La publication du rapport de l'AIEA sur le programme nucléaire iranien est attendue mardi ou mercredi. Ici : la centrale de Bushehr, construite par la Russie à 1200 km au sud de Téhéran.AFP/MAJID ASGARIPOUR
L'agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) durcit le ton contre l'Iran. Evoquant de "sérieuses inquiétudes concernant une possible dimension militaire du programme nucléaire" de Téhéran, l'organisation dit s'appuyer sur des informations "crédibles", qu'elle détaille dans un rapport publié mardi 8 novembre.
L'AIEA précise que, selon ses informations, "l'Iran a mené des activités visant à développer un dispositif explosif nucléaire", "qu'avant 2003, ces activités se sont déroulées dans le cadre d'un programme structuré, et que certaines activités pourraient toujours être en cours". Enfin, le pays, pour le développement de certaines de ses activités nucléaires litigieuses, a bénéficié de l'aide "d'un réseau nucléaire clandestin", une allusion correspondant à des informations de presse selon lesquelles un savant russe et des experts pakistanais auraient prêté main forte à Téhéran.
En conclusion du rapport, l'agence exhorte Téhéran à se mettre "sans délai" en contact avec elle afin de clarifier ces informations. Pour ce document, l'AIEA indique avoir bénéficié d'informations fournies par dix pays membres - vraisemblablement des services secrets - et disposer aussi de ses propres sources, en particulier de photos satellitaires.
Le chef de la diplomatie iranienne, Ali Akbar Salehi, avait par avance rejeté toute accusation sur un programme nucléaire militaire de son pays. Selon lui, l'agence onusienne, qui enquête depuis environ huit ans sur le programme iranien, n'a "aucune preuve sérieuse". L'Iran "n'a pas besoin de la bombe atomique" pour affronter Washington et ses alliés, a réaffirmé pour sa part mardi le président Mahmoud Ahmadinejad. "Les Etats-Unis, qui possèdent cinq mille bombes atomiques, nous accusent avec impudence de fabriquer l'arme atomique, mais ils doivent savoir que si nous voulons couper la main qu'ils ont étendue sur le monde nous n'aurons pas besoin de la bombe atomique", a-t-il continué, cité par le site de la télévision d'Etat iranienne.
LE RAPPORT, "SOURCE DE TENSIONS"Depuis que les premiers éléments sur le contenu du rapport ont été publiés dans la presse, la tension monte au sein de la communauté internationale. Si Washington et ses alliés espèrent utiliser le texte pour durcir encore leurs sanctions individuelles contre l'Iran, la Chine et la Russie continuent de soutenir Téhéran. Pékin - son premier partenaire commercial - demande aux autorités iraniennes de coopérer avec l'AEIA et veut privilégier la voie diplomatique.
La Russie, elle, juge que la publication de ce rapport a alimenté les "tensions" entre les grandes puissances et Téhéran. "Moscou ressent une forte déception et de l'incompréhension parce que le rapport de l'AIEA a été transformé en une nouvelle source d'accroissement des tensions autour des problèmes liés au nucléaire iranien", déclare le ministère des affaires étrangères, qui s'interroge sur "la capacité" de l'AIEA à "assurer la confidentialité" de ses documents.
Moscou met également en garde Israël contre une éventuelle intervention militaire. Ce serait "une catastrophe pour le Moyen-Orient", estimait, mardi, le président russe, Dimitri Medvedev. Tout comme la France et l'Allemagne, qui jugent qu'une frappe unilatérale contre l'Iran causerait des "dommages irréparables".
"NOUS NE VOULONS PAS D'UNE GUERRE"Leurs craintes sont alimentées depuis une semaine par la presse israélienne qui évoque un débat au sein du gouvernement sur l'opportunité de frappes préventives contre les installations nucléaires iraniennes. Elle relaie également des propos du président israélien, Shimon Pérès, pour qui la possibilité d'une attaque militaire contre l'Iran est "plus proche que l'option diplomatique". Ou encore ceux
d'"experts occidentaux" qui indiquent que l'Iran "sera doté de la bombe nucléaire d'ici à quelques mois".
Mardi matin, l'heure était à l'apaisement. Le ministre de la défense, Ehoud Barak, s'est voulu rassurant au micro de Radio Israël."La guerre n'est pas une partie de plaisir (...) Nous ne voulons pas d'une guerre", a-t-il dit, ajoutant qu'aucune décision n'avait été prise de "nous embarquer dans une quelconque opération".
Le ministre des affaires étrangères, Avigdor Lieberman, plaidait quant à lui lundi pour des sanctions internationales "très sévères et paralysantes", durant des débats gouvernementaux à huis clos dont le journal Maariv rendait compte mardi. Ces sanctions doivent viser les exportations de pétrole de l'Iran et sa banque centrale, a-t-il précisé.
si le prix nobel de la paix 2005, confirme les inquiétudes du prix nobel de la paix 2009, c'est sûrement qu'il faut aller faire la guerre en Iran.. pour préserver la paix ds le monde..... (et leur prendre leur pétrole au passage, qmm)..
après, Venez ou Nigeria?
Je suis sûr qu'ils ont un jeu, genre monopoly, avec raffinerie, puits,pays, pas d'amende, pas d'prison.... pfff...
c'est odieux ce qu'il se passe..
je préférerais presque ne pas me rendre compte