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La "Henry Jackson Society" de Londres, un think-tank de l'impérialisme libéral britannique, vient de publier son plan, pour une invasion anglo-américaine de la Syrie.

Une telle opération, pour laquelle, tous les moyens sont, actuellement mis en œuvre, par Londres, précipiterait le monde vers un conflit nucléaire entre les Etats-Unis et la Russie. La "HJS" a été fondée, à Cambridge, en 2005, par des membres de l'establishment impérialiste britannique et leurs disciples néo-conservateurs américains. Dans leur scénario, les partisans de "Scoop Jackson" (un sénateur américain va-t-en-guerre de la période Maccarthyste) proposent à l'OTAN ou à une coalition anglo-franco-américano-turque, de commencer par une campagne de frappes aériennes préventives, afin de neutraliser les défenses anti-aériennes de la Syrie, suivie d'opérations réduites au sol. Le "SAS" britannique et les forces spéciales des Etats-Unis, de Turquie et du Qatar se déploieraient, en coordination avec les forces rebelles, pour établir une «zone de sûreté, en Syrie» - une «Benghazi syrienne» - servant de base d'opérations, pour les insurgés, et où seront installés des équipements de cryptage et de télécommunication, notamment, pour diffuser des programmes radio et télé «Syrie libre». En ce qui concerne la justification légale de l'attaque, la "HJS" suggère : «Une résolution de l'ONU, critiquant, simplement, le régime Assad, pourrait toujours être utilisé, comme prétexte à une intervention». Mais comme la Russie et la Chine bloqueraient toute décision du Conseil de sécurité, poursuit le document, l'Assemblée générale de l'ONU pourrait invoquer la résolution 377A d'«Union pour le maintien de la paix» utilisée, en 1950, pour autoriser le recours à la force, en Corée, malgré le véto soviétique.

Evidemment, le rapport affirme que les risques sont quasiment nuls, car l'armée syrienne est faible, vieillissante et démoralisée ; il suffira d'empêcher l'infiltration de forces du Hezbollah, côté libanais, et de forces chiites, côté irakien. En outre, la "HJS" affirme que la Russie ne s'engagera pas, militairement, en cas de conflit, la présence de ses navires de guerre n'étant qu'une «posture symbolique» visant à dissuader l'OTAN ; affaibli par la contestation et faisant face à la 6ème flotte américaine, Poutine ne s'engagera pas dans «une épreuve de force militaire internationale». La "HJS" promet, tout au plus, des «désagréments géopolitiques» ; une simple «pression américaine, britannique et européenne devrait être exercée sur le Kremlin, pour qu'il retire ses forces navales de Syrie». Et l'on promet que le renversement du régime Assad «sera, vraisemblablement, accueilli avec reconnaissance».

Il s'agit donc de précipiter les dirigeants occidentaux, dans un conflit mondial, en leur faisant miroiter, comme en Irak et en Afghanistan, une opération facile, pour aller tuer un méchant, à la veilles d'élections, où, tant Obama que Sarkozy, sont en manque de popularité. Et le grand problème, c'est que l'alliance anglo-américaine est, déjà, à pied d'œuvre, en Turquie, pour déclencher ce scénario. Mais comme ce fut le cas, en Libye, une intervention, en Syrie, (et, aussi, en Iran) serait impossible, sans les forces américaines; le plus court chemin, pour enrayer cette escalade vers un conflit mondial est d'évincer le président narcissique fou qu'est Obama.