De fortes pluies et de la neige en montagne

Alors que le temps est particulièrement calme sur la France, des intempéries touchent la Méditerranée centrale et orientale. Ce sont les Balkans, le sud de l'Italie et la Sicile qui ont été concernés cette semaine, puis le seront ce week-end en raison de la présence d'une nouvelle dépression à proximité de la Tunisie. Elle occasionnera un temps très perturbé et frais sur ces régions, avec de violents orages et de la neige en montagne.

Depuis jeudi dernier, des averses orageuses parfois violentes se produisent sur l'est de l'Algérie et l'ensemble de la Tunisie avant une accentuation des orages ce week-end.

Depuis jeudi, on relève déjà les cumuls de pluies suivants :

Alger : 81 mm (dont 40 mm hier vendredi)
Tizi Ouzou : 73 mm
Djerba (Tunisie) : 65 mm
Sfax (Tunisie) : 56 mm

D'ici lundi prochain, des cumuls entre 50 et 100 mm supplémentaires sont possibles. Ils seront accompagnés d'un vent de nord-ouest tempétueux, proche de 100 km/h.

La Libye également concernée

Aujourd'hui samedi, cette dégradation s'étendra de la Tunisie à la Lybie.
Les intempéries seront violentes. Des cumuls de pluie jusqu'à 100 mm sont attendus ainsi que de puissantes rafales de vent, mais également des chutes de neige dès 1000 à 1500. Le risque d'inondations et de coulées de boue est très marqué.

A noter que depuis février, de fortes intempéries touchent le bassin méditerranéen et plus particulièrement l'Algérie et la Tunisie. Les cumuls de pluies sont de 3 à 4 fois supérieurs à la moyenne. Les fortes pluies en cours aggravent une situation hydrologique déjà préoccupante. Les nombreux barrages sont déjà remplis à ras bord.

Grèce et Turquie menacées ensuite

Dimanche, le minimum dépressionnaire se décalera vers le sud de l'Italie et les Balkans. Il engendrera de nouvelles fortes précipitations et un risque de trombes marines à proximité du littoral. De l'intérieur de la Grèce à la Bulgarie, un épisode neigeux tardif est attendu. La fiabilité pour les prévisions à moyen terme est plus limitée. Il subsiste néanmoins un risque que la Grèce et la Turquie pourraient subir de nouveau du très mauvais temps jusqu'en milieu de semaine prochaine.

Ces conditions très perturbées s'expliquent par la persistance de l'anticyclone sur l'ensemble de l'Europe du Nord. Par sa position il force les perturbations à circuler à des latitudes très septentrionales d'une part, ou alors favorise le creusement de dépressions sur le bassin méditerranéen. Cette situation récurrente devrait persister une grande partie du mois de Mars.