Traduit par Résistance 71 
En écrivant ceci, j'observe le chaos économique en Grèce. Je suis certain que nous partageons tous ces sentiments de peur de l'effondrement économique, qui sont rampants dans les autres pays européens, et de fait autour du monde. Ces évènements sont des cas classiques de ce que je décris en détail dans mes livres "Confessions d'un assassin financier" et "L'histoire secrète de l'empire américain". La Grèce a été touché par des assassins économiques. Programmé pour faire défaut sur sa dette, le gouvernement d'Athènes mène la meute des 17 pays de la zone Euro comme étant le premier pays utilisant la monnaie unique à être déclaré en « cessation de paiement sélective » de sa dette. Dans ce processus, cette nation qui vît naitre la démocratie il y a plus de 2000 ans, prouve à quel point de prédation travaille le capitalisme afin de miner les libertés de ses citoyens. Le peuple grec ne fut pas celui qui accepta ces dettes et dans la vaste majorité des cas n'en fut pas le bénéficiaire; néanmoins, il sera enchaîné à cette dette pour les décennies à venir parce qu'il a été leurré par la communauté banquaire internationale et ses propres leaders.
Les plans de sauvetage financier servent les créanciers et réduisent en esclavage les emprunteurs. Bien que les manifestants envahissent les rues d'Athènes, s'opposant vigoureusement aux mesures d'austérité draconiennes imposés par l'Union Européenne et le FMI, les leaders du pays plient, ils acceptent les plans de sauvetage. Il est devenu évident que les plans de sauvetage financier pour notre propre crise aux Etats-Unis n'ont fait que bénéficier à la corporatocratie, avec ses PDG se payant des bonuses extravagants. Cette méthode ne fait qu'emprunter à charge du bien-être des citoyens d'un pays et ne sert de fait qu'à augmenter le pouvoir des banques centrales, du FMI et des PDG d'entreprises. Dans mes livres, j'ai décrit comment politique et économie d'aujourd'hui sont contrôlées par une poignée de personnes que j'appelle la corporatocratie. Ceci est clairement démontré par le fait qu'à chaque fois qu'il y a une "restructuration de la dette" ou un "pardon de la dette" ceci se fait toujours en échange de quelque chose qui inclut le plus souvent des privatisations de segments complets de l'économie du pays, qui étaient auparavant considérés publics. Facilités gouvernementales, écoles, prisons, et même des parties de l'armée sont vendus à des multinationales. Ceux qui demandent moins de gouvernement, supportent en fait, volontairement ou non, un nouveau modèle d'impérialisme corporatiste (NdT: ceci correspond parfaitement et presque mot pour mot à la définition du fascisme donné par Mussolini). Ces grosses multinationales usurpent les moteurs de croissance économique, qui ont historiquement été considérés comme faisant partie du domaine public.
Lorsque j'étais un assassin économique dans les années 1970, je fus ordonné d'appliquer ces politiques dans bon nombre de pays "du tiers monde". Cela m'a pris plus d'une décennie pour voir clair à travers les écrans de fumée et les miroirs des modèles de la Banque Mondiale et des écoles de commerce, mais je finis par comprendre éventuellement, que cela n'était rien d'autre qu'un grand braquage. Maintenant ceci a touché l'Islande, l'Irlande et la Grèce; l'Espagne et le Portugal sont dans la ligne de mire. Le grand braquage s'accélère aux Etats-Unis mêmes avec les campagnes actuelles de coupures dans les budgets anti-gouvernementales. Je suis personnellement scandalisé par ces élus officiels qui jouent la donne de la corporatocratie. Ils nous disent que nos fonctionnaires sont des incapables et que le secteur privé fait un bien meilleur boulot. Les soi-disant "patriotes" dénigrent le gouvernement qui gagna la seconde guerre mondiale, bâtit notre système autoroutier et nous aida à devenir la nation la plus riche de l'histoire. Les généraux de l'armée sont remplacés par des mercenaires de BlackWater. Les réseaux de distribution d'eau potable et d'assainissement sont donnés aux PDG d'entreprises dont les salaires sont supérieurs à tous ceux, combinés, des hommes et femmes qui mettent les tuyaux bout à bout pour continuer la distribution de l'eau.
Quand nos élus financés par les grosses entreprises forcèrent le gouvernement à reculer, à arrêter les régulations qui étaient des filets de sécurité établis après la grande dépression des années 1930, les corporations laminèrent Wall Street et nous menèrent à cette terrible récession, puis demandèrent que le gouvernement finance leur convalescence et leur vende ses biens. Nos biens. S'il vous plaît, rappelez-vous que tout ceci n'a absolument rien à voir avec créer un monde meilleur pour nous les citoyens et nos enfants. Cela à tout à voir avec détruire la démocratie, émasculer le gouvernement par les citoyens en le remplaçant par le gouvernement par la corporatocratie. Malgré la rhétorique rouge, blanc, bleu, toutes ces actions ne font que renforcer ce Nouvel Ordre Mondial de règles impérialistes par et pour la corporatocratie.
Nous ne devons en aucun cas permettre un gouvernement géré par les multinationales (NdT: fasciste par définition). Nous devons voter pour virer tous ceux qui sont financés par les lobbies et voter pour ceux qui peuvent vraiment faire une différence. Nous devons rejeter en masse les barons voleurs de la corporatocratie. Il y a quelques 2400 ans un général grec du nom de Périclès se tînt devant une audience à Athènes et déclara: "On nous appelle une démocratie, car l'administration est au main du grand nombre et non de petit nombre, avec une justice équitable pour tous dans les disputes privées." Que la crise grecque actuelle nous ravive la mémoire et nous enseigne que la démocratie aujourd'hui est attaquée de toute part. Elle ne survivra que si vous et moi, nous les peuples, insistons pour avoir des gouvernements qui sont "aux mains du grand nombre et non du petit nombre".
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