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Si vous vous inquiétez de la fin du monde annoncée par le calendrier maya pour le 21 décembre 2012, rassurez-vous, ce n'est pas pour maintenant !

Le 21 décembre 2012 est en effet une date importante dans le calendrier maya puisqu'elle marque la fin d'un cycle de 5126 années. Une fin de cycle qui annonce le retour de Bolon Yokte, un dieu maya associé à la guerre et à la création.

Les experts du peuple maya réunis dans une ancienne cité dans le sud du Mexique sont unanimes : pas d'apocalypse en 2012. Pour Eric Velasquez, spécialiste ethnique à l'université national autonome de Mexico (UNAM), « il n'y a pas de prophétie pour 2012, c'est juste une stratégie marketing ».

"La pensée messianique occidentale a complètement déformé la vision que les civilisations anciennes comme les Mayas avaient du monde", explique l'Institut national d'histoire et d'anthropologie de Mexico.

Vers une ère de transition

Le calendrier maya débute en 3114 av JC et il est séparé en périodes longues de 394 années, les Baktuns. Le nombre 13 est sacré pour les Mayas et le 13ème Baktun prend fin l'année prochaine.

Selon Sven Gronemeyer, chercheur à l'université de La Trobe en Australie et spécialiste dans le décodage du calendrier maya, ce qu'on appelle la fin du monde signifie simplement la transition entre une ère et la suivante, celle qui annonce le retour de Bolon Yokte. « Bolon Yokte était déjà présent le jour de la création, il semble donc naturel pour les Mayas que Bolon Yokte soit à nouveau présent ».

Ils font d'ailleurs remarquer que la mention de l'année 2012 n'apparait que deux fois sur les 15 000 glyphes mayas... Un nombre inversement proportionnel au succès des prédictions apocalyptiques sur le net : plus de 2,5 millions de pages Internet sur ce thème ont été référencées par un moteur de recherche américain. "Les Mayas ne pensaient pas à l'humanité, au réchauffement climatique ou à la fusion des pôles" affirme Alfonso Ladena, un professeur de l'université Complutense de Madrid. "Nous projetons nos inquiétudes sur eux".

Ouf, nous voilà en tous cas rassurés !