Une équipe de géologues australiens et britanniques affirme avoir découvert dans l'ouest de l'Australie les plus vieux fossiles jamais trouvés sur Terre. Ces organismes unicellulaires, qui mesurent seulement quelques millièmes de millimètres, seraient en effet vieux de 3,4 milliards d'années, rapporte le New York Times. Si cette découverte était confirmée, elle apporterait de nouveaux éléments pour dater l'apparition de la vie sur Terre.

Ces fossiles ont été découverts dans une formation rocheuse de grès, à Strelley Pool. En examinant des fragments de cette roche, les scientifiques ont repéré des structures microscopiques qui ressemblaient à des cellules vivantes. Certaines semblaient former des amas qui laissent penser à une forme précoce de division cellulaire. D'après les premières analyses publiées dans le journal scientifique Nature Geoscience, ces organismes utilisaient du souffre et non de l'oxygène pour croître. Aujourd'hui encore, des bactéries font ainsi, principalement dans les milieux où le taux d'oxygène est très faible.

La présence d'organismes unicellulaires à cette époque tendrait à confirmer un développement assez rapide après le "grand bombardement tardif", cette période de l'histoire du système solaire, encore théorique, qui aurait pris fin il y a près de 3,85 milliards d'années. Marqué par la chute sur notre planète de nombreux astéroïdes, ce bombardement aurait fait de la surface terrestre une vaste croûte en fusion et provoqué l'ébullition des océans. Cette période aurait aussi éliminé de la surface de la Terre toute trace de vie naissante.