
Georges Papandréou, démissionnaire, s'était entretenu au téléphone mercredi avec Lucas Papademos. L'archévêque orthodoxe d'Athènes Mgr Ieronymos, chef de l'église de Grèce, avait annulé un voyage et était prêt à répondre à une convocation pour une éventuelle prestation de serment à la présidence.
Lucas Papademos, chargé de former un gouvernement de coalition, offre le profil rassurant d'un ancien banquier expert en questions financières pour un pays qu'il a contribué à arrimer à l'euro.
Jeudi à Pékin, la directrice générale du FMI Christine Lagarde avait une nouvelle fois demandé une «clarification politique» en Grèce ainsi qu'en Italie, alors que les Bourses dans le monde sont déstabilisées après l'annonce du départ des chefs de gouvernement de ces deux pays embourbés dans la crise de la dette publique. La majorité des quotidiens grecs de jeudi exprimaient leur «indignation» pour le retard pris. «Le pays est en train de couler et les partis ne s'occupent que de leur propre intérêt, leurs ambitions personnelles et les rivalités traditionnelles», regrette l'édition anglaise de Kathimérini. L'hebdomadaire satirique To Pontiki montre en Une la photo de la chancelière allemande Angela Merkel, qu'il désigne comme le prochain Premier ministre grec en raison du rôle déterminant de son pays dans le plan de sauvetage du pays.
Pendant ce temps à Bruxelles, la Commission a officialisé les sombres pronostics pour l'économie du pays, qui restera en récession en 2012, avec un recul du PIB de 2,8% prévu sur l'année, ce qui mécaniquement aggrave aussi les prévisions du ratio de déficit public par rapport au PIB.
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