Washington - L'Observatoire de Dynamique Solaire de la NASA, ou SDO (en anglais), a fourni aux scientifiques de nouvelles informations sur les éruptions solaires en indiquant une augmentation de leur puissance et de leur longévité supérieure à ce qu'ils pensaient auparavant.

Les éruptions solaires sont d'intenses poussées de rayonnements provenant de la libération d'une énergie magnétique associée aux taches solaires. Ce sont les plus grands évènements explosifs du système solaire et on les voit comme de lumineuses zones sur le soleil. Leur énergie peut atteindre l'atmosphère terrestre et affecter les opérations de communication en orbite autour de la Terre et les satellites de navigation.

Par l'utilisation de l'instrument « Extreme ultraviolet Variability Experiment (EVE, expérimentation de l'extrême variabilité de l'ultra-violet), les scientifiques ont observé que le rayonnement des éruptions solaires se poursuit jusqu'à 5 heures après la phase principale. De nouvelles données montrent aussi que l'énergie totale venant de cette phase étendue du pic de l'éruption solaire possède parfois plus d'énergie que l'évènement initial.

''Les observations antérieures indiquaient que seulement quelques secondes ou minutes représentaient le déroulement normal du processus des éruptions solaires'', déclare Lika Guhathakurta, le directeur de l'agence du Quartier Général (Washington) du programme scientifique pour le programme ''vivre avec une étoile'' de la NASA . ''Cette nouvelle donnée va accroître notre compréhension de la physique des éruptions et de leurs conséquences dans l'espace péri-terrestre où se trouvent de nombreux satellites scientifiques et commerciaux.''

Le 3 novembre 2010, SDO a observé une éruption solaire. Si les scientifiques avaient mesuré ses effets juste comme cela se passait avant, ils auraient sous-estimé de 70% la quantité d'énergie envoyée dans l'atmosphère terrestre. Les nouvelles observations de SDO fournissent une estimation bien plus juste de l'énergie totale des éruptions solaires s'engageant dans l'environnement terrestre.

Pendant des décennies, les normes pour les éruptions étaient d'observer les rayons X à leur arrivée et de voir quand ils culminaient'', dit Tom Woods, scientifique spatial à l'université du Colorado à Boulder et l'auteur principal de l'article sur l'édition en ligne de mercredi sur le Journal de l'Astrophysique. ''Mais nous étions en train de regarder des culminations qui ne correspondaient pas aux rayons X.''

Pendant une année complète, l'équipe a utilisé EVE pour établir une cartographie de chaque longueur d'onde de lumière afin de déterminer la manière dont elle s'affirmait, culminait et diminuait avec le temps. EVE peut enregistrer les données toutes les dix secondes et a observé de nombreuses éruptions. Les instruments précédents ne prenaient des mesures que toutes les 90 minutes ou ne prenaient pas en compte toutes les longueurs d'onde de manière simultanée comme peut le faire SDO.
Pour compléter les données graphique de EVE, les scientifiques se sont servis des images d'un autre instrument SDO, l'Advanced Imaging Assembly (AIA,assemblage d'images avancé). L'analyse de ces images a montré les principales éruptions solaires et leur phase d'extension sous la forme de lignes de champ magnétique qu'on nomme des boucles coronales qui apparaissent loin au-dessus de l'endroit d'origine de l'éruption. Ces boucles extérieures étaient plus longues et devenaient plus lumineuses plus longtemps après les boucles de l'éruption principale et se distinguaient également de manière concrète de celle-ci.

Comme cette source extérieure auparavant incomplète d'énergie provenant des éruptions impacte aussi l'atmosphère terrestre, Woods et ses collègues étudient comment les phases tardives des éruptions peuvent influencer la météo de l'espace. La météo de l'espace occasionnée par des éruptions solaires peut affecter les communications et les systèmes de navigation, le déplacement de satellites et la désintégration des débris en orbite.

SDO a été lancé le 11 février 2010. Il est l'engin spatial le plus avancé jamais conçu pour étudier le soleil et son comportement dynamique. SDO fournit des images 10 fois plus claires que celles d'une télévision en haute définition et des données scientifiques complètes plus rapidement que tout autre engin solaire d'observation de l'histoire.

EVE a été construit par le laboratoire pour la physique spatiale et atmosphérique de l'université du Colorado. AIA par le laboratoire d'astrophysique et solaire Lockheed Martin à Palo Alto en Californie.
Le centre Goddard Space Flight de la NASA à Greenbelt dans le Maryland, construit, gère et administre l'engin spatial SDO pour le conseil d'administration de la mission scientifique de la NASA de Washington. SDO est la première mission du programme ''Vivre avec une étoile'' de la NASA. Le but de ce programme est de développer la compréhension scientifique nécessaire pour aborder ces aspects du système soleil-terre en connexion qui affectent directement nos vies et la société.
Pour plus d'information et de photos, visitez :

http://www.nasa.gov/sunearth

Pour un complément d'information sur la mission SDO et les instruments, visitez :

http://www.nasa.gov/sdo