Image
© Unknown
Dimanche, un fort séisme de magnitude 7,3 a frappé la côte nord-est de l'archipel nippon, déjà fragilisée par le tremblement de terre historique du 11 mars dernier. Une alerte au tsunami a été lancée pendant quelques heures avant d'être levée.

Plus de peur que de mal. C'est a priori sans faire de dégâts qu'un nouveau séisme, suivi d'un petit tsunami, a frappé le Japon, ce dimanche 10 juillet. La secousse, qui a été ressentie jusqu'à Tokyo, a pourtant été forte. De magnitude 7,3, elle s'est produite dans l'océan Pacifique en face de la région du Tohoku (nord-est) à une profondeur de 30 kilomètres à 0h57 GMT, selon l'agence météorologique nationale citée par Associated Press. Cette dernière annonçait une vague pouvant atteindre 50 centimètres dans les préfectures de Miyagi, Iwate et Fukushima, déjà dévastées il y a quatre mois par un tremblement de terre de magnitude 9. Deux heures plus tard, l'agence météorologique levait sa mise en garde : la vague attendue avec crainte n'a finalement pas excédé les dix centimètres et aucun dommage n'a été signalé.

Aucun dégât supplémentaire à Fukushima Daiichi selon Tepco

Alors que tous les regards sont tournés vers la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, fortement accidentée depuis le séisme du 11 mars, Tepco, son exploitant, a indiqué que ce nouveau tremblement de terre n'avait fait aucun dégât supplémentaire ni provoqué d'incident particulier sur le site. Un porte-parole de la compagnie a précisé : "Nous sommes encore en train de procéder à des vérifications, mais le refroidissement des réacteurs se poursuit", rapporte le journal Metro. Les ouvriers de la centrale se trouvant près du littoral s'étaient mis à l'abri, dans des endroits surélevés, jusqu'à la levée de la mise en garde. Cependant, les techniciens employés à refroidir les réacteurs sont restés à leur poste, d'après les agences de presse.

Il y a quatre mois jour pour jour, le séisme de magnitude 9, le plus important enregistré dans l'histoire du Japon, et le tsunami qu'il a entraîné, ont fait quelque 23.000 morts ou disparus et provoqué une crise nucléaire qui ébranle sévèrement l'archipel. Samedi, le premier ministre japonais Naoto Kan a reconnu que la décontamination du site de Fukushima Daiichi prendrait plusieurs dizaines d'années