'action militaire cinétique » et non pas d'acte de guerre et pour lesquelles son homologue français, Nicolas Sarkozy, a choisi la période estivale pour obtenir le feu vert non seulement pour continuer ces bombardements mais également - sans le dire l'essentiel étant d'obtenir ce feu vert - pour lancer un opération terrestre d'envergure des USOTAN pour décapiter le régime de Kadhafi.

Kadhafi a récemment menacé de porter la bataille « en Europe de cibler vos maisons, vos bureaux, vos familles, qui pourraient devenir des cibles militaires légitimes comme vous avez ciblé nos maisons ».

Ces menaces bien que purement verbales comme l'ont été jusqu'à présent les autres menaces du dirigeant libyen - menace de révéler les financements occultes de la campagne électorale de Nicolas Sarkozy pour la présidentielle 2007 par exemple - pourraient être utilisées par les USOTAN pour mener des opérations terroristes sous faux pavillon en Europe en accusant Kadhafi.

Les USOTAN se sont donnés jusqu'en Septembre pour « finir le boulot » mais compte tenu de l'enlisement la possibilité de voir l' »Opération Gladio » resurgir et ensanglanter l'Europe devient chaque jour de plus en plus plausible.

Pendant la Guerre Froide l'Europe a été le théâtre de Gladio, une opération clandestine de l'OTAN de « ceux restés derrière » qui avait pour objectif de créer une « stratégie de la tension » par des attaques terroristes exécutées par ces agents et d'en faire porter la responsabilité aux groupes politiques de gauche pour les diaboliser aux yeux de l'opinion publique et « obliger le public à s'en remettre à l'état en demandant plus de sécurité ».

C'est ainsi que l'a défini un ancien agent italien de Gladio, Vincenzo Vinciguerra. En 2000 le parlement italien a mené une enquête découvrant que l'attaque à la bombe du train de Bologne ayant fait 85 morts avait été l'œuvre d' »hommes à l'intérieur des institutions italiennes et ...d'hommes liés aux structures des services secrets américains ».

Lors de son témoignage sous serment, Vinciguerra a expliqué que :
« On devait attaquer des civils, le peuple, des femmes, des enfants, des personnes innocentes, des inconnus n'ayant aucun lien politique. La raison en était simple. Ils étaient supposés obliger ces gens, le public italien, à se tourner vers l'état pour demander plus de sécurité. C'est la logique politique qui se trouve derrière tous les massacres et les attaques à la bombe qui restent impunis car l'état ne peut pas se condamner lui-même ou se déclarer responsable pour tout ce qui s'est passé ».
Dans le cas du régime libyen de Kadhafi, une « Opération Gladio » des USOTAN pour justifier une intervention militaire terrestre serait d'autant plus facile à faire croire que ce régime a été par le passé accusé d'avoir commis des actes de terrorisme dont celui contre le vol 103 de la Pan Am au dessus de l'Ecosse en 1988 qui a coûté la vie à 270 personnes.

Des preuves apportées avant et après le procès ont montré que l'attaque était une opération sous faux pavillon impliquant la CIA, les services secrets koweitiens et égyptiens dont Abu Nidal - un Palestinien de son vrai nom Sabri al-Banna infiltré au sein du FPLP (Front Populaire de Libération de la Palestine)- en était le coordinateur. Abu Nidal est mort assassiné ou s'est suicidé en Irak en 2002 sa mort reste à ce jour non élucidée.

Kadhafi a toujours refusé d'endosser la responsabilité de cet attentat et s'il a payé 2.7 milliards de dollars de dédommagements aux familles en 2002 c'est comme « prix de la paix » et certainement pas un aveu de culpabilité.

Si les USOTAN décident qu'il est temps d'en finir avec Kadhafi et lancent une « Opération Gladio » en Europe nul doute qu'ils accuseront Kadhafi appuyant leur accusation sur ses menaces proférées publiquement.

Les USOTAN ne manquent pas de fanatiques islamistes à leur disposition Al Qaeda et consorts à commencer au sein du CNT -Comité National de Transition- libyen dont on sait que certains membres sont issus de la mouvance terroriste d'Al Qaeda et que ces derniers pourront compter sur les services secrets européens dont ceux de Sarkozy - soutien indéfectible avec son ami BHL du CNT qu'il a été le premier à reconnaître comme représentant « légitime » du peuple libyen alors que ce groupe de rebelles s'est lui-même gratifié d'un tel titre sans être passé par une élection démocratique - pour les « infiltrer » dans un pays européen afin d' accomplir leur sanglante besogne puis les « exfiltrer » en pointant leurs doigts accusateurs vers Kadhafi et déployer sur le sol libyen les troupes des USOTAN en invoquant la R2P - Responsabilité de Protéger... cette fois les civils européens.