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Plusieurs études menées dans différents pays du monde montrent que le petit déjeuner joue un rôle clé pour le contrôle du poids. Chez les enfants, les adolescents, les jeunes adultes, voire plus... Il apparaît aussi indispensable pour assurer les apports de calcium nécessaires à la santé osseuse.

La progression mondiale de l'obésité infantile conduit les chercheurs de tous les pays à se pencher sur les comportements alimentaires des plus jeunes. Une étude1 a été menée à Hong-Kong chez plus de 110.000 enfants chinois scolarisés dans toutes les classes de l'enseignement primaire. Ceux qui ne prenaient jamais de petit déjeuner (environ 5 % d'entre eux) avaient l'indice de masse corporelle (IMC) le plus élevé. L'étude a permis de suivre l'évolution du poids des enfants pendant 2 ans. Ceux qui ont connu la plus grande augmentation de l'IMC étaient quels que soient leur âge et leurs niveaux de scolarisation, les enfants qui ne prenaient pas de petit déjeuner. Par cette étude prospective, les chercheurs disent avoir la preuve que sauter le petit déjeuner prédit un poids plus important.

Une autre étude2 a été conduite, en France cette fois, dans un échantillon national représentatif de 7.154 jeunes âgés de 11 à 15 ans. L'objectif était de trouver les éléments du mode de vie qui influent sur le risque de surpoids. Si un faible niveau de richesse de la famille augmente indiscutablement le risque, certains comportements peuvent le diminuer : l'activité physique (modérée à forte) et... le petit déjeuner ! Prendre un petit déjeuner chaque jour diminue de 27 % le risque de surpoids chez les jeunes adolescents étudiés.

Une troisième étude3 a été réalisée en Finlande chez 600 garçons et filles âgés de 9 à 11 ans. On a cherché le rôle du petit déjeuner, mais aussi des autres repas dans le contrôle du poids. Il en ressort que le petit déjeuner est le facteur d'influence le plus fort. Lorsqu'il n'est pas pris régulièrement, l'IMC des enfants est plus élevé. La régularité des autres repas semble aussi jouer un rôle, mais celui du petit déjeuner est le plus net.

On s'interroge sur les mécanismes qui expliquent ce rôle favorable. Une petite expérience a été réalisée chez des volontaires d'une vingtaine d'années4. On a étudié leur désir de manger, leur sensation de satiété, leur faim et leurs apports alimentaires dans le journée selon qu'ils prenaient ou non un petit déjeuner. En cas de consommation régulière d'un petit déjeuner, les apports énergétiques lors du déjeuner de midi ont été diminués de 17 %. Les consommateurs réguliers ont un appétit plus stabilisé et ont moins besoin de compenser par des apports énergétiques le reste de la journée.

Enfin, un autre rôle capital du petit déjeuner est souligné par une étude5 menée chez des jeunes Brésiliens âgés de 16 à 20 ans. A peine 4 % d'entre eux avaient les apports nutritionnels quotidiens recommandés pour le calcium et la vitamine D ! Toutefois, ceux qui prenaient un petit déjeuner chaque jour avaient les apports moyens de calcium, vitamine D et produits laitiers les plus élevés.

Pour boucler la boucle, des études récentes suggèrent par ailleurs un effet bénéfique possible du calcium et de la vitamine D sur l'adiposité6... Pour le contrôle du poids comme pour le statut vitamino-calcique et la santé osseuse, on n'a encore rien trouvé de mieux qu'un petit déjeuner avec des produits laitiers !

Centre de Recherche et d'Information Nutritionnelles - www.cerin.org

SOURCES

1. International Journal of Obesity, volume 35, p. 899-908.
2. Biomed Central Public Health, volume 11, n° 442.
3. Public Health Nutrition, volume 14, n° 7, p. 1245-1250.
4. Journal of Nutrition, volume 141, p. 1381-1389.
5. Journal of Human Nutrition and Dietetics, en ligne le 13 mai 2011, DOI: 10.1111/j.1365-277X.2011.01166.x
6. Obesity, volume 19, p. 1335-1341.