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Le premier ministre portugais Pedro Passos Coelho.AP/Armando Franca
C'est un budget extrêmement austère pour 2012 qu'a présenté le gouvernement portugais, jeudi 13 octobre, au moment où le pays, sous assistance financière, peine à réaliser ses objectifs de réduction des déficits.

Parmi les mesures annoncées par le premier ministre, Pedro Passos Coelho, la suppression temporaire des 13e et 14e mois pour les fonctionnaires et les retraités dont les revenus sont supérieurs à 1 000 euros. Dans le secteur privé, il a annoncé une augmentation de l'horaire de travail d'une demi-heure par jour.

"URGENCE NATIONALE"

M. Passos Coelho a également annoncé la hausse des taux intermédiaires de TVA et des "réductions substantielles des budgets de la santé et de l'éducation". Le gouvernement de droite, issu des élections de juin dernier, a déjà mis en œuvre une série de mesures drastiques : une taxe extraordinaire sur les revenus, diverses hausses d'impôt, une baisse des prestations sociales ou encore le maintien du gel des salaires et des embauches des fonctionnaires.

"Nous devons faire plus, beaucoup plus que ce qui était initialement prévu", a reconnu le premier ministre, estimant que le Portugal vit actuellement "un moment d'urgence nationale". L'année prochaine "le processus d'ajustement devra être plus profond et comprendre des mesures plus exigeantes", a-t-il encore prévenu.

En mai, le Portugal s'était engagé auprès de l'Union européenne et du Fonds monétaire international (FMI) à un rigoureux programme d'austérité et de réformes en échange d'une aide financière de 78 milliards d'euros sur trois ans. Un des objectifs est notamment de ramener le déficit à 5,9 % du PIB en 2011.